C’est le nouveau fer de lance de BlackBerry. Malgré l’annonce récente de l’arrêt de la conception de matériel, la marque canadienne a tout de même choisi de commercialiser ce DTEK60 qui pourrait ainsi être l’un des derniers modèles du genre. Après cela, la société ne disparaîtra pas pour autant, elle fournira exclusivement sa solution logicielle aux constructeurs partenaires qui souhaiteront l’utiliser.
Ce changement de stratégie ne marque donc pas la mort de BlackBerry et de ses smartphones et ce DTEK60 n’est pas un modèle tué dans l’œuf. D’ailleurs BlackBerry a mis les petits plats dans les grands pour ce modèle fabriqué dans les usines d’Alcatel, à commencer par le design de l’appareil. Avec ses 69 mm d’épaisseur, il offre une sensation de compacité réussie malgré son grand écran de 5,5 pouces. Au dos de l’appareil, c’est du verre qui a été choisi, conférant un aspect très élégant à l’ensemble.
Boutons et raccourcis pour des accès rapides
En haut de la tranche gauche se trouve le bouton de verrouillage, pas forcément idéalement placé. Cependant, un double clic sur celui-ci permet de lancer immédiatement l’appareil photo, à la manière des modèles Samsung. Une fonctionnalité toujours pratique au quotidien. Sur la tranche droite, sous les boutons de volume, se trouve une touche programmable très pratique également, à laquelle on peut assigner diverses fonctions : rédaction d’une note, d’un e-mail, création d’une alarme, enregistrement d’une vidéo, etc. En tout, plus d’une trentaine d’actions sont proposées. Ces raccourcis peuvent également être affichés sous forme d’icônes sur les écrans d’accueil pour les avoir rapidement sous la main.
Notons également d’autres fonctionnalités ajoutées par BlackBerry à la surcouche d’Android 6. Si la messagerie BBM n’est plus vraiment indispensable, le Hub – qui regroupe calendrier, e-mails et réseaux sociaux – reste encore une bonne idée pour retrouver en un endroit unique ses informations importantes. Enfin, l’application DTEK qui donne son nom au smartphone permet de voir en un coup d’œil les autorisations demandées par les applications tierces d’accès à nos données et celles qui sont considérées comme abusives. C’est l’une des garanties de sécurité vantées par BlackBerry.
Un écran supérieur à ceux de Samsung
Pour l’écran, le constructeur a choisi une dalle Amoled de 5,5 pouces à la définition QHD (1 440 x 2 560), au contraste maximal. Un excellent choix, d’autant plus que la luminosité est au rendez-vous, ce qui n’est pas forcément toujours le cas avec cette technologie. Ainsi avec 674 cd/m², le DTEK60 se paye même le luxe de dépasser – de peu, il est vrai – les fleurons de Samsung (654 cd/m² pour le Galaxy S7 Edge). Autant dire que cet écran est un vrai plaisir au quotidien et qu’il sera lisible en toute circonstance, même en extérieur en plein soleil.
Côté configuration technique, c’est également du solide : processeur Snapdragon 820 à 2,15 GHz, épaulé par une puce graphique Adreno 530 et 4 Go de RAM. De quoi permettre au DTEK60 d’afficher une interface fluide en toutes circonstances grâce à un logiciel bien optimisé, mais aussi de faire tourner n’importe quel jeu 3D même gourmand. A notre test réalisé avec l’application Epic Citadel, on a ainsi mesuré jusqu’à 59,4 images affichées par seconde, sans ralentissement même au bout de dix essais, alors que le processeur avait quelque peu chauffé.
Deux points faibles, malheureusement
La gestion de l’énergie nécessaire à ces bonnes performances n’est malheureusement pas suffisamment optimisée. En utilisation polyvalente, le labo de 01net.com a mesuré une autonomie assez moyenne de seulement 7 h 34. Dommage, car la batterie de 3 000 mAh est tout à fait performante en communication, tenant près de 25 heures d’affilée. L’écran Quad HD, qui sollicite beaucoup la batterie, n’est pas étranger à ces résultats, tout comme le puissant processeur Snapdragon 820. Le cadre très occupé, ciblé par BlackBerry, devra éviter les applications trop gourmandes en ressources pour passer tranquillement le cap de la journée sans recharger.
Enfin, il reste un dernier point qui ne joue pas en la faveur du DTEK60 : la qualité de son capteur photo de 20 mégapixels. Dans les scènes lumineuses, le bruit numérique apparaît très rapidement et a ainsi tendance à annihiler les détails. Le phénomène est logiquement encore plus vrai dans les situations sombres où l’on comprend que sur ces capteurs de 20 mégapixels, la taille des photosites est certainement trop petite pour pouvoir capter assez d’informations. Là aussi le rendu est donc insuffisant pour un modèle haut de gamme ; et à cela s’ajoute la difficulté à faire le point correctement. Enfin, la vidéo est un peu plus convaincante grâce à une stabilisation correcte et une bonne gestion de l’autofocus.
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