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Test : BlackBerry Classic, le retour aux fondamentaux… et aux premiers rôles ?

Après quelques années d’égarement, BlackBerry revient à ses fondamentaux avec le Classic, un smartphone équipé d’un clavier Azerty directement inspiré des best-sellers de la marque.

L'avis de 01net.com

Blackberry Classic

Autonomie & charge

0 / 5

Affichage

1.5 / 5

Photo & vidéo

2.5 / 5

Appréciation générale

3.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 29/01/2015

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Fiche technique

Blackberry Classic

Mémoire vive 2 Go
Taille 3.5 "
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Blackberry Classic : la promesse

BlackBerry, c’est l’histoire d’un géant emblématique de la téléphonie mobile pro qui ne s’est jamais vraiment remis de son succès aussi fulgurant que bref sur le marché du grand public. 3 ans et 10 000 suppressions de postes plus tard, BlackBerry se remet d’attaque sur son marché de prédilection : les pros. Un retour marqué par le lancement du BlackBerry Passport en 2014, suivi de ce Classic en 2015 donc, un smartphone directement inspiré du best-seller de la marque, le Bold. La formule est simple : un écran carré, un clavier Azerty complet et, nous promet-on, un environnement plus propice que jamais à la productivité. Qu’en est-il vraiment ?

Blackberry Classic : la réalité

En main, le Classic dégage une forte impression de solidité, et la finition est clairement au niveau des smartphones les plus haut de gamme du marché. Après plus de 3 semaines d’utilisation intensive et quotidienne, nous ne détectons aucune rayure ni marque d’usure sur le boîtier comme sur l’écran. Et le smartphone est fourni avec un étui de protection en simili-cuir de bonne facture, quoiqu’il n’est pas toujours évident de l’y sortir facilement en cas d’appel : l’étui aurait mérité d’être moins ajusté.

On peut aussi regretter le poids élevé de l’engin, qui flirte avec les 180 grammes, soit 50 de plus que l’iPhone 6 et 30 de plus que le Galaxy S5, pourtant plus grands que lui. Résultat, à l’usage le Classic pèse dans la poche intérieure d’une veste.

Un écran quasi-parfait

À de rares exceptions exotiques près, BlackBerry est le seul grand constructeur de smartphones à continuer d’utiliser des écrans au format carré. La contrepartie logique, en fait, à la présence d’un clavier Azerty complet. Les fans de BlackBerry n’y verront aucun inconvénient mais au quotidien, il est clair que cette surface d’affichage atypique n’est pas prise en compte par les développeurs d’applications ou de sites web. Concrètement, qu’il s’agisse d’une page web ou d’une application, l’utilisateur BlackBerry verra la moitié de ce que peut voir un utilisateurde n’importe quel autre smartphone équipé d’un écran 16/9 (ou 16/10).

À gauche, une appli telle qu’elle apparaît sur l’écran du Classic. À droite, la même appli sur un iPhone 6.

Techniquement en revanche, l’écran de ce BlackBerry Classic se situe dans la moyenne très haute avec un taux de luminosité excellent (555 cd/m²). Parmi les 20 meilleurs smartphones au prix similaires testés par le labo, seul un autre smartphone fait mieux… le BlackBerry Z10. Le taux de contraste est lui aussi très bon (1207:1). En clair, l’écran du Classic est très confortable à l’usage, et lisible dans toutes les conditions.

Le clavier, une question d’habitude…

Ah, le débat sans fin entre défenseurs du tactile et défenseurs du clavier physique… Si l’on peut facilement juger le qualité de finition et le confort de chacun de leurs représentants, l’affaire se corse quand il s’agit de les départager. Plutôt habitué aux claviers tactiles Android et iOS, l’auteur de ces lignes s’est surpris à taper certains mots puis des phrases simples complètes à l’aveugle au bout de 2 semaines d’utilisation quotidienne (vér:i!d”ique !).

On prend vite de nouvelles marques, et globalement, au bout de quelques semaines, on en vient à rédiger aussi rapidement qu’avec un clavier tactile. Une question d’habitude et d’entraînement, en somme. Notez que l’écran du Classic est tactile, et permet quelques opérations de saisie “complémentaires” : la sélection de l’accent de certaines voyelles se fait à l’écran, par exemple, de même que la disposition du curseur pour corriger ou compléter un texte. Au final, cette doublette fonctionne parfaitement. Notez aussi que le bouton central est tactile et permet de naviguer facilement dans les différentes interfaces.

…tout comme l’OS BlackBerry 10

Très complexe à ses débuts, le système qui anime les BlackBerry est devenu bien plus convivial et accessible au fil du temps, et notamment avec BlackBerry 10. Son fonctionnement est finalement assez simple. L’ écran d’accueil affiche une vue éclatée des applications en cours d’exécution, qu’il est possible de fermer ou d’ouvrir d’un simple tapotement sur la surface tactile. Très ingénieux, le BlackBerry Hub accessible sur le côté gauche de l’écran regroupe l’ensemble des évènements liés aux mails, aux messages SMS/MMS et aux réseaux sociaux (notifications et messages Facebook, Twitter, Linkedin…). Et vers la droite s’affichent les icônes de toutes les applications installées. Enfin, BlackBerry 10 offre un accès rapide à certains paramètres via le volet supérieur de l’interface, mais aussi aux réglages avancés, de manière plus classique.

Le BlackBerry Classic est équipé d’un processeur double coeur signé Qualcomm et de 2 Go de mémoire vive qui lui permettent d’assurer largement dans les tâches les plus courantes. La navigation dans l’interface est fluide, de même que la navigation web. Pour le jeu, rien à signaler non plus, même s’il nous est difficile de tester ses aptitudes avec les jeux les plus gourmands au regard de la pauvreté de l’offre.

La question des applications

BlackBerry 10 a évidemment du mal à susciter l’engouement des développeurs d’applications face aux plateformes reines Android et iOS. On trouve néanmoins 100 000 applications dans le BlackBerry World, la plupart étant des jeux plus ou moins réussis ou des applications très spécifiques à certains pays ou domaines professionnels. Heureusement, il existe une version BlackBerry 10 de l’Amazon Store, qui propose moins d’applis, mais plus intéressantes. Même si la plupart sont des portages de versions Android : celles-ci mettent parfois du temps à se lancer, et elles ne sont pas toujours optimisées.

Mais c’est sur le store d’Amazon que nous avons pu trouver des indispensables comme Spotify ou Waze (et 01net). Le choix en applications demeure restreint, mais il est fort probables que les applications qui vous sont les plus essentielles soient disponibles. Pour le savoir, il suffit de jeter un oeil à l’Amazon Appstore et au BlackBerry World.

À la traîne en photo et vidéo

Avec ses 8 mégapixels au capteur, le Classic est capable de réaliser des clichés fort honorables lorsque les bonnes conditions de luminosité sont réunies. Mais en intérieur, lorsque la luminosité est plus faible, le rendu descend vite au-dessous de celui des smartphones Android vendus à un tarif équivalent.

En vidéo, le rendu 1080p est plutôt satisfaisant, mais pas suffisant pour une pleine exploitation en dehors du smartphone ou d’un écran de PC portable. Notez que toutes les vidéos s’affichent avec deux bandes noires dans les parties inférieure et supérieure de l’écran pour des raisons géométriques évidentes.

Et l’autonomie ?

Avec un peu plus de 16h d’autonomie en communication vocale, le Classic fait presque deux fois moins bien que le Passport qui, il est vrai, crève le plafond sur ce plan (27 heures). Mais ce résultat le place tout de même parmi les bons élèves. Pour le reste, comptez un peu plus de 15h en navigation web, 11h en lecture vidéo et 7h44 avec notre test polyvalent qui marie différentes usages. Sur ce plan, il fait partie des 20 meilleurs smartphones testés par le labo, ce qui est plutôt une bonne performance.

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