BenQ W1070 : la promesse
Le W1070 de BenQ est un vidéoprojecteur home cinéma de référence pour la marque. Une bonne focale, une puce performante (Texas Instrument DLP DarkChip 3), une définition Full HD, le support de la 3D pour regarder des films ou jouer avec du relief… et ce, pour moins de 800 euros. BenQ profite de bonnes critiques (au 01Lab) pour la qualité de fabrication de ses vidéos projecteurs, de son électronique, ou encore pour l’excellente ergonomie des menus. Nous étions donc impatients de tester cette dernière réalisation.
BenQ W1070 : la réalité
C’est presque sans surprise qu’on constate que le W1070 profite d’un beau châssis, mais aussi – et surtout – d’une connectique complète. En plus de deux entrées HDMI, on retrouve des entrées VGA, Composite, S-Vidéo et Composante (YUV). BenQ ajoute une entrée ligne et une prise casque, qui pourra aussi être reliée à des haut-parleurs externes… Car ceux intégrés au projecteur ne sont pas fameux.
Le piqué est au rendez-vous…
Le BenQ W1070 s’en sort plutôt bien du côté de la luminosité et du taux de contraste pour un appareil de cette trempe (rappelons qu’il s’agit d’un produit à 800 euros). Néanmoins, il faut toujours faire salle sombre pour profiter au mieux des performances de ce vidéoprojecteur. Calé à 2 m de notre toile de projection, il révèle une focale de qualité. L’image projetée (2 m de diagonale) est plus grande que la moyenne (1,7 m de diagonale), mais aussi précise dans les détails, avec une mise au point impeccable.
Certaines scènes de nos Blu-ray, pourtant difficiles à reproduire sur une projection (Harry Potter, Batman, etc.) profitent d’un piqué Full HD saisissant dans les avants comme dans les arrières-plans. Ajoutons que le W1070 gère aussi très bien la projection de vidéo Full HD en 24p (24 images par seconde). Dans ce mode, les déplacements latéraux de l’image sont très bien rendus, sans saccade ni défaut.
La fidélité des couleurs aussi
Si le mode cinéma est agréable à l’œil (contraste de 1975:1 et luminosité de 186 cd/m2) avec son rendu plus reposant, notre sonde révèle que le mode standard fait mieux. Le taux de contraste est sensiblement le même (1963:1), mais la luminosité plus importante (276 cd/m2) et plus apte à reproduire les détails dans scènes sombres.
Toujours dans les réglages d’usines, le W1070 se montre d’une fidélité bluffante ! Notre sonde colorimétrique le confirme en relevant des valeurs dignes d’un bon écran LCD. Les tons chair sont remarquablement restitués et le rendu est presque magique lorsqu’on regarde un film d’animation aux couleurs chatoyantes.
La puce DLP intégrée (Texas Instrument Dark Chip 3) fait un excellent travail, et pourtant, le rendu peut encore être amélioré. Il faudra y passer un certain temps (les menus de réglage sont vraiment très complets) et connaître un peu le jargon technique (saturation, gain, décalage, teinte, températures des couleurs, etc.), mais il est possible de bien calibrer l’image selon ses goûts.
Un rendu 3D assez quelconque
Le mode 3D du BenQ W1070 est agréable, sans plus. Il faudra ajouter 80 euros environ pour acquérir la paire de lunettes de la marque (non fournie), assez agréable (voir notre test du W703D). Grâce à la techno DLP Link, les lunettes offrent un bon effet 3D, sans aucune image fantôme comme on peut en voir sur les téléviseurs LCD ou les moniteurs informatiques. Avec le W1070, la perte de luminosité liée aux balayages des lunettes 3D est notable, mais pas rédhibitoire.
Ainsi, si le rendu est assez agréable, il faut avouer que l’expérience n’est pas des plus immersives pour les films. C’est un peu mieux et, surtout beaucoup plus amusant, dans les jeux vidéo (compatibles Nvidia 3D Vision), même si les jeux de tir à la première personne (FPS) nécessitent un certain temps d’adaptation. Mais cette plateforme technique doit encore être améliorée pour offrir une sensation de profondeur et de jaillissement plus impressionnante. Néanmoins, ce W1070 remplit encore bien sa mission à ce niveau de prix.
Confort d’utilisation mitigé
Alors que les menus sont très complets, il sera parfois pénible de les parcourir. En cause, une petite télécommande, non rétroéclairée, qui souffre par ailleurs d’inscriptions très petites, difficiles à lire. Côté bruit, nous avons mesuré 39,9 dB à 50 centimètres du W1070. C’est beaucoup, même si on finit par s’habituer au ronronnement couvert par notre système audio hi-fi. Enfin, ajoutons que ce vidéoprojecteur dispose d’une vis de réglage (dommage, il faut utiliser un tournevis) pour décaler l’image, mais uniquement verticalement. Une sorte de “Lens Shift du pauvre”, basique mais efficace.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.