Wacom Bamboo Pen & Touch Edition Speciale M : la promesse
Les tablettes graphiques, jadis très onéreuses, ont connu ces dernières années une vraie démocratisation. Si le haut de gamme est toujours trusté par Wacom, l’entrée et milieu de gamme, cœur du marché en volume, est bousculé par d’autres acteurs. Wacom a donc répliqué avec une nouvelle génération de tablettes (un peu) moins chères et surtout très complètes, dont la Bamboo Pen & Touch Edition spéciale fait partie.
Wacom Bamboo Pen & Touch Edition Speciale M : la réalité
Une lecture en diagonale de notre test de l’Intuos 4 M publié lors de sa sortie vous apprendra que chez Wacom on ne badine pas avec la qualité de fabrication – fierté japonaise. Et si la Bamboo ne représente « que » le milieu de gamme, si elle est « made in China » et si elle est moins luxueuse que sa grande sœur, ele n’en demeure pas moins fort bien finie.
D’un design agréable, tout en courbes douces, elle se démarque de certains modèles trop tocs. Le plastique, gris métal anodisé, est d’assez bonne qualité et elle ne dépareille pas sur un bureau bien rangé. Le porte-stylet en tissu nylon sur le côté droit de la tablette est pratique pour ne pas perdre ledit stylet. Lequel est juste convenable, loin du confort de ceux des Intuos.
1 024 niveaux de pression, le tactile en plus
Soyons francs : la rédaction de 01net. n’est pas un repaire de dessinateurs pour les studios Disney. Du coup, il nous est très difficile de faire une vraie différence entre les 1 024 niveaux de pression de cette Bamboo et les 2 048 des Intuos 4 dans le cadre des logiciels de dessin. La Bamboo est déjà très sensible et s’avère suffisamment précise pour bien dessiner les becs de canard ainsi que les chapeaux et yeux des bonshommes patates. Qui sont très beaux, selon nos propres standards…
L’avantage de cette Bamboo, par rapport à ses grandes sœurs, est la gestion tactile multipoint. Pas besoin de la roue des Intuos ou de faire appel à une souris ou un clavier pour zoomer : comme sur l’iPhone, on utilise deux doigts pour agrandir/réduire, faire tourner, etc. Et ce, que l’on soit sous Painter ou sur le Web. On aurait cependant aimé plus de précision dans le geste.
Offre logicielle attrayante
200 euros à débourser : si c’est deux fois moins cher qu’une Intuos de même taille, cela n’est pas une bagatelle pour autant. Alors Wacom a soigné l’offre logicielle. Une fois la tablette enregistrée sur le site de Wacom on peut télécharger Adobe Photoshop Elements 8, ArtRage 3 Studio Pro, Corel Painter Essentials 4 et Color Efex Pro 3.0 Standard. Des « petits » logiciels qui permettent de faire bien plus que s’amuser. Très honnêtement, seuls les pros se tourneront vers des logiciels plus avancés. Mention spéciale à ArtRage dont l’interface est très léchée et permet de se prendre pour un vrai dessinateur.
On note avec plaisir que tous les logiciels sont disponibles sous PC et Mac.
Compatible avec les logiciels pros
Testée avec Adobe Photoshop Lightroom 3, Adobe Photoshop CS5, Adobe Premiere CS5 et Corel Painter XI sous PC et Aperture et Final Cut sous Mac, cette Bamboo a rempli parfaitement son rôle. Sous Painter XI, grand frère du logiciel Painter Essentials 4 livré, le stylet et les 1 024 niveaux de pression permettent déjà d’obtenir de grandes variations dans l’intensité des traits, suffisants selon nous pour une utilisation semi-pro. Les différents outils simulant pinceaux et crayons tirent déjà bien parti de la précision de la tablette.
Sous Photoshop, Lightroom et Aperture, la finesse et la précision de la tablette, dans le nettoyage de clichés numérisés ou de photos dont le capteur de l’appareil était sale, suffit largement, même aux pros. Quant au montage vidéo, le stylet est un plus pour la sélection précise de trames, que ce soit sous Final Cut ou sous Premiere. Une fois encore, l’Intuos ne ferait dans ces cas-là, sans doute pas la différence.
Widgets sympas mais accessoires
« L’iPhone touch » de cette Intuos est le Bamboo dock, un programme flottant sur le bureau qui se comporte comme un magasin en ligne de petites applications gratuites. Des programmes de dessin, des jeux, des applications musicales, etc. Nous avons trouvé ça drôle dix minutes, avons installé plein de petites applications, nous sommes amusés avec la tête de la Joconde et avons réalisé une musique électronique « géniale ». Puis, nous nous sommes lassés. Comme sur l’iPhone en somme. Non pas que les applications soient mauvaises, loin de là, mais l’offre logicielle étant déjà pléthorique dans le monde de l’informatique, celle-ci peut vite faire doublon. Mais les néophytes y trouveront sans doute leur compte.
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