Wacom Intuos 4 M : la promesse
Pour parler d’une palette graphique, il est inutile de citer plein de caractéristiques techniques, des niveaux de pression en pagaille ou encore de détailler telle ou telle technologie est futile. Outil du quotidien pour les artistes du numérique, graphistes, webdesigners et autres créatifs, la palette doit remplir son rôle de la façon la plus transparente possible. Aussi, laisser à un petit journaliste le soin de parler de son unique impression après avoir dessiné deux bonshommes-patates sous Painter Xou Photoshopn’était pas suffisant: il nous fallait l’avis d’un professionnel de l’image. Et si l’animal est rare et difficile à approcher en pleine nature, nous avons eu la chance d’en trouver un en captivité: Alec Agratina, le webdesigner en chef et directeur artistique de 01net.
Wacom Intuos 4 M : la réalité
La première impression est souvent la bonne
«Au premier abord on remarque la bonne facture du produit, c’est très clean, mais ça ne change pas de l’ancienne, qui était de bonne qualité, développe Alec quand on lui parle de sa première prise en main. On est surpris par la molette et par les écrans Oled, qui montreront leur intérêt plus tard. Mais ce qui marque réellement la différence par rapport à l’Intuos 2, c’est la qualité du revêtement. Je sais qu’elle avait été améliorée sur la génération précédente [Intuos 3, NDLR], mais là c’est vraiment excellent. La surface n’est plus glissante, elle possède un grain plus près du papier, plus agréable et plus précis.»
C’est donc gagné sur ce point pour Wacom, qui annonçait avoir énormément travaillé sur la qualité de sa surface.
De l’intérêt des boutons et de la molette
Que pense notre génie du stylet de la nouvelle disposition des boutons et surtout de la molette de style iPod? «C’est vachement bien! Cela donne rapidement accès à nombre de fonctions paramétrables qui se révèlent très utiles, notamment le mode précision, qui permet de ralentir la vitesse du curseur pour des opérations minutieuses.» Une fonction qui a fait mouche mais qui souffrait d’un petit raté: «Je ne sais pas s’il s’agissait d’un bug, mais la fonction se bloquait avec Photoshop CS3 et il fallait revenir manuellement à une sensibilité normale, alors que cela fonctionnait parfaitement avecles autres logiciels.»
A priori, il s’agirait d’un bug induit par la non-mise à jour de Photoshop. Quelles têtes en l’air, ces graphistes… Mais c’est dans l’ensemble du bonheur sur toute la ligne. «Le logiciel de paramétrage des touches est dans la lignée des anciennes versions: mis au goût du jour, il reste très simple.» Comprenez que les routards garderont leurs marques. Là encore, Wacom réussit son pari.
Painter X et les bonshommes-patates, ou comment je suis devenu un artiste
Si notre ami Alec utilise sa palette graphique même pour faire des frites et écailler les saumons, ses deux domaines de prédilection sont les logiciels Adobe Photoshop et Corel Painter X. Pour vous, chers lecteurs, cette pauvre Intuos 4 a subi la pire des épreuves: se voir contrainte de dessiner des bonshommes-patates et autres délires de journaliste handicapé du pinceau.
Parfaitement intégrée au logiciel Painter X, la Wacom Intuos 4 a donné des résultats qui ont surpris le journaliste néophyte: la prise en main est extrêmement rapide, et les résultats surprenants par leur qualité. La détection des niveaux de pression est impressionnante de précision: le stylet copie à merveille le comportement d’un Crayola, et les bonshommes-patates sont tout bonnement splendides – ne riez pas, l’art c’est très subjectif. L’inclinaison du stylet est parfaitement gérée, et, qu’on le penche à gauche ou à droite ou qu’on lui imprime un mouvement rotatif, le geste est fidèlement retranscrit à l’écran.
Le détourage précis des photos
Dans le domaine de la photographie, la palette graphique est un excellent outil pour le développement des RAW. A la manière d’un cache, on peut ainsi accentuer ou diminuer l’éclairage de zones pour révéler un visage, assombrir un fond, etc. Evaluée avec Lightroom 2 et couplée aux outils de développement «Pinceau de réglage» ou encore «Suppression des tons directs» (élimination des poussières entre autres), la précision qu’elle apporte peut être décisive pour un volume important d’images à traiter. Elle sera le compagnon bienvenu du photographe de studio, notamment de celui qui réalise des séries de produits pour des catalogues, en accélérant non seulement le traitement des images (poussières, développement) avec Lightroom, mais aussi un éventuel détourage avec Photoshop.
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