Motorola Dext : la promesse
Attendu comme un sauveur par la marque, le premier smartphone de Motorola utilisant Android ne sera commercialisé qu’en novembre. Nous avons toutefois pu le tester en avant-première, dans une version, il est vrai, encore instable. Nous n’évoquerons donc pas, dans ce test, l’autonomie de la batterie ni la rapidité du Dext mais plutôt les fonctions qui le distinguent de ses concurrents. Car, loin d’être un Google phone de base, cet appareil bénéficie d’une interface maison, MotoBlur, qui agrège les informations provenant de diverses sources pour mieux servir l’utilisateur. Pari réussi ? Notre avis après avoir utilisé le Dext le temps d’un week-end.
Motorola Dext : la réalité
MotoBlur, un environnement qui optimise Android
Grâce à l’interface propriétaire Motoblur, développée par Motorola en partenariat avec des acteurs comme Google, Facebook, Twitter ou YouTube, Dext n’est pas un simple téléphone de plus parmi les mobiles Android, aussi doués soient ces derniers pour apprivoiser l’Internet mobile. Ce nouveau téléphone est capable, à l’instar du Hero de HTC, d’agréger des contenus provenant de messageries ou de réseaux sociaux pour donner à l’utilisateur une vision complète et rapide de ses contacts à un instant T. Le concept va plus loin que chez HTC, sans nécessiter de connaissances informatiques particulières.
Le principe est simple : lorsque l’utilisateur allume pour la première fois le Dext, il lui est demandé d’ouvrir un compte Blur en communiquant une adresse mail et un mot de passe. Il n’a plus ensuite qu’à saisir les identifiants et mots de passe de connexion de tous ses comptes de messagerie et autres réseaux sociaux pour bénéficier de l’environnement Blur. Avec à la clé la possibilité, en consultant un simple contact, d’accéder à toutes les données le concernant : ses coordonnées, sa photo, les messages professionnels et personnels qu’il a envoyés, son statut sur Facebook ou sur Twitter et bien d’autres choses encore.
Un serveur dédié, utile pour sauvegarder ses données
Contrairement à l’environnement Sense du constructeur HTC, qui est alimenté par des requêtes paramétrables effectuées depuis le téléphone, Motorola fait appel à un serveur dédié qui opère les siennes toutes les 20 secondes pour maintenir à jour tous les comptes enregistrés. Lorsqu’il n’y a pas de nouveau message, l’échange de données se révèle ultralimité (ce qui évite de surcharger la bande passante en se connectant inutilement à Facebook, Gmail ou Twitter).
En revanche, dès que le serveur rapatrie un nouveau statut ou un nouveau message, ce dernier est automatiquement « pushé » vers le mobile Dext correspondant. Ainsi l’utilisateur peut-il réagir au plus vite à un envoi sans pour autant devoir réaliser de longues manipulations pour se connecter. Comme un contact ne porte pas forcément le même nom sur tous les réseaux auxquels il appartient, il est possible de lier un pseudo à un autre pour être sûr d’accéder à toutes les données le concernant. Quant aux photos qui viennent personnaliser chaque contact, elles sont issues, au choix, de Facebook, de Twitter ou d’une autre source. Parmi les comptes proposés par MotoBlur, on relève, en plus de ceux déjà cités, MySpace, Yahoo! Mail ou Picasa. En décembre, grâce à une mise à jour over the air, Skyrock viendra rejoindre cette liste.
Cinq pages d’accueil personnalisables
Au-delà de ses aptitudes sociales, rappelons que le Dext, compatible avec Microsoft Exchange, peut tout à fait livrer à son utilisateur un contenu mêlant des données personnelles et professionnelles. L’appareil bénéficie de cinq pages d’accueil personnalisables qui font la part belle à l’imagination et aux besoins de l’utilisateur. En haut de l’écran, cinq puces facilitent la navigation. Grâce à elles, on sait ainsi si l’on se trouve sur les pages les plus à gauche ou les plus à droite.
Parmi les widgets disponibles et accessibles d’une simple pression sur l’écran, on relève le dernier message envoyé, le dernier statut de Facebook posté ou le fil d’actu de son choix. Motorola et Orange, qui commercialise en exclusivité l’appareil jusqu’à fin décembre, mettront toutes sortes de contenus à la disposition de leurs clients. Dernier point et pas des moindres, grâce au stockage des données sur le serveur de Motorola, en cas de perte ou de vol de son appareil, il est possible de le localiser grâce au GPS, de supprimer à distance les données et de reconfigurer en quelques clics de souris un nouveau téléphone (y compris les futurs modèles dotés de l’environnement MotoBlur que le constructeur proposera en 2010). Un vrai gain de temps.
Un équipement assez performant pour le divertissement
Les fonctions multimédias du Dext incluent un appareil photo de 5 Mpix, une fonction de capture vidéo et un baladeur audio. Malgré des réglages restreints et l’absence de flash, les photos sont d’une qualité assez correcte, même lorsque la luminosité n’est pas optimale. Quelques clichés réalisés en intérieur se sont révélés exploitables.
Idem pour la vidéo, à condition de ne pas l’afficher en plein écran sur un ordinateur, la résolution étant limitée à 352 x 288 pixels. Le son lié à ces vidéos manque de puissance et de netteté. Dommage, car le haut-parleur du Dext ne manque, lui, pas de coffre. Si le constructeur livre son appareil avec un kit mains-libres de qualité, la fonction baladeur devrait constituer un plus.
Pour le stockage des médias, l’utilisation d’une carte MicroSD sera indispensable, la mémoire interne de l’appareil étant limitée à 150 Mo pour l’installation d’applications trouvées sur Android Market. Motorola prévoit de livrer avec le Dext une carte de 2 Go, mais le smartphone accepte des cartes allant jusqu’à 32 Go.
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