Asus continue sa marche en avant dans les smartphones. Après la bonne surprise ZenFone 3 Deluxe, le taïwanais retente le coup avec un modèle à double capteur photo. En mai 2016, la marque commercialisait son premier ZenFone Zoom. Malheureusement son bloc optique x3 et son processeur Intel ne nous avaient pas vraiment convaincus. Un an plus tard, Asus revoit complètement sa copie. Exit le zoom optique et Intel, bienvenue au capteur à double focale et à Qualcomm. Deux solutions bien plus prometteuses sur le papier.
Ces choix se ressentent tout d’abord sur le design de l’appareil. Sans le zoom périscopique qui occupait beaucoup de place sur le premier ZenFone Zoom, cette nouvelle version passe de 12 mm d’épaisseur à moins de 8 mm. De quoi changer complètement la physionomie de l’appareil qui s’approche bien plus des standards actuels du marché. Saluons également la performance réalisée par Asus : insérer une batterie haute capacité de 5 000 mAh sans trop grever l’apparence ni le poids de l’ensemble (170 grammes).
Pour le reste, le ZenFone Zoom S propose un design somme toute classique, reprenant en partie les codes de l’iPhone, comme beaucoup d’autres modèles Android avant lui. Il y ajoute un capteur d’empreintes digitales au dos, efficace et rapide, mais placé un peu trop haut à notre goût. Il est ainsi souvent difficile à atteindre du premier coup.
L’interface nuit à la superbe qualité d’affichage
L’écran Amoled Full HD de 5,5 pouces qu’arbore le Zoom S est d’une efficacité redoutable. Il affiche évidemment des noirs parfaits comme le veut cette technologie de dalle, mais aussi une luminosité élevée de 635 cd/m² qui le rend lisible en n’importe quelle circonstance y compris en extérieur, au soleil.
En revanche, on regrette encore une fois l’interface ZenUI, toujours aussi surchargée et d’un design qui commence à se faire vieillot. Certaines applications ont tendance à s’afficher en surimpression d’applications tierces et deviennent franchement envahissantes à l’usage. C’est par exemple le cas avec BeautyLive (qui est censée améliorer les selfies) sur l’interface d’Instagram.
Il est également impossible de supprimer définitivement ces applications préinstallées par Asus qui occupent pas loin d’une centaine de mégaoctets. Saluons cependant la politique de mise à jour d’Asus, ce ZenFone Zoom S bénéficie à la sortie de sa boîte d’une mise à jour vers Android 7.1.1, la toute dernière version du système d’exploitation.
Le passage à une puce Qualcomm Snapdragon 625, assez puissante (2 GHz) et plutôt économe en énergie, est bénéfique aux performances de l’appareil. Bien que milieu de gamme, ce SoC fournit une prestation très homogène et suffisante pour faire tourner n’importe quelle application. Les jeux 3D gourmands en ressources s’affichent de manière fluide, quitte à faire l’impasse sur les niveaux de détails les plus élevés. C’est notamment le cas sur le jeu Asphat Xtreme où l’on remarque l’absence de certains éléments de décors ou de la terre projetée par les roues du véhicule. Mais cela permet au moins d’y jouer sans saccade ni accroc.
Une incroyable autonomie
Mais là où le Snapdragon 625 est bien meilleur que l’Atom Z3580 d’Intel intégré au précédent ZenFone Zoom, c’est dans le domaine de l’autonomie. Et la batterie de 5 000 mAh, contre 3 000 précédemment, n’explique pas tout. On passe ainsi d’une autonomie polyvalente de seulement 6 h 08 pour le ZenFone Zoom de 2016 à 20 h 10 pour le ZenFone Zoom S ! L’appareil devient tout simplement notre nouveau champion de l’endurance, dépassant tous les concurrents que nous avions déjà testés. Les résultats sont également excellents en appels (36 h 47) et en jeux vidéo (13 h 16). Asus fait donc vraiment très fort sur ce point crucial.
Un zoom x2,3 polyvalent
Le domaine sur lequel le ZenFone Zoom S est attendu est évidemment, au regard de son nom, la photographie. Le double capteur Sony choisi ici par Asus propose une définition de 12 mégapixels. Le constructeur a équipé son appareil de deux focales différentes de 25 mm f/1.7 et 56 mm f/2.6. Cela permet d’offrir un zoom x2,3, un peu supérieur à celui du zoom x2 de l’iPhone 7 Plus.
Cette fonctionnalité bien pratique permet par exemple de passer d’une photo de paysage en grand angle à celle bien plus rapprochée d’un portrait. C’est certainement l’offre la plus polyvalente dans le monde des smartphones à double capteur. Bien plus que le choix de greffer un capteur monochrome avec la même focale, comme le fait par exemple Huawei sur son P10.
La qualité des clichés est quant à elle tout à fait satisfaisante en hautes lumières, quelle que soit la focale utilisée. On reste tout de même un cran en dessous des nouveaux ténors de la catégorie, tels que les Samsung Galaxy S8, LG G6 ou HTC U11. Cela se ressent d’autant plus en basses lumières où l’écart entre ces modèles et le ZenFone Zoom S est bien plus flagrante. Le modèle d’Asus peine à restituer autant de détails que ses concurrents. En lissant trop l’image, il élimine le bruit numérique certes, mais fait disparaître, par exemple, les matières granuleuses de certains objets. Plus ennuyeux encore, l’autofocus souffre de quelques lenteurs.
Un mode portrait plutôt efficace
Le double capteur muni de deux focales différentes permet également à l’appareil de proposer un vrai mode portrait, du type de celui de l’iPhone 7 Plus. Même si l’effet bokeh (le flou d’arrière-plan) a tendance à être un peu trop exagéré à notre goût, le Zoom S tient, quoi qu’il en soit, plutôt bien la comparaison avec le smartphone d’Apple, champion du genre pour le moment.
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