Asus Zenfone 5 : la promesse
Présenté lors du CES 2014 et au MWC 2014, le Zenfone 5 d’Asus devait être commercialisé en juin en France pour seulement 199 euros. Asus a cependant décidé de ne pas le lancer chez nous, faute de compatibilité 4G. Selon nos informations, le Zenfone 5 devrait toutefois arriver en France en fin d’année, avec un nouveau processeur Intel compatible 4G (une version asiatique 4G existe actuellement avec une puce Qualcomm). Nous avons tout de même testé cette version pour savoir à quoi nous attendre.
Asus Zenfone 5 : la réalité
Côté design, le Zenfone 5 affiche une finition remarquable et des plastiques de qualité. La coque arrière est aussi agréable à toucher qu’à regarder, façon céramique, sans trace de doigt. L’avant reste très classique, mais une petite barre d’aluminium brossé en cercle « Zen » signe le style Asus avec une classe non dissimulée. En fait, la seule faiblesse dans le design de cet appareil, c’est qu’il est un peu surdimensionné. Il aurait pu perdre au moins un millimètre de chaque côté (surtout sur les rebords de l’écran) pour offrir une prise en main optimale. Quoi qu’il en soit, le Zenfone 5 reste relativement léger pour un 5 pouces, et il ne pose aucun problème de préhension aux grandes mains.
Performances difficiles à évaluer…
Le processeur Intel Atom du Zenfone 5 donne des résultats très irréguliers avec nos différents outils de test : parfois excellents (Antutu, Quadrant, Peacekeeper, Citadel, Geekbench), et parfois très mauvais (3DMark, GFXBench, Browsermark). Les scores étant peu évocateurs, nous avons donc avant tout jugé ses performances en pratique. Tout d’abord, le smartphone ne chauffe pas beaucoup, et conserve ainsi des performances solides dans les jeux en 3D : le test Epic Citadel passe de 52 à 50 images par secondes en ultra haute qualité après une dizaine de tests, alors que le Wiko WAX passe de 51 à 42 ips dans les mêmes conditions.
… Mais quelle réactivité !
A l’usage, le Zenfone 5 est l’un des smartphones les plus réactifs du marché. Il n’a rien à envier aux Samsung Galaxy S5 et HTC One M8 dans l’interface et les applications courantes. Les chargements sont très rapides, et le multitâche sans ralentissement notable, aussi grâce aux 2 Go de RAM de l’appareil. Dans tous les tests, la puce Intel offre une interface mémoire deux fois plus rapide que celle des puces ARM concurrentes (contrôleur mémoire double canal). Dans les jeux, les performances sont très bonnes, mais certains détails graphiques avancés s’affichent parfois mal à l’écran (problème de pilotes ou d’optimisations un peu trop agressives, avec un circuit graphique PowerVR SGX540 aujourd’hui très vieux).
Un écran de qualité, mais peu lumineux
L’écran du Zenfone 5 affiche une définition 720p sur une diagonale de 5 pouces, ce qui est amplement suffisant, selon nous. Sa technologie IPS lui offre une bonne qualité d’image, malgré une perte de luminosité quand on regarde l’écran de côté. Son seul problème, c’est qu’il n’est pas assez lumineux (357 cd/m²), même si sa visibilité au soleil est loin d’être mauvaise. Son taux de contraste est excellent (1322:1) et sa protection Gorilla Glass 3 inspire confiance. Notez qu’un petit logiciel permet de régler la température du blanc pour les perfectionnistes.
Interface ZenUI : un vrai plaisir
C’est la surprise d’Asus : la surcouche ZenUI, développée très rapidement par Asus (moins d’un an), est une remarquable réussite ! Par le design d’abord, de type « flat », style Apple, très simpliste. L’interface d’Android est retouchée en profondeur, et un nouveau clavier efficace et perfectionné est disponible (même si l’excellentissime Swiftkey est désormais gratuit…). L’ensemble est parfaitement fluide, léger à regarder, et ne monopolise qu’environ 600 Mo de mémoire vive (contre 930 Mo chez Samsung !).
Asus a développé de nombreux logiciels très pratiques, et notamment un compte Asus, pour sauvegarder ses données sur un espace cloud de 5 Go. Très peu de bugs sont à déplorer (les rares, peu graves, concernent surtout le navigateur Internet par défaut de l’appareil). Carton jaune en revanche, pour l’absence de gestion du multitâche pourtant très bien conçue d’Asus, uniquement fonctionnelle dans le Zenfone 6. Notez aussi, au passage, qu’il est dommage que l’appareil ne soit pas USB Host.
Photos détaillées et vidéos ratées
A l’image de ZenUI, l’application photo d’Asus est très bien conçue et conviviale. Mais la qualité des images capturées est mitigée. Les photos (8 mégapixels) sont nettes et bien détaillées, mais elles ont tendance à saturer beaucoup trop les couleurs en intérieur. A très basse luminosité, le capteur est capable de rendre des objets visibles, là où un Galaxy S5 offre une image totalement noire. En vidéo, c’est la catastrophe : du 1080p totalement défiguré par un débit d’encodage anémique (seulement 5 Mbits/s). Tous les détails se perdent, et les macroblocks pullulent dès qu’on change de scène rapidement. La stabilisation optique n’est, par ailleurs, disponible qu’en 720p.
Le Zenfone 5 ne brille pas non plus en audio. Encore une fois, le lecteur de musique d’Asus est bien conçu, mais il manque de réglages sonores précis. Et la sortie audio manque de puissance pour les bons casques audio. On y perd du détail sonore, c’est frustrant.
Autonomie moyenne
Alors que ce smartphone à 199 euros (acheté 140 euros à Taiwan, dans Digital Plaza, la Mecque des geeks) offre globalement une expérience d’utilisation très proche d’un appareil haut de gamme, il retombe dans la fatalité par la photo, la vidéo… et l’autonomie. Seulement 7 heures lorsque son écran est allumé (lecture vidéo et navigation Web 3G), mais 22 heures en conversation vocale (écran éteint). L’appareil tient très longtemps en veille, grâce à une puce Intel qui gère bien ses repos. Notez enfin que si le smartphone est double SIM, avec lecteur de carte mémoire, sa batterie n’est pas amovible (mais facile d’accès).
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