Asus Strix Pro : la promesse
Asus lançait très récemment une nouvelle gamme de produits baptisée Strix. Pour le moment, on y trouve quatre cartes graphiques, une souris et un casque audio pour joueur. C’est ce dernier, appelé Strix Pro, qui passe aujourd’hui sur nos oreilles et, par extension, sur le grill. Positionné à 100 euros, il est doté de très grands écouteurs mais surtout d’une technologie active de réduction de bruit au niveau du micro. Voyons cela.
Asus Strix Pro : la réalité
Asus essaie de se (re)faire une place sur le segment des casques gaming avec ce tout nouveau Strix Pro. Et le moins qu’on le puisse dire c’est qu’il ne passe pas inaperçu. Il est à l’image de sa boîte : énorme. L’arceau dédoublé est très allongé et les écouteurs massifs sont équipés d’une petite vitre en plastique laissant entrevoir le socle orange des haut-parleurs de 60 mm. Une belle bête assurément, pesant plus de 400 grammes (610 g avec le cordon et la télécommande) qui conviendra plus aux grosses têtes qu’aux petites.
Le Strix Pro : un casque à la plastique imposante
En main, le casque ne donne pas une impression de grande solidité. Le plastique composant la structure est assez souple, craque et son revêtement satiné se raye très facilement. Après trois balades dans notre sac à dos, il accuse déjà des traces de déterioration…
Une fois positionné sur la tête, le Strix se révèle assez confortable – là encore, à condition de supporter son poids. La bande en tissu synthétique située sous l’arceau se règle seule et est bien molletonnée. Le revêtement en similicuir des écouteurs est aussi rembourré comme il faut. Le casque n’appuie toutefois pas assez sur le crâne à notre goût. Il a tendance à légèrement bouger au premier mouvement de tête. Le micro est souple afin de se positionner au mieux devant vos lèvres et est amovible.
Il ne se connecte pas qu’au PC
Dans le carton du Strix Pro se trouvent trois câbles. Passons rapidement sur les deux premiers qui sont – en fait – des adaptateurs pour connecter le casque aux smartphones, tablettes ou à une manette de Playstation 4. Intéressons-nous au dernier câble. Très gros et très long, il relie le Strix à votre PC ou votre Mac en analogique. La prise USB, elle, n’est là que pour alimenter le boîtier de télécommande. Sur cette dernière se trouvent à la fois une molette de volume trop sensible, un bouton pour activer le micro et, moins courant, un capteur de bruits ambiants. Ce dernier se charge d’identifier les bruits parasites et de les supprimer lorsque vous parlez dans le micro.
Un micro insensible aux bruits ?
Cette techno ne nous a que moyennement convaincus. Pris seul, le micro est d’assez bonne qualité, mais a quand même besoin d’être boosté via Windows pour qu’on vous entende bien. Une fois l’annulation de bruit activée, les cliquetis frénétiques des touches et de la souris s’entendent moins. C’est également le cas pour le son d’un TV, par exemple, qui serait allumé juste à côté. Reste toutefois un effet secondaire malvenu : votre voix est elle aussi un peu plus sourde.
De plus, si vous le laissez enclencher alors que vous êtes dans un environnement calme, vos fins de phrases sont tronquées lorsque vous parlez. Bizarre. Nous avons tout d’abord mis cela sur le compte du Voice Activation de Team Speak qui transmet le son dès qu’un mot ou un bruit est perçu par le micro. Mais même en le désactivant, le phénomène se reproduit.
Un bon son pour le jeu et la musique
En matière de qualité audio, le Strix Pro d’Asus a une signature assez particulière. Nous, nous la trouvons assez agréable car relativement froide. Creusée dans les médiums, notre courbe de réponse en fréquence révèle une bonne tenue dans les basses, bien qu’un peu sèches et en retrait par rapport aux aigus. Ces derniers sont moins réguliers, mais occupent bien la place sans être trop envahissants.
En jeu, cela se traduit par une bonne restitution des bruits de pas, des explosions et une spatialisation assez fidèle. Exemple, lorsque vos adversaires chargent dans le passage en forme de « banane » sur Inferno dans Counter-Strike : GO, vous pouvez sans problème dire combien ils sont rien qu’aux bruits de leurs pas, bien retransmis par le casque. Dans les FPS, c’est donc globalement bon. Dans les autres jeux, le Strix n’apporte rien de plus que notre RIG de Plantronics.
Pour une utilisation musicale ou pour regarder des films, c’est globalement satisfaisant, malgré un manque – fatalement – de chaleur dans certains cas. Les aigus peuvent également être un peu criards. Pour les musiques électroniques, le métal ou encore le classique, ça passe. Pour le blues, le jazz, le rap et la variété, c’est assez moyen. Une chance que les gros et puissants haut-parleurs réagissent bien à l’égalisation.
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