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Test Asus ROG Zephyrus M : ultrafin, ce PC portable gaming n’est pas loin du sans-faute

Asus se relance à l’assaut du marché des PC portables ultrafins pour joueurs avec le ROG Zephyrus M. Moins puissant et un peu moins exotique que la version sortie l’année dernière, cet engin va avoir fort à faire pour nous convaincre que son prix très élevé est parfaitement justifié.

L'avis de 01net.com

Asus ROG Zephyrus M (GM501G)

Les plus

  • + Le très beau boîtier
  • + Le clavier
  • + Le SDD et le disque dur
  • + Pas de throttle

Les moins

  • - Pas de prise réseau
  • - La gestion des couleurs imparfaite
  • - La consommation
  • - L'écran à large bord
  • - Le prix

Mobilité

3.5 / 5

Affichage

4 / 5

Confort d'utilisation

4 / 5

Autonomie & charge

0.5 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Performances

2 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 28/06/2018

Voir le verdict

Fiche technique

Asus ROG Zephyrus M (GM501G)

Processeur Intel Core i7-8750H
Mémoire vive 16 Go
Capacité de stockage principal 512 Go
Taille d'écran 15.6 "
Puce graphique Nvidia GeForce GTX 1070
Voir la fiche complète

Annoncé lors du lancement de la dernière vague de processeurs Intel de huitième génération, le Zephyrus M – de son nom de code GM501G – est le nouvel ordinateur gaming 15,6 pouces d’Asus. Un peu moins prestigieux que son grand frère – le Zephyrus GX501, sorti l’an passé au moment du Computex 2017, il s’en inspire beaucoup. Mais, à l’inverse de son aîné, le « M » ne respecte pas la norme Max-Q de Nvidia.

La version que nous avons reçue en test n’est pas vendue en l’état. Elle a été équipée de 32 Go de mémoire alors que les modèles du commerce sont limités à 16 Go. Nous avons donc ôté une barrette mémoire de notre Zephyrus pour faire en sorte, lors de nos tests, que la configuration soit la même que celle estampillée « EI004T ». Un modèle annoncé à plus de 3700 euros (!!) mais en promotion à 2800 euros sur la Toile actuellement. Sachez que les autres versions du GM501 sont, elles, vendues à partir de 1800 euros environ.

Asus ROG Zephyrus M (GM501G)
Lionel Morillon/01net.com – Asus ROG Zephyrus M (GM501G)

A peine sorti du carton, un constat s’impose : le Zephyrus M d’Asus et son grand frère se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Le nouveau boîtier conserve une très belle finition en métal sombre, soulignée par un fin liseré bronze sur toute la partie inférieure, celle qui accueille le clavier.

Asus ROG Zephyrus M (GM501G)
LM/01net.com – Asus ROG Zephyrus M (GM501G)

Les angles et les rondeurs sont tous à la même place, ou peu s’en faut, si bien qu’on a clairement d’être en présence de l’ancien modèle. Asus conserve même la trappe située sous la machine, qui s’ouvre dès que l’écran est en position verticale. Une trappe qui permet à la ventilation de faire son office (en silence comme nous le verrons plus tard) et qui fait légèrement pencher la machine vers l’avant.

Asus ROG Zephyrus M (GM501G)
Lm/01net.com – Asus ROG Zephyrus M (GM501G)

Mais, ne nous y trompons pas, il y a bien des différences entre les deux éditions du Zephyrus. Par exemple, la connectique n’est pas la même et sa disposition a un peu évolué. Ainsi, sur le côté gauche, le Zephyrus M propose une prise USB 3.0 de plus que son aîné (3 au lieu de 2) mais conserve la sortie HDMI et la prise casque/micro. Sur le flanc droit se trouvent maintenant une prise USB Type-C compatible Thunderbolt 3 et une prise USB classique alors que l’ancien Zephyrus proposait, lui, deux USB plein format.

Asus ROG Zephyrus M (GM501G)
LM/01net.com – Asus ROG Zephyrus M (GM501G)

Finesse du boîtier oblige (2,2 cm), Asus continue de faire l’impasse sur la prise réseau filaire, il faut donc se contenter du module Wi-Fi n/ac embarqué pour les connexions à la Toile ce qui, de notre point de vue, n’est pas idéal. Enfin, les photographes et vidéastes seront contrariés : le lecteur SD n’est toujours pas au rendez-vous. Se servir de cette puissante machine pour faire du montage ou de la retouche demande donc d’y brancher un lecteur de carte mémoire externe.

L’ergonomie exotique est remisée au placard et c’est tant mieux

A peine l’écran déployé, là aussi, on constate qu’il y a du changement. Souvenez-vous, sur le premier Zephyrus, le clavier était disposé sur le devant du plateau interne et il n’y avait donc pas de repose-paumes. Une lacune qu’Asus avait tenté de combler en fournissant un modèle externe et amovible, semblable à ceux que les constructeurs de clavier pour PC de bureau livrent avec leur périphérique de saisie.

Le touchpad, pour sa part, se trouvait sur le côté droit du clavier et servait à la fois d’outil de pointage et de pavé numérique tactile. En pressant une simple touche, on passait d’une fonction à l’autre, au gré des besoins. Une disposition et des choix qu’Asus avait dû opérer à cause de la GeForce GTX 1080 Max-Q embarquée nous avait-on expliqué à l’époque.

Asus ROG Zephyrus M (GM501G)
LM/01net.com – Asus ROG Zephyrus M (GM501G)

Sur le Zephyrus M, tout le monde a retrouvé sa place. Ouf ! Sans doute parce que la machine n’embarque « qu’une GeForce GTX 1070 ». Le clavier récupère même un pavé numérique classique. On note toutefois la présence de quatre touches de raccourcis pour le volume, l’activation du micro embarqué et un accès rapide au logiciel maison ROG Center.

C’est d’ailleurs via ce dernier que l’on peut régler la couleur des touches du clavier, une multitude de teintes étant disponible. C’est aussi par l’intermédiaire du ROG Center que vous pourrez jeter un œil sur la vitesse du processeur, de la carte graphique mais aussi sur les températures de ces derniers.

La configuration type de l’ultrafin gaming, cru 2018

La nouvelle édition du Zephyrus adopte les nouvelles puces Intel de huitième génération, et plus particulièrement le Core i7-8750H. Cadencé à 2,2 GHz de base et pouvant atteindre 4,1 GHz en mode Turbo, il est équipé de six cœurs, douze threads et fait partie des processeurs haut de gamme actuels. Comme nous le mentionnions en introduction, notre unité de test possédait 32 Go de mémoire mais nous avons divisé cette quantité par deux pour nous approcher au plus près des configurations actuellement en vente. Et d’ailleurs, avoir 16 Go ou 32 Go sur ce type de machine change-t-il vraiment la donne ?

Asus ROG Zephyrus M (GM501G)
LM/01net.com – Asus ROG Zephyrus M (GM501G)

La réponse est non. Si l’on se fie à nos tests, équiper la machine d’autant de mémoire ne décuple pas ses aptitudes. Et ce, que ce soit dans les jeux ou dans nos logiciels d’évaluation (PC Mark, 3D Mark, etc.). Au mieux, nous avons observé des variations de quelques centaines de points. Mais ces écarts pourraient – presque – passer pour la marge d’erreur généralement constatée entre deux passages d’une même évaluation.

Pour l’affichage des jeux sur l’écran mat Full HD rafraîchi à 144 Hz, vous pouvez compter sur la GeForce GTX 1070.

Cette carte reste tout à fait apte à afficher les jeux vidéo du moment, sans avoir à trop rogner sur la quantité de détails graphiques.

Asus ROG Zephyrus M (GM501G)
LM/01net.com – Asus ROG Zephyrus M (GM501G)

Enfin, pour assurer le stockage, Asus mise sur un confortable SSD de 512 Go et un disque dur classique hybride de 1 To. Bel effort.

Asus – MSI : petit match improvisé !

Le Zephyrus M étant le second PC portable 15,6 pouces ultrafin de nouvelle génération à passer entre nos mains, nous nous sommes amusés à le comparer au MSI GS65 Stealth Thin, reçu il y a quelques semaines.
 

  • Boîtier et connectique :

Extérieurement, le Zephyrus M est mieux fini. Son boîtier est plus robuste, le métal est bien présent ce qui a forcément une incidence sur le poids : 2,5 kg contre 1,8 kg pour le GS. Même constat du côté de l’adaptateur secteur qui, posé sur la balance, accuse une masse de 800 grammes contre « seulement » 548 grammes pour celui du PC portable MSI. Asus marque son premier point.

Asus ROG Zephyrus M (GM501G)
LM/01net.com – Asus ROG Zephyrus M (GM501G)

Notre pied à coulisse est formel : les deux machines sont aussi épaisses l’une que l’autre. MSI a toutefois réussi à implanter une prise réseau filaire ainsi qu’un DAC audio, très appréciable lorsqu’on joue au casque. Il propose aussi une sortie mini DisplayPort en plus de l’HDMI. Sur le Zephyrus M, connecter un écran DisplayPort ne peut se faire qu’en utilisant l’USB Type-C et, comme nous le mentionnions, la prise réseau est absente. Sans parler du DAC.

Le Zephyrus a toutefois su positionner sa prise d’alimentation au bon endroit, c’est-à-dire, sur son flanc gauche. Aucune chance de la heurter avec l’éventuelle souris gaming externe positionnée à droite. Maigre consolation ? Pas tant que cela de notre point de vue. MSI inscrit lui aussi un point, mais de justesse.
 

  • Performances :

En matière de performances pures, nous avons établi deux graphiques comparatifs, reprenant les scores principaux inscrits par les deux machines dans nos épreuves usuelles.

Sans trop de surprise, les deux protagonistes sont au coude-à-coude puisque dotés des mêmes composants Intel et Nvidia. Les différences de résultats sur les jeux s’expliquent, d’après notre expérience, par la présence de pilotes Nvidia non-standards sur la machine MSI. Des pilotes impossibles à mettre à jour et sans doute optimisés pour la plate-forme MSI.

La présence de 32 Go sur la carte mère du GS65 ? Oui, cela peut aussi jouer à la marge bien que, comme nous l’expliquions plus haut, sur la machine Asus, passer de 32 Go à 16 Go n’avait presque rien changé.

Sur le papier, il n’y a que sur la capacité de stockage disponible qu’Asus parvient à se démarquer puisque le Zephyrus M combine à la fois disque dur hybride et SSD tandis que le MSI, lui, ne mise que sur le SSD. Bilan global : égalité entre nos deux protagonistes.
 

  • Qualité d’affichage :

Asus ou MSI, peu importe, les deux machines embarquent une dalle IPS Full HD, dont le revêtement est mat et au taux de rafraîchissement de 144 Hz, un atout pour les gamers en quête de fluidité d’affichage.

Asus ROG Zephyrus M (GM501G)
LM/01net.com – L’écran de l’Asus Zephyrus M est encadré de gros bords en plastique noir disgracieux, n’ayons pas peu des mots.

Toutefois, d’un point de vue purement esthétique, les bords de l’écran du MSI sont bien plus fins que ceux de l’Asus et visuellement, nous préférons. Ce choix est plus en phase avec le côté « ultrafins haut de gamme » revendiqué ouvertement par ces machines.

MSI GS65 Thin Stealth
LM/01net.com – Bien que moins lumineux et contrasté, l’écran du GS65 de MSI est bien plus équilibré sur la colorimétrie et, surtout, possède des bords très fins.

Sur le plan technique, la technologie G-Sync s’invite sur le Zephyrus M alors qu’elle est absente du MSI. Les joueurs apprécieront bien que, avec une GTX 1070, l’intérêt du G-Sync puisse faire débat. Il n’en demeure pas moins que sa présence doit être portée au crédit de l’Asus, un point de plus pour ce dernier.

Selon notre sonde, la luminosité maximale moyenne de l’Asus est plus élevée que celle du MSI : 307 cd/m2 ici contre 270 cd/m2. Le taux de contraste relevé, lui, dépasse les 1500:1 sur le Zephyrus M GM501G et plafonne 1107:1 sur le Stealth. Dans les deux cas, c’est nettement insuffisant pour des machines de ce prix.

En revanche, la fidélité des couleurs de la dalle côté Asus n’est pas très bonne. Dans les jeux, on observe que le bleu et le vert sont clairement omniprésents. Cela ne gênera pas les néophytes mais les puristes le remarqueront sans doute rapidement.

Le MSI, pour sa part, propose un rendu plus équilibré et nous serions même tentés de dire que le GS65 a un très léger avantage, au final. Meilleurs luminosité et contraste pour Asus, bords d’écran et colorimétrie plus juste pour le GS65 de MSI. Un point chacun.
 

  • Consommation, throttling, bruit et température :

Impossible pour le Zephyrus M de se soustraire à notre pistolet thermique, notre sonomètre ou encore notre wattmètre.

Nous avons relevé un maximum de 38°C sous la machine, alors que le mercure montait à plus de 62,5°C au même endroit sur le MSI. Il faut toutefois préciser que la trappe située sous le Zephyrus M fait sans doute office d’écran de protection et que la température pourrait bien être plus élevée… Il n’en demeure pas moins qu’Asus revient au score.

Quid du throttling ? Le processeur Core i7 du Zephyrus M n’est pas touché. Que ce soit en jeu ou pendant nos phases de stress intense. Il parvient à maintenir ses fréquences entre 2,3 et 2,5 GHz, soit légèrement au-dessus des 2,2 GHz standards. Malheureusement, ce n’est pas le cas du modèle présent dans le MSI. Pour rappel, lui plafonne à 2,2 GHz en jeu et, dès qu’on le stresse au maximum, il abaisse drastiquement ses fréquences (entre 1,5 et 2,1 GHz) et n’a de cesse de les faire varier pour éviter le coup de chaud. Un point de plus pour Asus.

En matière de nuisances sonores, le PC portable MSI se révèle plus bruyant que l’Asus en phase de stress intense. Le GS65 vrombit à plus de 45,2 dB quand l’Asus s’époumone (fortement) à 42,8 dB. Dans l’absolu, dans les deux cas, les mesures sont élevées. Mais, pour des machines de jeux aussi fines, cela reste presque acceptable. On note toutefois que le MSI possède trois ventilateurs contre deux seulement sur la machine Asus, ce qui explique sans doute ce delta. Au tableau d’affichage, Asus prend la tangente.

Terminons par la gourmandise à la prise. L’Asus se révèle bien plus vorace que le modèle MSI puisqu’il engloutit plus de 210 watts lorsque toute la plate-forme est mise à contribution. Pour mémoire, le GS65 parvient à rester sous la barre des 180 watts. MSI remonte au score. Reste qu’Asus conserve l’avantage, score actuel : 6 à 4.
 

  • Endurance :

Terminons par les aptitudes sur batterie du Zephyrus M. Nous préciserons en avant-propos que, malgré la présence de la technologie G-Sync, l’Optimus de Nvidia est aussi présent ici. Normalement, c’est soit l’un, soit l’autre. Toutefois, Asus a trouvé la parade et propose, d’un clic dans le ROG Center, d’activer l’une des deux technologies. Il faut toutefois redémarrer la machine pour que le processus d’activation soit pris en compte.

Nous avons toutefois réalisé nos tests d’endurance avec Optimus activé, afin d’avoir une idée de l’endurance maximale du Zephyrus M. En moyenne, la machine tient entre 2h30 et 3 heures grand maximum alors que le MSI, lui, parvenait à dépasser les 6 heures maximum, sans le moindre souci. MSI revient un peu au score mais pas assez pour prendre l’avantage.

Score final de notre match : Asus 6 – MSI 5.

Mise à jour du 04/07/2018 : La GeForce GTX embarquée dans la machine n’est pas un modèle “Max-Q”. Nous avons donc corrigé le test en ce sens mais cela ne change en rien le verdict final.

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