La ROG XG Station 2 est un appareil un peu à part dans la gamme d’Asus dédiée au gaming. C’est un boîtier dont le rôle est d’accueillir n’importe quelle carte graphique pour PC de bureau et qui porte le nom de “carte graphique externe” (CGE). Son but ? Transformer n’importe quel PC portable ou mini PC de bureau doté d’une prise USB Type-C compatible Thunderbolt 3 (et prenant en charge les CGE) en bonne machine de jeu.
Attendue pour la fin de l’année dernière, la ROG XG Station 2 d’Asus arrive ce printemps dans le commerce au prix assez musclé de 550 euros. Nous avons eu l’occasion de l’éprouver lors de notre récent dossier consacré aux cartes graphiques externes. Compte-rendu.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut tout de suite préciser que la ROG XG Station 2 est livrée sans carte graphique. C’est donc à vous d’acheter et de loger le modèle de votre choix dans ce gros boîtier, à l’identité vraiment très (trop ?) marquée.
Impossible de louper la ROG XG Station 2
Livrée dans un carton aussi gros que celui d’un mini PC de jeu de la marque, la Station en impose une fois disposée sur le bureau. Pour la discrétion, c’est raté ! Les angles sont saillants et les lignes, très dures. Le néon en forme de tube en façade fait, une fois le boîtier alimenté, penser à une bobine Tesla en action.
La paroi latérale gauche en plexi’ permet de voir la carte graphique emprisonnée à l’intérieur, éclairée par tout un jeu de petites LED disposées sur le circuit imprimé vissé dans le boîtier. Circuit qui, d’ailleurs, est le seul occupant visible du boîtier.
L’alimentation de 600 watts est cachée, pour sa part, dans un second compartiment du boîtier. Elle fournit 500 watts à la carte graphique et peut dédier les 100 derniers watts à l’alimentation d’un PC portable, ce qui évite de multiplier les prises de courant et autre chargeur secteur encombrant.
A l’arrière du boîtier se trouvent plusieurs connecteurs, dont celui qui se charge de faire le lien entre la Station et un PC : l’USB Type-C compatible Thunderbolt 3. Sont présents également une prise réseau Ethernet, 4 ports USB 3.0 et une prise USB Type-B. Cette dernière vient en renfort du Thunderbolt 3 lorsque l’on souhaite pleinement exploiter l’ensemble des USB 3.0 du boîtier. Un câble TB3 ainsi qu’un câble USB Type-B sont fournis dans le carton.
N’est pas compatible qui veut
Avant d’aller plus loin, il est nécessaire de rappeler que tous les appareils munis de prises Thunderbolt 3 ne sont pas obligatoirement compatibles avec les cartes graphiques externes. Les MacBook Pro 13 d’Apple, par exemple, ne les reconnaissent pas pour l’instant. Pour s’assurer qu’une machine est compatible, il n’a pas d’autre choix que de se tourner vers le constructeur de l’ordinateur. Il faut ensuite mettre à jour le BIOS de la carte mère du PC et vérifier que les les bons pilotes et firmwares pour le contrôleur TB3 sont installés. Pas simple.
Pour insérer la carte graphique dans la XG, rien de plus simple. Il suffit d’actionner le système d’ouverture situé sur le haut du boîtier, de faire basculer les deux parois, d’insérer la carte graphique, de la connecter aux prises d’alimentation si besoin, et de refermer le tout.
Ensuite, il ne reste plus qu’à brancher la station sur le secteur et à relier le câble USB Type-C à la machine. Aucun pilote spécial n’est requis, le dispositif est reconnu immédiatement et se connecte/déconnecte à chaud, comme une clé USB.
ROG Station : massive oui, mais efficace ?
Pour assurer le refroidissement à l’intérieur du boîtier (un peu confiné), Asus a installé trois petits ventilateurs en extraction d’air, sur l’un des panneaux supérieurs. Ils sont silencieux et sont gérés de façon autonomes. Leur efficacité est conditionnée par le type de ventilation présent sur la carte graphique. Nous les avons éprouvés avec différentes Founders Edition de Nvidia (GTX 1060, GTX 1070 et GTX 1080) et nous avons observé des baisses comprises entre 1 et 4°C (mesures faites avec GPU-Z) sur la carte. Si vous utilisez une carte personnalisée par un constructeur, il se peut que vous observiez des écarts un peu plus importants mais n’espérez pas perdre 10 ou 15°C !
Asus recommande de connecter le câble USB Type-C et le Type-B, ce que nous avons fait pour mener nos tests à bien.
Nous avons fait passer la connexion Internet filaire (pour surfer et streamer de la vidéo) puis lancé plusieurs copies d’un film 4K en x264/MKV depuis notre machine de test vers 1, 2 et enfin 4 clés USB. Les débits sont restés tout à fait satisfaisants, sauf quand nous avons occupé tous les connecteurs USB du boîtier.
Même constat lorsqu’on lance une partie de jeu en réseau, tout en suspendant les copies de films : tout se passe bien. Enfin, autant que cela puisse l’être avec un tel dispositif. Le Thunderbolt 3, aussi véloce soit-il, demeure tributaire des jeux de composants présents sur les machines auxquelles sont branchées la station.
Si c’est une plateforme basse consommation – comme sur les ultrabooks et autres hybrides, vous pourrez jouer correctement mais sans fioriture. Avec des composants plus costauds, comme sur le NUC6i7KYK, vous aurez un peu plus d’images par seconde générées mais vous serez loin, voire très loin des résultats que vous obtiendriez avec un vrai PC de jeu, équipé de la même carte 3D.
Pour le moment, nous n’avons pas pu mettre la main sur le Razer Core, concurrent direct de la ROG XG Station 2. Concurrent qui, lui, mise sur une finition tout en métal, très discrète et réussie afin de ne pas trop déparer votre intérieur. Un design que la marque aux trois serpents ne fait payer que 30 euros de plus (soit 600 euros).
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