Fiche technique et design
Comme toujours avec ses produits de la marque « Republic of Gamers », Asus mise avant tout sur les performances. Le ROG Phone 7 et sa variante « Ultimate » que nous testons ici ne font pas exception à cette règle. Ainsi le téléphone intègre la dernière puce mobile haut de gamme de chez Qualcomm, le Snapdragon 8 Gen 2. Cette dernière promet une amélioration de 15 % des performances CPU et de 20 des performances GPU par rapport au Snapdragon 8 Gen 1 de l’an dernier.
Pour tirer la « substantifique moelle » de nouveau SoC, Asus a encore optimisé son système de refroidissement interne, mais aussi son interface logicielle. De quoi permettre au ROG Phone 7 de garder la tête froide et maintenir un haut niveau de performances, même sur de longues sessions de jeu. Nous aurons l’occasion d’y revenir.
Pour pouvoir jouer de manière prolongée, Asus compte également sur un système de double batterie de 3000 mAh (oui, 6000 mAh au total) afin de pouvoir recharger rapidement le téléphone tout en limitant au maximum la montée en température. L’écran AMOLED avec un taux de rafraichissement de 165 Hz montre, encore une fois, la volonté de la marque de miser sur la vitesse.
Évidemment, cela se fait au prix de quelques concessions, à commencer par une certification d’étanchéité IP54 « seulement », là où la plupart des mobiles vendus plus de 1000 euros sont IP67 ou IP68. On retrouve également un bloc caméra très similaire à celui du ROG Phone 6. On note malheureusement le retour du module macro, que l’on aurait bien troqué contre un téléobjectif pour ce prix.
À quelques détails près, le ROG Phone 7 partage le même design que son prédécesseur. Nous sommes en présence d’un smartphone massif avec un écran XXL de 6,78 pouces avec des bordures noires relativement épaisses pour un smartphone haut de gamme. Ses 239 g sur la balance font que vous ne l’oublierez probablement pas dans votre poche. Le smartphone d’Asus s’utilise ainsi la plupart du temps à deux mains.
Asus propose une connectique complète avec un port USB-C sur la tranche inférieure pour recharger le téléphone et un second sur la tranche pour y brancher son accessoire phare que nous vous présentons un peu plus bas. On retrouve par ailleurs un connecteur mini-jack 3,5 mm pour y brancher un casque ou des écouteurs. Sur la version blanche du téléphone, la trappe qui abrite la carte nano-SIM est bleue. Notez que la mémoire du téléphone ne peut être étendue grâce à une carte microSD.
Le moins que l’on puisse dire est que le ROG Phone 7, comme le ROG Phone 6D avant lui, a un design singulier qui le reconnaissable d’un coup d’œil. Son bloc caméra aux coins anguleux et le petit écran personnalisable présent uniquement sur la version « Ultimate » ne passent pas inaperçus. Cet écran, baptisé « ROG Vision », peut être configuré pour s’allumer en fonction de différents évènements comme le lancement d’un jeu, un appel entrant ou simplement pour afficher le pourcentage de batterie lorsque le téléphone est en charge. Au total, vous pouvez choisir parmi plus de 60 animations.
Les boutons à ultrasons « AirTriggers » sont toujours de la partie. Situés sur le cadre du téléphone, ils peuvent être configurés pour ouvrir certaines applications en serrant plus ou moins longtemps l’appareil entre vos mains.
Les plus observateurs auront peut-être remarqué cette petite « trappe » située au niveau du bouton de mise sous tension. Il s’agit du « portail AeroActive », exclusif à la version « Ultimate » de l’Asus ROG Phone 7. Le portail s’ouvre pour donner au refroidisseur « AeroActive Cooler 7 » (voir photos ci-dessous) un accès plus direct au dissipateur thermique de la puce Snapdragon 8 Gen 2.
L’objectif est ici d’évacuer au mieux la chaleur tout en gardant le SoC à une température la plus basse possible pour qu’il puisse fonctionner au maximum de ses capacités. L’accessoire intègre également 4 gâchettes de contrôle ainsi qu’un connecteur USB-C et une prise mini-jack 3,5 mm. Le refroidisseur est inclus avec la version « Ultimate » du ROG Phone 7, mais il est vendu séparément si vous optez pour la version classique.
Écran
Un écran de qualité est essentiel pour offrir la meilleure expérience multimédia possible. Asus le sait parfaitement et propose une dalle résolument haut de gamme. La technologie OLED affiche des noirs profonds et un contraste infini. Sa définition de 1080 × 2448 pixels et son écran de 6,78 pouces lui offrent une résolution confortable de 395 pixels par pouce.
Fidèle à sa philosophie, le ROG Phone 7, comme son prédécesseur, propose un écran avec un taux de rafraichissement impressionnant de 165 Hz, pour une fluidité d’affichage sans compromis. Par défaut, la colorimétrie de l’écran est plutôt bonne avec un Delta E à 4,55. En choisissant le mode d’affichage « standard » dans les paramètres d’écran, il est possible de descendre à 2,21, pour afficher des couleurs encore plus naturelles.
Ecran : l'Asus ROG Phone 7 face à la concurrence
La luminosité moyenne mesurée dans notre 01Lab est de 973 cd/m2, ce qui est supérieur au ROG Phone 6D, mais aussi à un de ses concurrents directs, le Nubia Redmagic 8 Pro. Il n’atteint cependant pas le niveau de luminosité d’un Galaxy S23 Ultra ou d’un iPhone 14 Pro Max, mais cela reste largement suffisant pour pouvoir jouer dans la plupart des conditions lumineuses.
En revanche, les 122 unités de brillance mesurées par notre brillancemètre placent le ROG Phone 7 dans la tranche haute des écrans des téléphones qui reflètent le plus la lumière. Attention donc si vous comptez jouer en plein soleil, ce qui n’est pas forcément recommandé.
Performances
On passe aux choses (très) sérieuses quand il est question d’un smartphone dédié aux gamers : les performances. Comme vous pouvez le voir sur les différents benchmarks AnTuTu ci-dessous, le ROG Phone 7 domine ses concurrents de la tête et des épaules. Même le Redmagic 8 Pro, qui reste un des smartphones Android les plus puissants du moment, se fait doubler sur les tests théoriques. Le constat est le même sur Geekbench 5 où seul l’iPhone 14 Pro affiche un meilleur score, mais uniquement sur le test « monocœur ».
AnTuTu : l'Asus ROG Phone 7 face à la concurrence
Geekbench : l'Asus ROG Phone 7 face à la concurrence
Sur la partie graphique, le ROG Phone 7 est au coude à coude avec le Samsung Galaxy S23 Ultra, aussi bien sur GFXBench que sur 3DMark. En revanche, le smartphone d’Asus fait la différence en matière de stabilité. En effet, son système de refroidissement lui permet de garder la tête froide et de maintenir un niveau de performance optimal à 97,1 % lorsqu’il est fortement sollicité. Seul le Redmagic 8 Pro fait un peu mieux avec un score de 99,6 %.
GFXBench : l'Asus ROG Phone 7 face à la concurrence
3DMark : l'Asus ROG Phone 7 face à la concurrence
Nous avons évidemment soumis le ROG Phone 7 à notre test habituel sur Genshin Impact. Nous n’y sommes pas allés de main morte en mettant le niveau graphique maximum et 60 i/s. Le jeu a beau indiquer que le niveau de performance choisi est « trop élevé », il tourne comme une horloge. Les graphismes sont superbes et la fluidité exemplaire dans toutes les phases de jeu. Le niveau de chauffe reste parfaitement maitrisé.
Pour dissiper encore mieux la chaleur, vous pouvez brancher l’AeroActive Cooler 7 qui vous fera gagner quelques FPS. À réserver, selon nous, à ceux qui jouent à un niveau compétitif.
Autonomie et vitesse de charge
Avec sa batterie de 6000 mAh, l’Asus ROG Phone 7 part avec une longueur d’avance sur la plupart des smartphones haut de gamme. Cela se vérifie dans nos tests d’autonomie ou le téléphone taïwanais se paie le luxe d’être à quelques minutes seulement d’un des plus grands champions en la matière, l’iPhone 14 Pro Max.
Il est également intéressant de voir le gain d’efficience énergétique du Snapdragon 8 Gen 2 par rapport au Gen 1 qui équipe le ROG Phone 6 doté d’une batterie de même capacité. Le nouveau SoC de Qualcomm permet au ROG Phone 7 de gagner presque cinq heures en streaming vidéo ainsi qu’en autonomie polyvalente. Loin devant, le Nubia Redmagic 8 Pro est pour l’instant intouchable en matière d’autonomie.
Autonomie et charge : l'Asus ROG Phone 7 face à la concurrence
Avec son bloc de charge de 65W (inclus dans la boîte), le ROG Phone 7 retrouve 50 % d’autonomie en 20 minutes et se recharge complètement en 49 minutes, soit 5 minutes de plus que le ROG Phone 6. Cela reste très bon compte tenu de la capacité de sa batterie.
Photo
Asus a fait le choix de renouveler les modules caméra grand-angle et ultra-grand-angle de ses ROG Phone 6. Ainsi, on retrouve un capteur principal de 50 Mpx (Sony IMX 766) et un capteur secondaire de 13 Mpx. Nous ferons l’impasse sur le module macro qui n’apporte pas grand-chose d’intéressant, malgré son passage de 5 à 8 Mpx.
Photos grand-angle (principal) en haute luminosité : le ROG Phone 7 à gauche, le RedMagic 8 Pro à droite.
Dans de bonnes conditions lumineuses, le module caméra principal (grand-angle) est capable de prendre des clichés tout à fait corrects. Les couleurs sont bien plus naturelles que celles affichées par le Nubia Redmagic 8 Pro, mais le ROG Phone 7 offre une dynamique moins convaincante et un niveau de détail qui a tendance à se dégrader dans les coins de l’image.
Photos ultra-grand-angle en haute luminosité : le ROG Phone 7 à gauche, le RedMagic 8 Pro à droite.
Sur le module ultra-grand-angle, le traitement logiciel est radicalement différent. Cette fois, les couleurs sont beaucoup plus saturées, ce qui redonne un peu de vie à la scène. Le niveau de détail reste bien loin de ce que l’on peut avoir sur l’ultra-grand-angle d’un Galaxy S23 Ultra ou d’un iPhone 14 Pro, mais n’a pas à rougir face au Redmagic 8 Pro de Nubia, bien moins convaincant ici.
Photos grand-angle en basse luminosité : le ROG Phone 7 à gauche, le RedMagic 8 Pro à droite.
Photos ultra-grand-angle en basse luminosité : le ROG Phone 7 à gauche, le RedMagic 8 Pro à droite.
Sans grande surprise, les défauts des capteurs sont exacerbés par le manque de luminosité. Le bruit numérique apparait et Asus tente maladroitement de corriger cela en lissant l’image à l’extrême, au point d’y voir parfois un peu flou sur certaines parties de l’image.
Interface
Le ROG Phone 7 tourne sous Android 13 avec l’interface ROG UI qui est une version customisée de Zen UI que l’on retrouve par exemple sur l’Asus ZenFone 9. Des couleurs d’accentuation, en passant par la typographie, les raccourcis ou la galerie de thème, vous aurez de quoi personnaliser l’interface dans ses moindres détails. La navigation est très agréable et les applications préinstallées peu nombreuses. La fluidité de l’ensemble est exemplaire.
À travers son application « Armoury Crate », Asus regroupe toutes les fonctionnalités liées au jeu. Ainsi, on y retrouve la liste des jeux installés et ceux qui sont compatibles avec certaines fonctionnalités (165 Hz, 144 Hz, etc.) ou accessoires (GamePad, AirTriggers, etc.) du téléphone. C’est également ici que vous pouvez échanger avec la communauté ROG et régler les différents paramètres de performances souhaités. Le second écran « ROG Vision » de la version Ultimate ainsi que le refroidisseur « AeroActive Cooler 7 » sont aussi réglables à cet endroit.
Sur le ROG Phone 7, Asus propose 2 ans de mises à jour majeures d’Android et 4 ans de mises à jour de sécurité. Un minimum donc. On aurait apprécié un peu plus d’effort de la part d’Asus sur ce point compte tenu du prix du téléphone et de ses performances qui devraient lui permettre de parfaitement faire tourner les futures versions de l’OS de Google.
Le graphique ci-dessous montre en rouge les résultats mesurés par notre 01Lab pour l’Asus ROG Phone 7, face aux smartphones entre 1000 et 2000 € que nous avons testés ces 12 derniers mois.
Comme vous pouvez le voir, Asus surclasse la moyenne des autres smartphones haut de gamme à plus de 1000 euros en matière de performances, d’autonomie et de temps de charge.
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