Faites place, voici le mastodonte des PC de bureau de la gamme ROG d’Asus. Avec le GT51CA, pas de demi-mesure, la marque se fend d’une configuration à laquelle tous les superlatifs peuvent s’appliquer. Démesurée, volumineuse, puissante, lourde, bien visible… bref, ici, c’est la cour des grands en XXL.
Bien entendu, le prix n’est pas non plus des plus raisonnables : 6000 euros. Et les premiers modèles sont commercialisés à partir de 3500 euros. Alors, oui, nous entendons d’ici les monteurs de PC en herbe clamer qu’ils peuvent concevoir/monter une machine plus puissante ou équivalente pour moins cher, avec un autre choix de composants, un autre boîtier, etc. Certes, nous en sommes aussi conscients. Mais, il faut envisager le GT51CA comme un PC de rêve ! Au même titre que certaines marques de voitures de luxe que l’on ne peut s’offrir mais qui font rêver les amateurs de bolides.
Asus comprime Iron Man dans un boîtier !
Sorti du carton, le GT51CA se présente tout en angles et en lignes biseautées. Bien entendu, considérant le poids de la machine (plus de 10 kg), sa hauteur et sa profondeur (presque 60 cm pour chacune), il est difficile d’imaginer que poser ce monstre sur le bureau, à la vue de tous, sera faisable. Toutefois, pour éviter qu’on passe à côté de lui sans le remarquer, ce beau bébé s’offre un jeu de lumières à la pointe, en façade, et surtout un cœur brillant de mille feux, un peu comme celui de l’armure d’Iron Man.
Sans compter que, grâce à la fenêtre en plastique transparent présente sur le panneau latéral gauche, une grande partie de la mécanique est visible. Et, celle-ci aussi, dispose de quelques éléments lumineux à mettre en avant !
En façade comme à l’arrière, connectez tout ce que vous voulez !
Cependant, avant de soulever le capot pour voir le (gros) moteur, faisons le tour du propriétaire. En face avant, se trouve la première partie de la connectique de la machine. Elle est rassemblée sur le haut du boîtier pour qu’une fois la tour posée au sol, les branchements de clés USB, de casque audio avec micro ou de smartphone via la prise USB Type-C soient aisés. Smartphone qui pourra d’ailleurs venir se poser sur la surface plate supérieure du boîtier afin de refaire le plein.
Chose peu ordinaire, un capteur NFC est présent à l’avant pour d’éventuels transferts de données sans contact entre le PC et un téléphone par exemple. Et puisque l’on parle de sans fil, nous mentionnerons la présence d’un module Wi-Fi n/ac également compatible Bluetooth 4.0.
Autre élément accessible en façade : le lecteur/graveur de DVD. Il est disposé à la verticale et fonctionne comme celui d’un PC portable. Pour l’ouvrir, il faut presser une touche mais la fermeture se fera, elle, manuellement.
Avoir pensé au lecteur optique est bien. Ce dernier devient une denrée rare. Mais, tout de même, pour le prix, nous nous attendions à trouver au moins un lecteur Blu-ray afin de profiter de films en Haute Définition depuis un disque éponyme.
Finissons le tour du boîtier en passant à l’arrière. C’est là que se trouve la deuxième partie de la connectique. Et il y a du choix ! Huit prises USB, majoritairement au format 3.0, des entrées et sorties audio analogiques et une de type optique, une prise réseau filaire Ethernet (10/1000), et même un connecteur PS/2 pour de vieux claviers ou souris. Sans oublier les multiples sorties vidéo. Et pour cause, il y a deux cartes graphiques dans les entrailles de la machine.
Une puissance 3D titanesque
Et quelles cartes 3D ! Rien de moins que deux GeForce GTX Titan X de NVIDIA montées en SLI (Scalable Link Interface,l’association de deux cartes graphiques NVIDIA). Attention, ce n’est toutefois pas la dernière mouture en date (celle-ci étant simplement nommée Titan X) mais bien l’ancienne génération qui turbine à la puce Maxwell.
Cependant, si l’on considère les capacités de calcul et d’affichage en présence, il y a largement de quoi se faire plaisir dans tous les jeux actuels et ceux de demain. Pour rappel, lors de la sortie de GTA V sur PC, nous avions fait appel à une puissance graphique similaire pour le faire confortablement tourner en 4K. Rappelons néanmoins que tous les jeux passés et présents, sans parler des futurs titres, ne sont pas tous optimisés pour le SLI (pour info, on peut dans ce cas désactiver l’une des 2 cartes graphiques). La liste complète des titres compatibles et testés par le concepteur des GeForce est disponible sur son site dédié.
Ajoutons que, pour profiter à plein des deux cartes graphiques, il faut miser au moins sur un écran affichant une définition dite 1440p (2560 par 1440 pixels). Car, avec « seulement » un moniteur Full HD et même en poussant les options des jeux au maximum, ces deux monstres risquent de vite s’ennuyer, faute de challenge à relever. Pour la forme, nous avons soumis ce duo à nos jeux témoins et les images par seconde se sont mises à pleuvoir par centaines : jusqu’à 300 images par seconde (ips) dans certains de nos jeux de tests en 1440p. Dans les titres très récents, la barre des 100 ips reste constamment dépassée, de quoi en prendre plein la rétine, en toute circonstance.
Du processeur au SSD, il y a de quoi s’amuser !
Bien entendu, avec toutes les données graphiques générées par les GeForce, il faut un processeur à la hauteur pour leur donner la réplique. Asus mise assez logiquement sur un Intel Core i7-6700K, une puce haut de gamme de génération Skylake. Ce dernier est, de plus, refroidi par un système à eau pour minimiser les bruits d’une part et, aussi, s’assurer que le Turbo Boost s’active le plus possible. Cela permet notamment de gagner quelques mégahertz à ajouter aux 4 GHz déjà présents. Côté mémoire vive, le Core i7 peut compter sur le soutien de 64 Go de mémoire DDR4. Rien que ça.
Pour sublimer sa création, Asus y ajoute de très bonnes solutions de stockage. A commencer par le SSD de 1 To (512 Go au format M.2 sur notre exemplaire de test) sur lequel Windows 10 est installé et qui accueillera aussi bon nombre de jeux afin de minimiser les temps de chargement. Et si cela ne suffit toujours pas, pas de problème, 3 To se tiennent prêts à enregistrer films, vidéo, musique et tout ce que vous voudrez dans leurs entrailles.
Enfin, Asus mise sur une alimentation de 700 watts. Celle-ci pourrait paraître un peu juste mais, nos relevés de consommation sont formels, le ROG GT51CA ne consomme « que » 560 watts, SLI activé, au maximum, en plein jeu.
Agencement au top, perspective d’évolutions alléchantes
Après avoir ôté le panneau latéral gauche en acier/plastique du GT51CA, on accède au moteur. Le montage de la machine est soigné et les moyens pour maintenir les cartes graphiques en place, conséquents. Toutes deux sont emprisonnées dans un dispositif en métal, vissé au boîtier. Asus a sans doute eu peur que les GTX Titan X ne s’échappent !
Plus sérieusement, cela permet aux cartes de ne pas peser sur les emplacements PCI-Express de la carte mère et d’être maintenues bien en place en cas d’un éventuel déplacement du bébé.
En bas du boîtier, dissimulé par un aileron en plastique, se trouve l’unique ventilateur amenant de l’air frais dans le boîtier. Et le modèle chargé d’expulser l’air chaud est celui qui doit aussi assurer le refroidissement du radiateur canalisant la chaleur émise par le processeur.
Au regard du cocktail de composants, nous nous attendions à un peu plus de solutions de refroidissement à l’intérieur du boîtier. Au moins un ventilateur en extraction sur le haut de la machine. Sans doute Asus a-t-il jugé plus prudent de ne pas multiplier les ventilateurs afin de limiter les nuisances sonores de la machine. Justement, nous avons relevé 36 dB au repos (ce qui est acceptable pour un monstre de ce gabarit) et presque 50 dB en pleine charge ! Rappelons que les ventilateurs des Titan X ne sont pas des modèles de discrétion et qu’ils ont tendance à souffler à plein poumon dès qu’ils en ont l’occasion.
Terminons l’inspection avec les perspectives d’évolution proposées par le boîtier. Plusieurs emplacements vides sont à disposition pour ajouter des unités de stockage. Et, que ce soient l’alimentation ou la carte mère, toutes deux peuvent encore accueillir et alimenter des disques durs et autres SSD. Enfin, sachez que la prochaine génération de processeur Intel devrait pouvoir se loger sur la carte mère. Si d’aventure le duo de GTX Titan X devait tirer sa révérence, le troquer contre une ou deux autres carte graphique devrait donc s’envisager sans souci : l’alimentation suivra.
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