Le ROG G752VS dégaine l’artillerie lourde pour faire tourner les jeux 3D du moment. C’est bien simple, avec lui, le dernier Battlefield 1, Watch_Dogs 2 , le prochain Mass Effect Andromeda et autres Warhammer : Dawn of War 3 vont tourner comme des horloges.
Si vous ne connaissez pas le boîtier ROG G752 développé par Asus, ce dernier vaut le détour. Avec son panel de couleurs argent, bronze et rouge, il n’est pas des plus discrets, nous en convenons. Cependant, il compense son côté « bolide un peu voyant » par une très grande solidité, une bonne longévité et, surtout, une grosse puissance de feu.
Celle-ci est logée sous le clavier à touches séparées, dont le rétroéclairage est réglable (3 paliers). Clavier qui est sans doute l’un des meilleurs de marché, selon nos petits doigts de joueur. Il tombe naturellement sous les mains, la course des touches est ni trop longue, ni trop courte et la réactivité, au top. On apprécie tout particulièrement la forme de la barre espace, légèrement plus longue à hauteur de pouce de main gauche pour être plus facilement frappée dans le feu de l’action.
Rappelons également que, logées entre le clavier et l’écran, six petites touches de macros sont à disposition. L’une est dédiée au streaming avec une licence d’un an à XSplit Caster offerte avec la machine. Les cinq autres sont à associer à des applications afin de les lancer rapidement. Le tout se configure via une interface dédiée.
Côté mensurations, c’est du lourd. Avec plus de 4,4 kg sur la balance (sans compter les 916 grammes d’alimentation externe) et une épaisseur mesurée à 5,3 cm, autant dire qu’il faudra véhiculer le ROG G752VS et non le mettre dans un sac à dos que l’on se jettera ensuite sur l’épaule. Ce beau bébé a pour vocation de rester sagement à la maison et à ne bouger qu’en cas de force majeure… ou de LAN Party encore copains.
Comme sur la précédente version passée entre nos mains, la partie audio est confiée à petit kit 2.1 dissimulé dans le boîtier. La qualité des enceintes est correcte mais mieux vaut opter pour un casque pour le jeu. Autre élément récurrent, le lecteur/graveur DVD, une denrée devenue rare.
Du côté de la connectique, Asus joue la carte de l’exhaustivité : 4 USB 3.0, 1 USB Type-C compatible Thunderbolt 3, deux sorties vidéo (HDMI et miniDP), une prise réseau et trois connecteurs audio dont un S/PDIF). Sans oublier le lecteur de carte SD et, pour les connexions sans-fil, le module Wi-Fi n/ac compatible Bluetooth 4.1.
La plupart des prises demeure concentrée sur la partie droite de l’appareil. De notre point du vue, cela peut être un souci pour beaucoup, puisque c’est de ce côté que la souris gaming externe vient généralement cavaler. Il faut donc bien organiser les câbles et les rassembler au maximum pour ne pas venir les heurter de la main et donc être gêné au cours de parties endiablées.
Un cocktail de composants gaming tandards
Des parties qui seront rendues possibles par une plateforme technique tout à fait actuelle. D’ailleurs, pour la surveiller de près et harmoniser la puissance des composants en fonction des applications, Asus installe Turbo Gear, un logiciel de monitoring assez bien fait, avec des profils de puissance préprogrammés.
En pratique, après plusieurs tests, le surplus de performances offerts par le profil « Extrême » n’est pas ébouriffant (2 à 3 images par seconde de plus dans les jeux) et provoque une activité soutenue au niveau de la ventilation, déjà bruyante (40 à 43 dB contre 38,8 dB). A n’activer qu’en cas d’urgence donc … En considérant les composants présents, recourir au Turbo Gear ne devrait pas être nécessaire avant un certain temps.
Devenu un « standard » dans les PC portables pour joueur, le processeur Intel Core i7-6700HQ est à la barre, avec ses quatre gros cœurs (et leurs huit threads) cadencés à 2,6 GHz. La partie mémoire vive est confiée à 16 Go de DDR4 (2 x 8 Go), quantité qu’il sera possible de doubler aisément car deux emplacements sont vacants au dos de la carte mère, accessibles d’un coup de tournevis.
Pour le stockage, Asus mise sur un couple de SSD (PCIe) et disque dur. Le premier accueille Windows 10 sur ses 256 Go et il reste bien sûr de la place pour installer quelques jeux utilisés très souvent. Là aussi, comme pour la mémoire, un emplacement est vacant sur la carte mère. Il est donc possible de rajouter une unité supplémentaire.
Le disque dur est, quant à lui, un classique modèle de 1 To, pour le stockage des vidéos, des morceaux de MP3, etc.
La GeForce GTX 1070 prend ses quartiers
Depuis quelques générations de ROG G75x, Asus s’approvisionne en puces graphiques chez NVIDIA. Avec la sortie des modèles Pascal pour PC portables à la fin de l’été, il est logique de retrouver l’un d’eux dans le gros boîtier du G752VS. Considérant le prix de 2400 euros demandé, pas question de jouer les « petit bras » ! Asus fait donc appel à la GeForce GTX 1070 et ses 8 Go de mémoire GDDR5 dédiés.
Déjà mise à l’épreuve dans le XMG P507, cette puce 3D est vraiment un excellent compromis entre la très honnête GTX 1060 et la surpuissante GeForce GTX 1080 qui, pour sa part, a tendance à faire grimper le prix des PC portables à vitesse « grand V ». Avec la 1070, jouer en Full HD sur l’écran mat du ROG ne pose aucun souci. Peu importe le jeu, elle n’en fait qu’une bouchée, y compris lorsque le niveau des détails est réglé sur « Haut » ou « Très Elevé » avec des effets post-traitements.
Sur nos jeux de tests, reproduisant les exigences des MOBA et autres FPS plébiscités dans le monde eSport, l’ensemble de la configuration débite les images par seconde comme du petit bois, entre 160 et 240 ips relevées. Sur des jeux plus actuels comme The Division ou encore Rise of the Tomb Raider, les scores oscillent entre 76 et 95 ips pour le premier en jouant sur les profils « Elevé » et plus ou entre 100 et 110 ips dans le second, en fonction du rendu DirectX appliqué (11 ou 12) avec un profil « Très élevé ». Pour rappel, au-delà de 60 ips affichés de façon stable, on considère qu’un jeu est pleinement fluide.
Le G-Sync répond une nouvelle fois présent
Quand on coupe la synchronisation verticale dans un jeu, cela a pour conséquence d’augmenter le nombre d’images par seconde affichées (ce qui permet d’obtenir plus de 60 images par seconde) mais provoque des déformations.
Pour éviter cela, Asus fait appel à la technologie d’écran G-Sync de NVIDIA qui rafraîchit l’écran en fonction du nombre d’images générées par la carte graphique, dans les limites techniques de la dalle. Si les écrans de PC portables sont usuellement rafraîchis à 60 Hz, Asus équipe son ROG d’un modèle 75 Hz pour de meilleurs résultats et accroître le confort visuel. Ainsi, lorsque le G-Sync est activé, la GTX 1070 débite un maximum de 75 images par seconde.
En cas de chute brutale du nombre d’images souvent provoquée par une scène particulièrement chargée en effets ou en éléments 3D, la dalle opère un rafraîchissement calqué sur celui du nombre d’images affichées. Résultat, les déchirements d’images (tearing) mais surtout les gros ralentissements sont bien moins perceptibles pour le joueur.
Passons maintenant aux mesures techniques. La dalle mate du ROG G752VS est de type IPS c’est-à-dire qu’elle offre d’excellents angles de vision, très ouverts. On peut donc être à plusieurs devant sans avoir la moindre déformation de couleurs. Peu importe l’inclinaison imprimée à l’écran, la qualité d’affichage reste la même.
Passé sous l’œil attentif de notre sonde de test, l’écran offre une luminosité maximale moyenne de 332 cd/m2 et un taux de contraste de 1114:1. En clair, c’est la mention « Bien » car le rendu s’avère homogène, les couleurs restent correctes et le rendu des jeux ainsi que des films est vraiment bon.
Endurant, ce gros PC de jeu
Pas question que le ROG G752VS coupe à nos tests d’endurance. Pour un PC portable 17,3 pouces, force est de constater que ce modèle est presque un coureur de fond. Ce dernier tient environ 3 h 30, tant en lecture vidéo continue qu’en utilisation polyvalente.
Bien entendu, compte-tenu du format, difficile de le sortir dans le train, sur la petite tablette pour regarder un film tranquillement. Cependant, aller du salon au bureau ou à la chambre sans avoir peur de tomber en rade de batterie est possible. Attention, l’endurance de la machine en cours jeu est bien moindre ! En utilisant la technologie Battery Boost du GeForce Experience de NVIDIA, nous avons à peine dépassé 1 heure d’autonomie.
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