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Test : Asus ROG Chimera, le PC portable gamer qui boxe dans la catégorie poids lourds

Le ROG Chimera d’Asus prend à contre-pied les tendances qui sévissent actuellement dans le monde du PC portable. En clair, il n’est ni fin, ni léger et n’adopte pas de lignes aériennes et épurées. En contrepartie, cette massive machine pour gamer met le paquet sur l’équipement.

L'avis de 01net.com

Asus ROG Chimera (G703VI-E5095T)

Les plus

  • + De la puissance à outrance
  • + L'écran 144 Hz et le G-Sync
  • + Le RAID 0 de SSD
  • + Le clavier de bonne qualité

Les moins

  • - La luminosité de l'écran trop faiblarde
  • - Le bruit de la ventilation
  • - Le poids !

Mobilité

3 / 5

Affichage

2.5 / 5

Confort d'utilisation

4 / 5

Autonomie & charge

0 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Performances

2.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 05/02/2018

Voir le verdict

Fiche technique

Asus ROG Chimera (G703VI-E5095T)

Processeur Intel Core i7-7820HK
Mémoire vive 16 Go
Capacité de stockage principal 512 Go
Taille d'écran 17.3 "
Puce graphique Nvidia GeForce GTX 1080
Voir la fiche complète

C’est à l’occasion de l’IFA 2107 qu’Asus officialisait son dernier mastodonte portable dédié au jeu vidéo, le Chimera. Ou plus exactement le ROG G703VI. Contrastant furieusement avec le ROG Zephyrus, uen machine de jeu fine et puissante, ce PC portable écran 17,3 pouces n’a pas vocation à être discret. Ni même, à bouger de la maison. Asus annonce que le Chimera c’est plus de 4 kilos de puissance brute au service du jeu vidéo, avec les meilleurs composants du moment. La configuration que nous avons eue en test est annoncée au prix de 3500 euros (G703VI-E5095T) et elle est d’ores-et-déjà disponible en magasin.

Asus ROG Chimera G703VI
Asus

Voilà longtemps qu’Asus ne nous avait pas gratifié d’un PC portable aussi imposant. Entre le Zephyrus ou encore le G701V, nous nous étions habitué à recevoir des machines bien plus sveltes.

Si la puissance est toujours d’actualité, comme nous le verrons plus loin, la finesse et la légèreté sont, elles, un peu passées à la trappe. Faisant référence à une impressionnante bête mythologique (un tiers lion, un tiers serpent, un tiers chèvre), le Chimera accuse une épaisseur de 5,5 cm et pèse… plus de 4,7 kilos ! Poids auquel vient s’ajouter celui de l’adaptateur secteur : 1,46 kilo. Considérant ces différents relevés, ce ordinateur portable à écran 17,3 pouces est clairement une machine sédentaire, un peu conçue comme un PC de bureau.

Asus ROG Chimera G703VI
LM/01net.com – Asus ROG Chimera G703VI

Les sorties vidéo (HDMI et mini DisplayPort) sont, par exemple, déportées à l’arrière, juste à côté de la prise d’alimentation et d’une prise USB 3.0. De quoi raccorder une souris de jeu et un éventuel second écran sans courir de risque de heurter les câbles de la main droite, celle qui repose normalement sur le mulot de combat. Il n’y a rien de plus rageant que de louper un frag parce que la course de la souris a été stoppée net par un fil qui n’avait rien à faire là !

Asus ROG Chimera G703VI
LM/01net.com – Asus ROG Chimera G703VI
Asus ROG Chimera G703VI
LM/01net.com – Asus ROG Chimera G703VI

Toujours pour éviter un éventuel accident de mulot, la prise réseau, deux autres prise USB (une 3.0, une Type-C/Thunderbolt 3) et les connecteurs pour un casque analogique se trouvent sur le flanc gauche. Une prise casque qui est épaulée par un DAC (ESS Sabre HiFi) et plusieurs surcouches logicielles permettant d’améliorer ou de spatialiser le son si le coeur vous en dit. Pour clore cet interlude musical, sachez aussi que le Chimera embarque quatre enceintes, deux sous l’écran, deux sous la machine. Le son n’est pas d’une qualité impressionnante, mais la puissance est rendez-vous.

Enfin, précisons que le flanc droit du G703VI se voit tout de même pourvu de deux prises USB 3.0 supplémentaires et d’un lecteur de carte SD. Bien entendu, le module Wi-Fi n/ac (compatible Bluetooth 4.2) est de la partie, cachée dans les entrailles de la machine.

Taillé pour les très longues séances de jeu

Quand il s’agit de fabriquer des machines de jeu haut de gamme, Asus ne lésine pas sur les matériaux. Le lourd boîtier est dont très robuste, le dos de l’écran tout en métal est bien rigide et inspire confiance.

Asus ROG Chimera G703VI
LM/01net.com – Asus ROG Chimera G703VI

Il n’y peut être que la partie plastique de couleur bronze située au niveau des charnières qui risque de se rayer assez rapidement. Mais pour le reste, la machine est conçue pour durer.

Asus ROG Chimera G703VI
LM/01net.com – Asus ROG Chimera G703VI

On apprécie également que le constructeur ait pensé à recouvrir le plateau du clavier d’une matière type « peau de pêche », un peu caoutchouteuse qui est très agréable au toucher et limite la transpiration palmaire. D’ailleurs, que vos mains se rassurent, elles seront bien calées et auront de la place pour évoluer sur le clavier.

Ce dernier est équipé de touches séparées, à course moyenne et dont la sensation de frappe se rapproche de celle éprouvée sur un clavier mécanique. Cerise sur le gâteau, l’ensemble brille de mille couleurs. Elles sont bien sûr personnalisables à l’aide de l’un des logiciels préinstallés sur la machine.

Asus ROG Chimera G703VI
LM/01net.com – Asus ROG Chimera G703VI

A noter, la présence de sept touches de raccourcis, juste en dessous de l’écran. Grâce à elles, il est possible, par exemple, de baisser ou augmenter le volume, de lancer le ROG Game Center ou encore l’application Xbox de Windows 10.

Asus ROG Chimera G703VI
LM/01net.com – Asus ROG Chimera G703VI

Tel un gros bombardier, le G703VI n’attend qu’un signal pour lancer l’offensive sur la planète jeu vidéo. A peine le bouton de mise en marche pressé, la machine rugit, le logo ROG ornant le dos de l’écran s’illumine, le clavier également, et en quelques secondes à peine, le Chimera est bon pour le service.

Cet écran 17,3 pouces avait tout pour faire un carton

Considérant le prix très élevé de ce Chimera, nous nous attendions à trouver un écran 1440p. Il n’en est rien. Asus mise sur un modèle Full HD mat, utilisant une dalle IPS, comme beaucoup de ses concurrents. En revanche, pas question d’une banale dalle rafraîchie à 60 Hz. Ici, on a le droit à un panneau d’affichage officiant à 144 Hz, une première dans le monde du PC portable gamer.

Asus ROG Chimera G703VI
LM/01net.com – Asus ROG Chimera G703VI
Asus ROG Chimera G703VI
LM/01net.com – Asus ROG Chimera G703VI

Et un bonheur n’arrivant généralement pas seul, la technologie Nvidia G-Sync est aussi de la partie ! Voilà qui va ravir les joueurs les plus exigeants, avides de fluidité extrême dans leurs jeux préférés et qui ne souhaitent pas être gênés par des effets visuels gênants pendant leurs longues heures de jeu.

On pense notamment au tearing (déchirement de l’image à l’horizontal) ou aux ralentissements brutaux provoqués par une chute d’image par seconde (ips) momentanée. Deux effets que le G-Sync se charge de contrer en harmonisant la vitesse de rafraîchissement de l’écran sur le nombre d’ips généré par la carte graphique (ici, une GTX 1080).

Certes bardé de technos à la pointe, cet écran, une fois passé à la sonde, n’est pas aussi bon que nous l’espérions. La luminosité maximale moyenne a été mesurée à 279 cd/m2 et le taux de contraste, à un tout petit peu plus de 1000:1. Rien de honteux, bien que la mention « Assez bien » ne soit décrochée que de justesse.

Asus ROG Chimera G703VI
LM/01net.com – Asus ROG Chimera G703VI

Un peu plus de luminosité n’aurait pas fait de mal ! Il est clair que cela aurait eu une incidence sur l’autonomie (2 heures mesurées maximum). Soit. Mais comme la machine a vocation à rester sur un bureau pendant de longues heures plutôt que de voyager, pourquoi ne pas avoir fait le choix de pousser l’intensité du rétroéclairage afin d’atteindre un bon 300 cd/m2 ?

Enfin, on ne peut pas dire que la fidélité des couleurs soit le fort de cet écran. A l’œil nu, on remarque une légère dominance du bleu et du jaune sur certaines photos ou vidéos. Dans les jeux, cependant, cela se remarque un peu moins.

Ce qui se fait de meilleur pour le jeu

Le prix élevé de la machine ne laisse que peu de doute quant à la configuration du Chimera. Celle-ci s’articule autour d’un processeur Intel Core i7-7820HK, 16 Go de mémoire vive, d’un RAID 0 de SSD (2 x 256 Go au format M.2 PCIe) et d’un disque dur hybride (SSHD) Seagate Firecuda de 1 To.

Côté carte graphique, c’est bien entendu Nvidia qui est à la barre, avec une GTX 1080. En conjuguant la puissance de cette dernière et la définition Full HD de l’écran, autant dire que monter les détails et les filtres dans les jeux se fait sans trop se poser de questions.

Avec une telle plate-forme technique, toutes les applications vidéoludiques ou même celles de montage, retouche et autre dessin numérique tournent à merveille : la preuve, la note en Performances approche 9,5/10.

L'Ombre de la Guerre
Monolith/Warner/AS/01net.com – Parcourir les terres brûlées du Mordor aux commandes du Chimera est un réel plaisir. Vous aurez même le droit à un soupçon supplémentaire d’immersion : un souffle d’air chaud provenant de la ventilation, (malheureusement) orienté vers la main qui tient la souris…

Dans notre panel de jeux de tests, rares sont ceux qui descendent en dessous de 70 images par seconde affichées, avec des niveaux de détails en « Haut », « Très Haut » ou même « Ultra » pour les plus anciens. Ainsi, de The Division, en passant par Rise of the Tomb Raider ou encore Assassin’s Creed Origins, Star Wars : Battlefront 2 ou Destiny 2, c’est la fête des beaux polygones !

Avec autant de puissance sous le clavier, difficile de lutter efficacement contre le bruit généré par la ventilation. D’ailleurs, selon les chiffres donnés par Asus, le duo de ventilateurs et tout le réseau de tuyaux de cuivre pèsent à eux-seuls un peu plus de 700 grammes.

Au cours de nos parties de jeux intensives, le sonomètre indique un maximum de 45,9 dB. Un niveau sonore que l’on peut qualifier de vraiment élevé. Voire gênant à la longue. Cependant, la température relevée au dos de la machine n’excède pas 47,2°C et aucun phénomène de throttling n’est apparu. Plus fort encore, le processeur parvient à maintenir ses fréquences dopées au Turbo Boost très longuement. Cela fait un moment que nous n’avions pas vu pareilles prestations !

Et pour ceux qui en veulent toujours plus, Asus propose un mode de fonctionnement « Extrême » à activer via l’interface logicielle ROG Gaming Center.

Un mode « Extrême » à efficacité variable

D’un simple clic de souris, on passe la sixième. Le processeur Intel et la carte graphique sont overclockés, l’algorithme qui gère la ventilation s’adapte et le Chimera rugit de plus belle. Le processeur monte jusqu’à 4,3 GHz (en mode Turbo) et la carte graphique, jusqu’à 1974 MHz (toujours en GPU Boost). Toutefois, soyons honnêtes, les principaux gains apportés par le mode Extrême sont surtout visibles dans les tests analytiques comme PC Mark 8 ou PC Mark 10.

Dans les jeux, le mode Extrême ne fait pas mouche à tous les coups. Nous avons réussi à gagner jusqu’à 27 images par seconde dans des titres très anciens (The Last Remnant ou Dirt 3) tournant déjà à plus de 200 ou 300 ips sur le Chimera.

Sur les titres plus récents, les écarts ne sont pas si importants. Par exemple, dans Rise of the Tomb Raider en DX 11, le score augmente de 14 ips (de 92 à 106 ips) et de 2 à 3 ips en passant en DirectX 12. Et dans The Division, les performances restent les mêmes, avec ou sans mode Extrême.

Bilan : suivant les moteurs et le type de jeux, ne vous attendez pas à systématiquement gagner des nombres astronomiques d’images par seconde en activant ce mode. En revanche, si ce dernier fait grimper la consommation du Chimera de quelques watts (306 à 321 watts), le bruit produit par la ventilation ne varie pas d’un pouce selon nos mesures. Impressionnant et un véritable soulagement pour nos tympans !

En outre, si vous vous sentez l’âme d’un overclocker en herbe, sachez qu’un mode Manuel vous permet d’ajuster quelques paramètres comme bon vous semble. Cependant, Asus a placé de nombreux garde-fous pour éviter que vous ne détérioriez votre précieux monstre.

Précisons enfin que la note de Performances indiquée plus bas a été calculée à partir des résultats obtenus en mode Normal. Si l’on reporte les variations constatées avec le mode Extrême et que nous refaisons nos calculs, alors le Chimera frôle le… 5/5.

Des évolutions possibles

En dévissant les petites trappes situées sous la machine, on a accès à deux emplacements vides pour mémoire vive DDR4. De quoi passer de 16 à 32 Go facilement.
Les deux SSD M.2 au format PCIe sont dissimulés sous un cache en plastique à droite, le berceau du disque dur se trouvant, lui, à gauche. Juste à côté de ce dernier, un emplacement pour SSD M.2 au format SATA (uniquement) est vacant, prêt à accueillir du stockage ultra rapide supplémentaire.

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