Razer Arctosa : la promesse
Sur le papier, l’Arctosa a pour lui un design plutôt sympathique, une grande souplesse dans la programmation de ses touches, ce qui pourrait en faire le clavier rêvé des joueurs de MMO, par exemple, une grande réactivité et un prix plutôt honnête. Voilà pour le papier. Et sur le bureau ?
Razer Arctosa : la réalité
L’Arctosa est un peu la Fiat Panda de la gamme Razer, c’est l’entrée de gamme absolue. Vendu à moins de 50 euros, il reprend le design discret et la finition de qualité de son grand frère le Lycosa. On le trouve donc fin, léger, avec un air plutôt solide, encore qu’on ne se soit pas amusé à sauter dessus à pieds joints.
Pas une lumière
Il souffre toutefois d’une différence d’importance, l’absence de rétro-éclairage des touches. Ici, elles restent désespérément noires. Or, chacun sait que le joueur est un animal nocturne, qui aime la quiétude de la nuit pour « fraguer » du zombie, « poutrer » de l’elfe ou « rusher » du Terran. Rayez éventuellement la mention inutile. A l’usage, disons-le tout net, c’est le seul véritable défaut qu’on lui trouve. Ajoutons aussi l’indicateur lumineux de verrouillage du pavé tactile et des majuscules, qui est tellement brillant qu’il nous est arrivé de le prendre pour l’Etoile du berger. Heureusement, un glissement de papier sur un bureau suffisamment mal rangé devrait rapidement en venir à bout. Si ces stupides voyants vous éblouissent, le pilote, lui, se fait plutôt discret et ne grève donc pas les performances de votre machine de tueur qui ahane et vrombit sous votre bureau pour le plaisir des yeux.
Macro à la chaîne
Le pilote est évidemment nécessaire pour activer le mappage de macro. Il est possible d’établir des profils (10 au maximum) et de passer de l’un à l’autre à l’envi. L’interface du logiciel est plutôt claire et on trouve vite ses repères pour arriver à ses fins. On peut d’ailleurs désactiver certaines touches pour éviter des drames irréparables, comme le retour sous Windows alors qu’on est censé couvrir son meilleur ami qui prend un Medikit bien mérité. Tout est configurable, le comportement des macros, qui peuvent se répéter à l’infini tant que la touche en question est pressée, la durée de latence entre les actions ou encore les programmes ou commandes qui peuvent être exécutés à l’aide d’une combinaison de touches. C’est du simplissime, taillé sur mesure pour les joueurs qui veulent quelque chose d’efficace sans y passer des heures.
Confort de tir et de frappe
Le clavier en lui-même est confortable, que ce soit pour la frappe de texte au kilomètre, pour l’envoi de quelques insultes écrites en cours de partie ou pour la réactivité des touches essentielles au moment où tout se joue. On regrettera toutefois que les touches trop similaires ne se distinguent pas vraiment du bout des doigts. Notons au passage, et avouons-le, c’est plutôt difficile à tester, que la solution anti-ghosting des touches QZSD (celles qu’on utilise pour se déplacer dans un FPS) semble fonctionner du « feu de Zeus ». Il faut vraiment y aller, même avec un clavier à 20 euros pour saturer les transmissions des touches. Et justement, la course de celles de l’Arctosa est plutôt courte et souple, le bruit plaisant, bref, si vous en avez assez de fraguer, vous pourrez toujours taper le mémoire de fin d’année de votre voisine.
Enfin, dernier détail, les allergiques au confort, les irrécupérables du minimalisme, pourront se débarrasser du repose-poignets moyennant quelques minutes de bricolage, le temps de le dévisser. Certes, voici un effort colossal, mais parfois, il faut savoir gagner de la place sur son bureau encombré de canettes de boissons énergétiques.
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