La draisienne est à la mode chez les enfants. De nombreuses enseignes de jouets proposent en effet ce drôle de vélocipède qu’il faut pousser avec les pieds. Testée et approuvée par les parents, cette solution permet aux enfants d’acquérir rapidement le sens de l’équilibre sur un deux-roues. Archos décline aujourd’hui ce concept dans un produit cette fois-ci dédié aux adultes et aux ados : l’Urban e-scooter.
Ce drôle d’engin signé Archos n’a pas de pédales, mais pas d’inquiétude, vous ne le pousserez pas pour autant avec les pieds. Il est équipé d’un moteur électrique (350 watts) et d’une batterie pour vous déplacer sans forcer pendant 30 km… en théorie. En effet, à l’usage, nous avons constaté une endurance moins importante : environ 22 km. Mais il est important de rappeler que l’autonomie d’un produit de ce type peut varier sensiblement en fonction de votre poids et du relief de la route. Nous l’avons essentiellement testé sur de grands axes à pleine vitesse, avec des descentes, mais aussi avec des montées.
Une draisienne compacte et maniable
En attendant, ces résultats pourraient bien vous contraindre à « refaire le plein » tous les jours, ce qui n’est pas forcément un problème en soi. C’est aussi le prix à payer pour disposer d’un produit compact et assez léger (14,2 kg avec la batterie) et donc extrêmement maniable. Une plus grosse batterie aurait, en effet, alourdi le produit. L’Urban e-Scooter peut, tel qu’il est équipé, facilement se replier pour devenir très compact, jusqu’à tenir dans un coffre de voiture. Enfin, tout dépend de la voiture !
Au quotidien, le système « façon ciseaux » qui permet de replier cette draisienne, ne la rend finalement guère plus encombrante qu’un adulte dans les transports. Un point important si vous envisagez d’utiliser l’Urban eScooter pour rejoindre une gare et prendre ensuite un train.
Sa béquille permet par ailleurs de faire tenir debout ce deux-roues, pour le ranger facilement dans un coin au bureau ou chez soi.
Sur la route, sa conception n’impacte pas le plaisir d’utilisation. Les articulations qui permettent de plier l’Urban e-Scooter n’accusent pas de jeu qui nuirait à la pérennité de la draisienne ou au confort de conduite. On ne note aucune vibration excessive, couinement ou faiblesse. Le comportement de l’Urban e-scooter est assez sain, même si le freinage, qu’on active par un bouton accessible à gauche du guidon, aurait mérité d’être plus puissant.
Un léger manque de puissance
A l’usage, le moteur de 350 watts trouve ses limites sur les routes avec du relief. Bien entendu, le phénomène est amplifié par le poids même de l’utilisateur. Dans notre cas, nous avons bien atteint la vitesse de pointe annoncée à 20 km/h par Archos… mais uniquement sur du plat.
L’application mobile, qui fait aussi office de compteur kilométrique, nous permet aussi d’identifier quelques faiblesses qu’on ressent d’ailleurs très bien à l’usage. En montée notamment, l’allure peut baisser de 4 ou 5 km/h assez rapidement – toujours en fonction de votre poids. Comme l’attestent les mesures GPS relevées par notre montre connectée, la vitesse moyenne de la draisienne est donc plutôt de 15 km/h, et la vitesse max de 19 km/h. Nous aurions donc apprécié que l’Urban eScooter soit un peu plus volontaire et plus rapide en pointe.
Nous aurions aussi aimé que l’Urban eSooter soit équipé de roues un peu plus grandes. Si celles de 8 pouces ont l’avantage de la compacité, un diamètre un peu plus grand (10 pouces, par exemple) aurait offert une meilleure absorption en cas de route cahoteuse route. Surtout, cela aurait renforcé l’impression que cette draisienne est vraiment faite pour les adultes. En l’état, alors même que le confort de la position assise n’est pas remis en cause, le regard interrogatif – voire moqueur – des personnes que nous avons croisé est sans équivoque. On passe pour des adultes en crise d’adolescence.
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