Archos Diamond Plus : la promesse
Pour s’imposer face aux appareils venus d’Asie, le Français propose une configuration milieu de gamme, avec un processeur Mediatek de puisance moyenne, 2 Go de mémoire vive et 16 Go de stockage (dont 11 disponibles). En prime, on a droit à des finitions en métal et un écran Full HD, le tout pour 249 euros. Un tarif plutôt abordable pour ce grand format de 5,5 pouces.
Archos Diamond Plus : la réalité
Pour accompagner son Diamond S, Archos a lancé une version plus imposante, le Diamond Plus, avec une fiche technique presque similaire. Même processeur (Mediatek à huit cœurs cadencé à 1,3 GHz), même mémoire vive (2 Go) et une capacité de stockage de 16 Go dans les deux cas. Mais visuellement, les deux appareils ont pris des directions différentes. Alors que le format 5 pouces optait pour du verre au dos, le Diamond Plus se revêt de métal, à la manière d’un Honor 5X – le capteur d’empreintes digitales en moins.
Un écran de bonne facture…
Malgré les limites de ces dimensions en termes d’usage à une main, le smartphone est bien fini, avec des boutons placés de manière judicieuse. A droite, on retrouve les réglages de volume et l’alimentation. A gauche, un bouton de lancement de l’appareil photo. La façade est très épurée, sans aucun bouton au bas de l’appareil. Si l’écran occupe pratiquement toute la largeur du smartphone, un cadre noir vient diminuer la surface qui lui est réellement dédiée. Contrairement au Diamond S, le port micro-USB trouve sa place au bas de l’appareil, et ce n’est pas plus mal. Finalement, on se retrouve avec un appareil plutôt consensuel mais bien réalisé.
Avec une diagonale d’écran plus importante, Archos a fait le choix de passer le cap du Full HD, pour une résolution de 401 ppp. Si ce choix a quelques conséquences négatives – comme nous le verrons par la suite, il permet un bon confort d’utilisation. Les mesures de luminosité sont convaincantes, avec 475 cd/m² contre 356 pour le Diamond S. En revanche, pas d’écran Super Amoled (comme sur le Diamond S) mais une technologie IPS plus traditionnelle. Le taux de contraste est évidemment plus faible, mais reste très acceptable. Nous avons eu la chance d’avoir un grand soleil durant notre test, et tout restait parfaitement lisible. Le seul bémol vient de la tonalité des couleurs, un peu froides à notre goût.
…qui demande quelques sacrifices
Mais gagner en résolution, c’est aussi perdre en rapidité, du moins à puissance égale. Sur AnTuTu , les scores sont inférieurs d’environ 10% à ceux du Diamond S. Dans les faits, cela ne devrait pas être discriminatoire puisqu’aucun des deux appareils n’a pour ambition de faire tourner les jeux qui demandent une grosse puissance de calcul. Dans l’utilisation quotidienne et au niveau de la réactivité de l’écran tactile, cela s’est surtout manifesté par un manque de punch lors de la navigation entre les applis. La prise de photo en rafale est, par exemple, difficile, avec une demi seconde de latence entre chaque cliché. Notons qu’Archos propose toujours une version d’Android 5.1, sans surcouche ou presque. Un choix que nous apprécions toujours autant, face à certains appareils truffés d’applications inutiles et au design malmené.
L’écran Full HD n’est pas non plus votre meilleur ami en autonomie. De ce côté, la batterie de 2850 mAh ne permet pas au Diamond Plus d’être très convaincant. Plutôt correct en communications (14h25) et en surf Web (8h55), il s’essoufle vite en vidéo, avec une autonomie de 8h34. En utilisation polyvalente, il franchit à peine la barre des 6 heures. Avec une utilisation modérée, cela devrait faire l’affaire. Si les activités sont plus intenses, la fin de journée risque d’être difficile.
Côté photo, Archos nous offre un capteur de 16 mégapixels. Une définition plutôt rare à ce prix, mais qui ne livre pas pour autant des clichés d’excellente qualité, surtout lorsque les conditions ne sont pas optimales. Nous avons, par exemple, remarqué une tendance du logiciel à lisser les détails de manière un peu trop brutale, donnant un aspect parfois pâteux à l’image. En environnement sombre, ils se perdent encore plus malgré des photos plus lumineuses que chez la concurrence. La vidéo souffre également de ce manque de précision, mais le résultat est plutôt fluide et sans déformation.
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