Archos 50 Diamond : la promesse
Vendu à peine 200 €, le 50 Diamond d’Archos arbore une fiche technique que la plupart des élèves de sa classe lui envient : un bon processeur 8 huit coeurs signé Qualcomm, 2 Go de mémoire vive, un capteur photo principal de 16 Mpixels, un autre au dos de 8 Mpixels, la compatibilité 4G pour deux SIM… et un écran 5 pouces Full HD. Sur le papier, il n’a donc de milieu de gamme que son prix ! Du moins sur le papier. Et dans les faits ?
Archos 50 Diamond : la réalité
Alors certes, Archos n’occupe plus tout à fait la même place que dans les années 2000 dans le coeur des technophiles. La faute à un brutal virage à 180° vers le low cost… d’où la marque revient petit à petit. Ce 50 Diamond en est une belle illustration. Côté look déjà, puisqu’il bénéfice d’un niveau de finition exemplaire qui le place dans le haut du panier. Son boîtier de seulement 8 mm d’épaisseur est constitué essentiellement de plastique, mais de bonne facture. Il est ainsi très agréable en main. On peut seulement regretter que l’optique photo dépasse autant de l’appareil, ce qui à terme, pourrait causer des rayures.
L’optique du 50 Diamond dépasse du boîtier de 2 mm. Gare aux rayures.
Le reste de la conception est classique et efficace : les boutons de réglage du volume et de déverrouillage facilement accessibles sur la tranche gauche, une prise MicroUSB, une sortie casque… L’ensemble est très propre. Petit détail enfin, qui a son importance : le 50 Diamond est aussi disponible en noir pour ceux qui (nombreux) ne courent pas après le jaune fluo.
Un écran FullHD au-dessus du lot
L’écran de 5 pouces du 50 Diamond est plutôt inhabituel sur le segment des smartphones à 200 euros et moins. Non par sa taille mais par ses propriétés techniques : une définition Full HD (1920×1080) sur une dalle de type IPS, synonyme d’angles de vision élargis, et une résolution relativement élevée de 441 points par pouce. Plus concrètement, l’affichage est parfaitement lisse, sans pixels apparents, et l’écran reste lisible dans la plupart des conditions. Le lisibilité sera moindre en plein soleil pour deux raisons : l’absence de traitement anti-reflet (ou du moins, efficace) et une luminosité un peu juste de 400 cd/m2.
Le plus puissant dans le milieu de gamme ?
Le revers d’un écran Full HD, c’est qu’il nécessite une réserve de puissance suffisante pour afficher confortablement et sans saccade l’interface d’Android et toutes ses applications. Archos semble en être conscient, et a mis sous le capot de son smartphone une puce Snapdragon 615 largement suffisante pour faire le travail. Le système est parfaitement fluide, tout comme l’affichage des pages web, même complexes. Encore une fois, une vraie bonne surprise pour un smartphone à seulement 200 €. Quant aux jeux, ils tournent eux aussi parfaitement grâce à la puce graphique Adreno 405 qui a maintes fois fait ses preuves par le passé. Au moment de publier ces lignes, le 50 Diamond est ainsi bien plus puissant que les Nura d’Orange, Aquaris E5 4G de BQ et Xperia M2 de Sony, les trois meilleurs smartphones Android à moins de 250 € du moment.
Enfin, le 50 Diamond est compatible 4G (catégorie 4, 150 Mbps), et peut fonctionenr avec 2 cartes SIM simultanément. Un équipement qui fera mouche auprès de ceux qui souhaitent embarquer leurs vies pro et perso dans un même smartphone.
Autonomie : la déception
Puissant, certes, le 50 Diamond n’est malheureusement pas aussi autonome qu’on le souhaitait. Avec notre dernier test d’autonomie mixte particulièrement exigeant, il n’a tenu que 5h38 là où le Nura (Orange) et le Xperia M2 (Sony) s’envolent avec respectivement 11h et 8h12 de course continue. En clair, il s’épuisera vite entre les mains des férus de jeu et de vidéo. Pour les plus bavards, il fera en revanche largement l’affaire : plus de 15h40 en communication vocale.
Mention passable en photo et vidéo
Avec un capteur principal de 16 Mpixels, le 50 Diamond suscitait forcément de grosses attentes. Le smartphone s’en sort bien lorsque les bonnes conditions de luminosité sont réunies : les clichés sont nets et bien détaillés, même si on regrette des tonalités un peu fades et un léger manque de contraste.
Le capteur s’en sort plutôt bien lorsque la scène bénéficie d’un bon éclairage.
En luminosité faible en revanche, le capteur perd tous ses moyens et le résultat devient tout simplement inexploitable : absence totale de détail, couleurs écrasées… Dans ces conditions, inutile de sortir le 50 Diamond à la tombée de la nuit ou en concert… Le capteur en façade de 8 Mpixels fera en revanche des heureux auprès des adeptes de selfies (mais là aussi, de jour).
Notre mire de test, en basse lumière
En mode vidéo enfin, le 50 Diamond pourra dépanner pour capturer une séquence sur le vif, mais il faudra lui préférer un dispositif de capture plus sérieux pour exploiter les vidéos ailleurs que sur son écran de 5 pouces. En cause, un rendu trop sujet aux saccades et à la saturation. Notez que l’appareil dispose de 16 Go de mémoire interne qu’il sera possible d’étendre via l’ajout d’une carte MicroSD.
Système : Android de base, tant mieux
Contrairement à beaucoup de ses concurrents, Archos livre ses smartphones sans aucune surcouche logicielle. Tant mieux ! Aucun (in)utilitaire ne vient ainsi alourdir la machine, et la mémoire interne n’est pas occupée par des applications non sollicitées. Nous, on valide. En revanche, point d’Android 5.0 ici, il faudra se contenter de la version 4.4.4. Rien de rédhibitoire, mais on espère qu’Archos fera l’effort de pousser une mise à jour à ses clients au cours des prochains mois. D’autant que l’absence de surcouche maison, justement, devrait lui faciliter la tâche.
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