Apple Apple TV : la promesse
Avec iTunes dans un premier temps, puis avec ses iPod, Apple a démontré qu’il pèse lourd dans l’industrie des contenus, audio et vidéo. Pour autant, comme le reconnaissait Steve Jobs lui-même lors d’une Keynote, l’Apple TV, la passerelle multimédia de première génération de la marque à la pomme, était plus un hobby qu’une réelle tentative de frapper fort. A l’heure où les téléviseurs connectés commencent à prendre leur envol, au moment où les box de nos fournisseurs d’accès prennent de l’ampleur, Apple propose une nouvelle version de son Apple TV, plus compacte, plus séduisante, mais aussi plus limitée que sa grande sœur. Alors, la nouvelle Apple TV est-elle toujours un hobby ou faut-il la prendre au sérieux ?
Apple Apple TV : la réalité
Comme à son habitude, la firme de Cupertino assène une leçon de design, le boîtier de sa seconde Apple TV est une merveille de minimalisme compact et d’esthétisme ascétique. Un petit bloc noir, qui tient dans le creux de la main, sur lequel on aperçoit à peine la connectique réduite au minimum : HDMI, sortie audio optique et Ethernet. On oublie volontairement le port micro-USB qui ne sert qu’à l’assistance technique.
Design et utilisation
Même minimalisme pour la télécommande métallique, avec ses deux boutons et sa petite molette directionnelle. Si la navigation dans l’interface, particulièrement bien conçue, ne pose aucun souci, on déchante un peu au moment de saisir des identifiants et mots de passe. Un processus long et laborieux qui ne manquera pas de vous lasser quand vous voudrez vous connecter à votre compte Flickr, YouTube ou MobileMe, pour afficher vos photos et vidéos sur votre téléviseur.
En direct du Net
On ne posera pas la question de la pertinence de regarder des vidéos de mauvaise qualité sur un téléviseur Full HD, toutes les passerelles et disques multimédias dignes de ce nom offrent cette fonction. Et, il est vrai, on se surprend parfois, pendant une poignée de minutes, à enchaîner les vidéos personnelles ou glanées au fil de recherches sur YouTube.
Photos et vidéos donc, et aussi podcasts et radios. L’offre pour ces deux services est particulièrement abondante et on se rappelle alors que la montée en puissance du podcast a été fortement encouragée par Apple en son temps.
Beau monde, mais clos
Tous ces contenus, qui se retrouvent dans l’onglet Internet, sont la seule concession d’Apple à son modèle fermé. Les deux autres sources de contenus, accessibles dans l’interface depuis les onglets Films et Ordinateurs, sont verrouillées. L’Apple TV, deuxième du nom, n’embarque pas d’espace de stockage, elle compte, pour afficher vos contenus, sur un port Ethernet ou sur une connexion Wi-Fi, qui devra être stable et assez puissante pour assurer une lecture sans saccade.
Les films, issus du catalogue de l’iTunes Store, loués depuis l’Apple TV sont « streamés ». Les vidéos et morceaux présents sur vos ordinateurs, équipés d’iTunes, évidemment, sont « streamés » également. Croisez les doigts pour que votre réseau local ne tombe pas.
Bonne performance
Dans les faits, quand le réseau Wi-Fi tient la route, l’Apple TV remplit très agréablement son office. Les films en HD (720p seulement) bénéficient d’une qualité vidéo plus qu’honnête et d’une bande sonore de bonne qualité. Vous pourrez même bénéficier de la VOST quand cela est possible en choisissant Anglais comme langue de prédilection dans les menus de Réglages. Les clips, vidéos, films achetés ou loués depuis votre ordinateur pourront également être lus sans encombre. Mais ici, seul les formats compatibles avec iTunes sont lisibles. Pas de MKV ou de DivX donc ! Un seul moyen pour contourner cette limitation, recourir à… un iPad.
AirPlay, le bon côté d’un monde fermé
AirPlay améliore l’utilisation de l’Apple TV au moins en deux points. Le premier, la possibilité de lire le contenu audio et vidéo présent sur la tablette d’Apple. A priori un peu gadget, cette fonction devient intéressante quand on sait que certains logiciels disponibles sur l’App Store lisent des DiVX stockés sur l’iPad. Seul souci, si l’image passe généralement sans problème, le son a parfois tendance à être plus réticent, pour ne pas dire absent.
Le second point, c’est la chance de pouvoir court-circuiter la télécommande et utiliser l’iPad ou l’iPhone, voire l’iPod touch, comme une télécommande tactile. Il suffit de télécharger l’application gratuite Remote pour contrôler l’affichage du bout du doigt et voir s’afficher un clavier virtuel pour saisir du texte. Facile à configurer, très pratique, la fonction Airplay est une vraie bouffée d’air dans un monde un peu trop… clos.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.