Le nouveau MacBook Air (2025) hérite de la puce M4 introduite mi-2024 sur l’iPad Pro et corrige sans doute la plus grande faille dans la fiche technique de ses prédécesseurs : une mémoire de 8 Go dans sa version la plus accessible. Il peut désormais compter sur 16 Go de mémoire unifiée, un prérequis minimum pour la gestion de certaines tâches d’Apple Intelligence.
Cette transition, le MacBook la fait tout en préservant la qualité de sa fiche technique, voire en améliorant certaines de ses caractéristiques. C’est le cas de la webcam, une autre faiblesse relative de la gamme, remplacée avantageusement par un module de 12 Mpx.
Mais surtout, l’ensemble de ces améliorations est réalisé en parallèle d’une baisse de prix significative de 100 euros. Ainsi, notre modèle de test de 15 pouces débute à 1499 euros, là où le très populaire MacBook 13 pouces s’affiche à 1199 euros.
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BoulangerCompte tenu de ces progrès sur la fiche technique et de ce prix plus mesuré, le MacBook Air M4 de 2025 apparaît déjà comme un des produits de référence de ce début d’année et, peut-être même, comme l’une des mises à jour les plus significatives de ces dernières années dans la gamme. Notre test en conditions réelles et le passage sur le grill du 01Lab confirment cette impression. Le millésime 2025 du MacBook Air est l’un des meilleurs de ces dernières années et sans doute l’un des ordinateurs portables les plus polyvalents et les plus performants du moment.
Même recette, mais avec beaucoup plus de piment
Esthétiquement, la seule nouveauté de cette nouvelle livrée de MacBook Air concerne la couleur. Exit le traditionnel « gris sidéral », dites bonjour au bleu ciel qui, à première vue, est tout à fait… gris. Bon, admettons. À y regarder de plus près et quand le soleil est de la partie, les reflets bleus sont bien visibles, mais ne vous y trompez pas, le bleu ciel d’Apple est bien plus gris que bleu. Que vous voyiez du bleu ou du gris, peu importe finalement, tant l’important est ailleurs. Il réside dans cette capacité sans cesse renouvelée à proposer un laptop au design soigné et aux finitions impeccables. Sur ce point, le MacBook Air M4 (2025) fait honneur à son nom, et même si son form factor est immuable depuis trois ans, il n’en demeure pas moins une machine élégante à la qualité de fabrication sans égal dans l’industrie.
Si la version 13 pouces à nos faveurs pour sa compacité, le rapport poids/taille du MacBook Air de 15 pouces est également très intéressant. Avec ses 1,15 cm d’épaisseur et à peine plus de 1,5 kg sur la balance (1,51 kg), ce grand format demeure adapté à un usage en mobilité. Ainsi, lors de notre test, nous avons pu l’embarquer sur un déplacement. S’il est encore un peu large et un peu haut pour être à l’aise dans une cabine d’avion, il demeure utilisable. Plus que sa diagonale, c’est sans doute son poids qui pourrait nous faire préférer son petit frère de 13 pouces. 270 grammes, ça n’a l’air de rien, mais portés sur le dos ou dans une sacoche pendant de longues minutes, ça peut faire la différence.
Beau et soigné à l’extérieur, ce MacBook fait aussi son effet une fois ouvert. La raison ? Un très bel écran d’une part, nous y reviendrons, mais aussi un clavier (le Magic Keyboard) et un pavé tactile de première classe. C’est chaque année l’un des points forts de cette machine, et 2025 ne déroge pas à la règle. Le clavier, inchangé par rapport à l’an dernier, est un modèle du genre et assurément l’un des meilleurs pour travailler. Il en va de même pour le trackpad, à la surface conséquente qui glisse sous les doigts et dont le retour haptique est toujours aussi appréciable. C’est là l’autre raison, en plus de la plus grande diagonale d’écran, de préférer la version 15 pouces à la 13 pouces.
Finalement, la seule fausse note en matière esthétique demeure cette intégration « à l’ancienne » de la webcam dans l’écran. L’encoche centrale reste très visible et n’a plus vraiment de raison d’être sur un laptop haut de gamme de 2025.
Toujours pas d’OLED, encore une calibration parfaite
C’est là encore une ritournelle. Apple parvient à esquiver les critiques sur son écran, une dalle IPS (LCD donc) de 15 pouces, en lui offrant une calibration aux petits oignons. Cela ne nous empêchera pas de déplorer l’absence d’une dalle OLED, une rareté pour un modèle à 1 500 euros, ni même de rêver à ce que serait un MacBook Air doté de cette technologie. Un MacBook Pro plus fin répondraient certaines mauvaises langues et on ne pourrait pas totalement leur donner tort puisque l’écran (mini-LED pour le Pro) constitue aujourd’hui l’une des différences les plus significatives entre la gamme Pro et la gamme Air.
L’OLED fait défaut, c’est un fait. Pour autant, on ne peut que se délecter devant la qualité d’image offerte par cet écran IPS. À cet égard, nos observations sont très proches de ce que nous avions pu observer l’an dernier lors de notre test du MacBook Air (M3). Et pour cause, tout porte à croire qu’il s’agit de la même dalle, bénéficiant du même savoir-faire en matière de calibration. Le résultat est excellent avec un Delta E de 1,76, soit nettement inférieur à 3, valeur à partir de laquelle l’œil humain perçoit les dérives colorimétriques. L’écran bénéficie également d’une très bonne luminosité moyenne (505 cd/m2) et d’un taux de contraste intéressant (1372 :1) pour un LCD mais en retrait par rapport à une concurrence sous Windows en OLED.
Enfin, un simple coup d’œil à l’écran ne permettra pas de deviner que celui-ci cache désormais une nouvelle webcam. C’est peu dire que le MacBook se devait de remplacer son ancien module. Le nouveau, fort de 12 mpx, offre une bien meilleure qualité et surtout deux fonctionnalités qui ajoutent au confort d’utilisation. La première, Cadre centré est un suivi du sujet basé sur le machine learning qui permet de centrer de manière naturelle l’utilisateur dans l’image, même lorsqu’il se déplace. Utile lors d’une présentation en mouvement, donc assez rarement finalement, ce « center stage » n’en demeure pas moins une application bien gérée. Il en va de même de Desk View, plus utile selon nous, qui permet de filmer la zone comprise entre l’utilisateur et son MacBook, autrement dit l’endroit où on posera le plus souvent un bloc-notes ou un document que l’on souhaite partager à ses interlocuteurs. Très pratique, la fonctionnalité souffre en revanche d’une qualité d’image étonnamment médiocre, dommage.
Là encore, il est question de confort et de fonctions très spécifiques, mais c’est aussi sur ce genre de petits détails qu’on peut déceler le soin apporté à la conception d’un produit.
Sous le capot, de sacrées évolutions
Si, hormis un nouveau coloris, l’apparence du MacBook ne change pas, c’est que le travail des ingénieurs d’Apple s’est surtout concentré à l’intérieur du produit. Le changement le plus essentiel n’est peut-être pas l’ajout de la puce M4, mais sans doute le passage à une mémoire unifiée de 16 Go au minimum. Nous avons souvent, au cours de nos tests passés, reproché à Apple, que ce soit l’an dernier sur le MacBook Air M3 ou sur l’iMac (M3), de se contenter de 8 Go, ce qui obligeait le propriétaire à remettre la main à la poche pour disposer d’une configuration plus sérieuse.
Désormais, les MacBook Air débuteront à 16 Go et c’est sans doute Apple Intelligence que le consommateur doit remercier. D’ailleurs, ce total peut être porté à 32 Go, c’est aussi une nouveauté de cette année et cela permet aux utilisateurs plus exigeants, mais pour autant pas assez fortunés, d’avoir une alternative crédible au MacBook Pro.
Pour le reste, notre version de test de 15 pouces profite d’un surplus de puissance dû à la M4 (10 cœurs, 4 performants et 6 efficients), d’une plus grande bande passante 120 Go/s contre 100 Go/s auparavant ainsi que d’un SSD de 1 To (la version de base est à 256 Go).
Performances : à la hauteur des attentes ?
Une nouvelle puce et plein de promesses… L’histoire se répète après une version 2024 qui avait eu la bonne idée d’accueillir la puce M3. Quid de la M4 ? Celle-ci a déjà fait ses preuves par le passé, que ce soit sur le MacBook Pro en fin d’année dernière, mais aussi sur l’iPad Pro ou encore le Mac mini. Nous n’avions donc aucune crainte sérieuse lorsque nous avons lancé notre MacBook Air de test sur des tâches un peu plus complexes ou sur notre série de benchmarks.
Pour Apple, le MacBook représente ce qu’une machine basique devrait être : compacte, puissante et autonome. Sur ces trois points, nous verrons que le MacBook Air 2025 remplit parfaitement sa mission. La force de ce produit, c’est en réalité sa capacité à aller bien au-delà de ses attributions de base. Logique pour une machine à plus de 1 000 euros ? Pas nécessairement, surtout si l’on considère la polyvalence dont il fait preuve. En effet, en plus des tâches communes qu’il exécute à merveille (plus de crainte de naviguer avec 50 onglets ouverts), il s’avère aussi très efficace sur des tâches plus gourmandes comme l’édition photo (Pixelmator par exemple), ou sur du montage vidéo, y compris de fichiers 4K.
Quant aux performances pures, les résultats de nos différents benchmarks sont assez éloquents et placent le MacBook Air parmi les toutes meilleures machines ayant eu l’occasion de passer par le 01Lab ces derniers mois. Ainsi, il n’y a que le MacBook Pro M4 qui joue dans une division supérieure à ce MacBook Air, du moins en termes de puissance pure. Dès lors, c’est d’autant plus étonnant de voir Apple sans cesse comparer son dernier produit aux derniers MacBook sous Intel. Certes, dans leur cas, la question de la migration vers la nouvelle version est évidente, mais ce qui est au moins aussi marquant, c’est qu’il y a désormais une différence réelle entre les performances d’un MacBook Air sous M1 ou M2 et cette dernière génération.
Enfin, il n’est pas possible de parler de performances du MacBook sans évoquer son confort d’utilisation. Celui-ci passe bien évidemment par sa vélocité, mais il est également flagrant lorsqu’on évoque le bruit ou la chauffe. En effet, dans nos deux benchmarks concernant ces deux aspects, le dernier ordinateur portable d’Apple s’en sort particulièrement bien. Pour le bruit de fonctionnement, le MacBook Air bénéficie de la plateforme Apple Silicon et de l’absence pure et simple de système de ventilation. Dès lors, on pourrait craindre le pire puisqu’il ne repose que sur un refroidissement passif, mais il n’en est rien. Ainsi, avec un bruit de fonctionnement inférieur à 28 dB, ce modèle se place parmi les meilleurs de sa catégorie. Selon les chiffres du 01Lab, il est même 23% moins bruyant que la moyenne des PC portables testés par nos soins. Il en va de même pour la chauffe, avec une température moyenne près de 15 % moins élevée que ses concurrents. Très concrètement, il est tout à fait possible de travailler avec le MacBook Air sur les cuisses, même pendant plusieurs heures.
Multiplier les écrans, oublier le Wi-Fi 7, une certaine idée de la connectivité
Il y a également du nouveau côté connectivité avec cette nouvelle génération de MacBook Air. Les deux ports USB-C Thunderbolt 4 (40 Gb/s) sont toujours de la partie, comme la prise jack sur le flanc opposé, mais l’avantage du port MagSafe c’est aussi de pouvoir libérer l’un des ports USB-C pour la recharge. Toujours côté connectivité, cette puce M4 permet au MacBook Air de rivaliser avec le MacBook Pro sur un autre point. En effet, le plus accessible des laptop d’Apple peut désormais se connecter à deux écrans externes en 6K à 60 Hz simultanément (capot ouvert). Là encore, c’est un usage très spécifique, mais avec ce nouveau MacBook, l’adage « qui peut le plus peut le moins » est de rigueur.
Enfin, on ne peut que regretter qu’Apple n’ait pas jugé bon de doter son MacBook Air du Wi-Fi 7. Comme son prédécesseur, le dernier né des « Air » devra se contenter du Wi-Fi 6E. Ce qui était un choix critiquable en 2024, est devenu, un an plus tard, une faute de goût.
Un monstre d’autonomie qui se charge lentement
L’un des points forts historiques des MacBook Air depuis le passage à Apple Silicon, c’est leur capacité à durer avec une seule charge. La version 2025 sous M4 est aussi douée en autonomie que ses prédécesseurs. En réalité, un léger changement de conception aurait même permis à Apple d’intégrer une batterie légèrement plus grande dans cette nouvelle mouture, mais, dans les faits, l’ordinateur d’Apple reste toujours au-dessus de la mêlée sur ce point.
Sur nos mesures, en utilisant notre nouveau protocole de test d’autonomie, particulièrement exigeant, le MacBook Air (M4) parvient à tenir 11h20 avant de s’éteindre. Nous manquons pour l’heure de points de comparaison sur ce protocole précis, mais il s’agit d’un des scores les plus élevés que nous ayons obtenus. Enfin, comme aucun protocole n’est aussi valable qu’un bon exemple, il nous semble important de vous raconter ici comment cette autonomie dantesque a permis à ce test du MacBook d’être publié dans les temps. En effet, lors de notre test, nous avons dû nous rendre à Londres pour une durée de 48 heures, une simple formalité, mais qui peut devenir rapidement pénible lorsqu’on oublie son adaptateur à la maison. Partis avec le MacBook Air à un peu plus de 95% de charge, nous avons pu travailler normalement au cours de ces deux jours sans avoir à chercher une solution pour effacer notre étourderie.
En revanche, malgré son autonomie colossale, le MacBook Air est toujours aussi fainéant lorsqu’il doit être chargé. Il nous a fallu 2 h 53 pour le charger complètement, ce qui est bien plus long que la plupart de ses concurrents et assurément une faiblesse qui impacte sa note finale.
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