Apple iPod touch 128 Go 2015 : la promesse
A l’heure où les smartphones d’entrée de gamme tiennent les promesses qui étaient réservées il y a un ou deux à des produits haut de gamme. A l’heure, où les prix de ces appareils diminuent au point d’en faire quasiment un produit de consommation courante – qu’on confie en tout cas avec de moins en moins de réticence à de jeunes adolescents. Bref, à l’heure où la révolution initiée par l’iPhone en 2007 est arrivée à maturité, l’iPod touch a-t-il encore un sens ? Ou, autrement dit vaut-il encore qu’on l’achète ? On serait tenté de répondre non et de partir profiter du soleil estival, mais ce serait indéniablement aller trop vite en besogne.
Apple iPod touch 128 Go 2015 : la réalité
Pour commencer en douceur, on remarque que le design extérieur du plus populaire des baladeurs d’Apple change assez peu, avec une disparition et une apparition, au compteur… C’est le porte dragonne rétractable à l’arrière du boîtier qui fait ses adieux à la scène. Et ce sont les couleurs qui entrent sous les feux des projecteurs. Les désormais classiques gris sidéral, argent et or sont là ainsi qu’un rose, un rouge et un bleu très vifs. Le bleu saturé électrique ayant notre préférence.
Le dos est donc superbement coloré, mais c’est toujours la façade avant, et son écran Retina qui retient notre attention… Les quatre pouces de diagonale paraissent peut-être un peu étriqués maintenant que les iPhone nous ont habitués à des dalles plus grandes.
Mais ce qu’on perd en confort des yeux, on le retrouve en confort ergonomique. Le boîtier très fin de 6,1 mm d’épaisseur et de 88 g tient parfaitement en main et offre une ergonomie qui n’a plus à faire ses preuves – parfaite pour de petites mains d’enfants, pourrait-on dire. Parfait pour des mains « normales », qui ont parfois tendance à laisser échapper l’iPhone 6 ou 6 Plus un peu larges…
Plus puissant et multifonction qu’une console
Penser que l’ajustement est seulement esthétique serait une lourde erreur. Comme les biscuits fourrés, l’iPod touch de sixième génération cache sa richesse à l’intérieur. Il affiche une configuration quasi identique à l’iPhone 6 – 1 Go de Ram et puce Apple A8 à la barre – et assure un gain de puissance conséquent – pour ne pas dire astronomique – par rapport aux générations précédentes.
On réglera le sort de la comparaison des performances entre iPod touch 5G et 6G en un graphique qui en dit long. Avec Geekbench 3, le nouvel iPod satellise littéralement son opposant. Pour la partie processeur, imaginez, il est 530% plus performant et 844% pour la partie graphique ! Vous vous demandiez si les jeux seraient plus fluides et rapides. La réponse est oui. Indubitablement, oui.
Pour ce qui est de la comparaison avec l’iPhone 6, l’iPod touch n’a pas à rougir. Si sa puce A8 est légèrement sous-cadencée, à 1,1 GHz, contre quasiment 1,4 GHz pour l’iPhone 6, l’iPod touch a la chance d’avoir un écran plus petit. Cela lui permet de faire quasiment aussi bien que le smartphone d’Apple et même parfois mieux, pour certaines tâches particulièrement sollicitées par les jeux. Ainsi nos tests réalisés avec Basemark II voit l’iPod touch faire mieux que l’iPhone pour ce qui est des graphismes.
Une bonne petite console de jeux, donc. Voilà le titre auquel peut prétendre l’iPod touch. Et ceux qui hésitent entre un iPod touch et un iPad mini pour jouer pourront les départager en jetant un œil aux résultats ci-dessus. Car l’iPod touch 2015 fait systématiquement mieux que la tablette d’Apple, qui est pourtant extrêmement plaisante à utiliser pour jouer.
Un appareil photo très honnête
Autre point où l’iPod touch marche dans les pas de l’iPhone : la photo. Le baladeur d’Apple adopte le même capteur photographique 8 Mpixels. Pour autant, la firme de Cupertino a un peu limité les performances globales, photos et vidéos. Ainsi l’optique ouvre un peu moins, à f/2.4 contre f/2.2 pour l’iPhone 6. Et l’appareil ne filme qu’en 30 images/seconde en Full HD contre 60 pour l’iPhone, et seulement 120 i/s en ralenti, contre 240 pour le smartphone… Bref, on est un peu en deça de ce qu’Apple propose de mieux, mais les photographies sont de bonne tenue, surtout en pleine lumière… Les basses lumières font rapidement apparaître du bruit et quelques aberrations chromatiques, mais c’est le lot de tous ces appareils mobiles.
Un bon baladeur…
Enfin, l’iPod touch s’avère toujours un très bon baladeur audio – qui donne accès évidemment à Apple Music. Il faut malgré tout garder en tête toutes les limitations habituelles chez Apple, dont l’obligation de passer par iTunes pour synchroniser ses morceaux et le non support natif de certains formats de fichiers – dommage pour le Flac notamment. Des limitations qu’il faudra évidemment contourner en installant des applications tierces… C’est particulièrement vrai pour les formats vidéo. Et on sera bien inspiré de trouver lecteur à son pied pour profiter de son écran Retina, agréablement lumineux, à 519 cd/m2 (légèrement supérieur à ce qu’annonce Apple) et joliment contrasté, avec une mesure à 1104:1.
On aura donc plaisir à regarder des clips et des films, quand on n’a rien de plus grand. Seul véritable point noir, nos tests d’autonomie en lecture vidéo l’ont mis à genoux un peu rapidement à notre goût. Il leur a fallu un peu plus de 5h pour en venir à bout. Un peu court et un peu frustrant quand on sait que l’iPhone 6 tient 10h dans les mêmes conditions…
Quoi qu’il en soit, comme tous les appareils sous iOS, l’iPod touch donne son plein potentiel quand on a trouvé les applications qui correspondent à nos besoins.
…et un peu plus
Car, au-delà des fonctions Web et Mail classiques, l’App Store et sa nuée d’usages est évidemment la force de cet appareil. Messagerie instantanée en avalanche, outil de montage à la tonne, appli de réseaux sociaux aussi diverses que peuvent l’être les utilisateurs, tout y est…
(crédits photo : Lionel Morillon)
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