Apple MacBook Air 1,6 GHz – 1G : la promesse
Déclaré par son créateur, portable le plus fin du monde, le MacBook Air doit faire face à de nombreuses attentes, de nombreuses visions de ce que doit être un ultraportable. Léger. Oui ! Performant. Evidemment ! Autonome. Bien entendu, voyons ! Pour les pros seulement, alors ? Eh bien… Pourquoi pas pour le grand public ? Rajoutons facile à utiliser et convivial. Bref, le premier ultraportable Intel d’Apple doit être à la hauteur. L’est-il ?
Apple MacBook Air 1,6 GHz – 1G : la réalité
Le MacBook Air est beau, certes. Mais n’allons pas plus avant. Perçons l’abcès. Déversons d’emblée tous les défauts. Jetons-les en pâture pour finir sur l’onctueux, sur la réussite. Commençons avec le plus fâcheux. La connectique. Autant le port audio analogique est supportable, autant on accepte le format du port de sortie vidéo, autant n’avoir intégré qu’un seul port USB est vraiment, vraiment mesquin.
Plus léger que l’Air…
Essayons cependant d’être bon joueur, et procédons par élimination. La souris ? Nous ne sommes pas obligés de choisir un modèle USB, nous pouvons opter pour une souris Bluetooth. Le port Ethernet ? Grâce à l’adaptateur USB, certes. Mais la connexion Wi-Fi peut suppléer ce manque. Oui, mais pas forcément dans certains cadres professionnels. Toutes les entreprises, petites ou grandes, ne voient pas d’un bon œil l’agrégation d’un point d’accès Wi-Fi à leur réseau sécurisé. Même problème avec un lecteur de cartes multimédias. Une seule solution, le port USB.
Alors, chez Apple, on reconnaît que recourir à un duplicateur de ports USB peut être une bonne idée, mais avouons que l’ultraportabilité en prend un coup si l’on doit penser à toujours l’emporter. On ne demande pas la lune, juste un second port, comme sur le Vaio VGN-TZ31MN. Un ultraportable Sony que le MacBook Air domine par ailleurs de toute sa taille. A l’exception du lecteur optique absent du portable Apple.
C’est le deuxième défaut, de moindre importance toutefois. Pour deux raisons au moins. La première, il est possible d’acheter un lecteur optique externe (89 euros) à connecter par USB, un port décidément très sollicité ! La solution est plaisante, mais reconnaissons-le, la rapidité n’est pas toujours au rendez-vous. Il faut ainsi, à titre d’exemple, près d’une heure quarante pour installer Mac OS X par ce biais. La seconde raison, Apple ruse et propose d’utiliser le lecteur de CD/DVD d’un autre ordinateur (PC ou Mac) connecté au même réseau. Deux petits bémols, il faut d’abord avoir installé un petit programme présent sur le CD d’installation du MacBook Air et les débits sont soumis aux aléas de la connexion Wi-Fi. Un bon moyen de se dépanner, mais pas totalement pratique.
Faisons une croix sur le FireWire, il ne faut pas rêver, cette norme a perdu de son importance dans le petit monde d’Apple ces dernières années et une telle connexion n’a pas un grand intérêt sur un ultraportable.
Arrêtons-nous sur le dernier défaut, le disque dur. Sans qu’il soit gênant, on sent qu’il ne faut pas lui demander d’être un foudre de guerre quand on déplace un grand nombre de fichiers ou un gros volume de documents. Après tout, rappelons-le, ce disque pourrait être dans un iPod classic.
Passons sur le haut-parleur mono, il s’en sort plutôt joliment. La musique sans être mise en valeur reste écoutable. On pourrait juste lui reprocher de faire vibrer un peu le côté droit du clavier du MacBook Air quand il est poussé à fond.
L’Air est un poids lourd
Le clavier justement. Si le plaisir de la découverte est passé, on retrouve avec plaisir le clavier des MacBook «classiques». Et quand la nuit vient, on apprécie son rétroéclairage «intelligent». Quand la lumière baisse, l’écran est moins éclairé alors que les touches du clavier sont plus lumineuses. Conséquences directes, le confort d’utilisation est maintenu, voire renforcé, la lisibilité excellente et la batterie s’en sent soulagée. Même si le rétroéclairage des touches à tendance à la solliciter également.
Le trackpad multipoint est également une grande trouvaille. Sans innover, Apple intègre dans un produit courant une technologie qui semble avoir attendu des années d’y trouver sa place. Zoomer sur une photo du bout des doigts, réorienter un cliché en tournant ses doigts autour du pouce ou encore naviguer d’une page Web à une autre en utilisant trois doigts sur le trackpad, voilà autant de gestes qui deviennent automatiques et naturels en quelques minutes. C’est d’autant plus confortable qu’Apple a doté son MacBook Air d’un trackpad large.
Ajoutez à cette réussite ergonomique une dalle à surface brillante mais bien rétroéclairée –elle offre une qualité d’affichage imprenable, même en plein soleil– et vous aurez clairement à faire à un appareil ultraportable, à l’aise partout.
D’autant plus que l’autonomie est excellente. Certes, nous n’avons pas atteint les cinq heures annoncées. Pourtant, nous avons dépassé les quatre heures et quinze minutes d’autonomie, pendant lesquelles nous avons sollicité la connexion Wi-Fi en surfant, envoyant des e-mails, en regardant des vidéos en ligne, sans oublier des usages plus «sédentaires» comme la saisie de texte, l’écoute d’un peu de musique ou la modification de quelques photos. Autant dire que cette panoplie d’usages est assez représentative de ce que fera la plupart des utilisateurs. La seule remarque que nous avons à faire au sujet de la batterie est son apparente lenteur à se recharger complètement. Par ailleurs, si le MacBook Air a tendance à chauffer un peu au niveau de la prise MagSafe, la température générale de son boîtier en aluminium reste tout à fait supportable pour une paire de cuisses non ignifugées.
Un pour tous et deux en un
Enfin, rappelons-le pour les quelques têtes en l’air, les Mac Intel peuvent aussi bien faire tourner Windows XP ou Vista que Mac OS X. Le MacBook Air est donc à la croisée de ces deux mondes. Son indice de performance Windows sous Vista (3,5) garantit que l’OS de Microsoft s’exécutera correctement. D’autant que, pour détailler cet indice établi en prenant en compte la note la plus basse, le MacBook Air obtient 4,6 pour son processeur, 4,8 pour sa mémoire vive et 4,4 pour son disque. Comme sur beaucoup d’ultraportables, ce sont les performances du chipset intégré qui coûtent un meilleur classement. Le MacBook Air est donc apte à faire tourner les suites bureautiques et multimédias existantes sous Windows ou Mac OS X et même quelques jeux un peu anciens. Le système d’exploitation d’Apple étant moins exigeant en ressource, il tourne toutefois de manière plus fluide que son concurrent.
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