Amazon Kindle Oasis Wi-Fi + 3G : la promesse
Succédant à la PaperWhite et la Voyage, Amazon a dévoilé il y a quelques semaines sa Kindle Oasis, une liseuse ultralégère et compacte qui conserve cependant un format poche classique de 6 pouces. Un modèle auquel les grands lecteurs vont immédiatement succomber ? Pas forcément même si ce n’est pas l’envie qui manque.
Amazon Kindle Oasis Wi-Fi + 3G : la réalité
On pensait qu’avec la très haut de gamme Kindle Voyage, sa finesse de 7,1 mm et son poids de 180 grammes (à peine plus que la championne Kobo Aura de 174 g.), Amazon avait tout donné. Faux ! Avec l’Oasis, le record est battu, et de façon spectaculaire, toutes marques confondues, puisque cette nouvelle liseuse accuse à peine plus de 130 grammes sur la balance pour une épaisseur de 3,4 mm dans la partie la plus fine du boîtier.
A gauche la liseuse Voyage, à droite l’Oasis beaucoup plus compacte mais toujours au format 6 pouces
En plus de son poids plume, ce qui distingue l’Oasis de l’ensemble des Kindle et de la concurrence, c’est sa conception asymétrique avec un boîtier ultrafin (les fameux 3,4 mm) mais qui atteint 8,5 mm d’épaisseur sur l’un des côtés, ce qui permet d’accueillir une batterie de capacité correcte et des boutons de navigation.
Un design vraiment bien pensé
Ce design original, les dimensions extrêmement restreintes de la liseuse et sa légèreté concourent à assurer une excellente prise en main. Mieux, il devient possible, sans aucune fatigue ni déplacement acrobatique des doigts, de l’utiliser d’une seule main. Et que les gauchers se rassurent. La partie la plus rebondie sur laquelle vient se refermer la main et sur laquelle se situent deux boutons “tourne-page”, peut indifféremment être placée pour la main gauche ou la main droite en basculant la liseuse. L’affichage se renversant lui aussi en un clin d’œil grâce à un accéléromètre intégré.
Pour tourner la page, il suffit de presser la touche du haut et pour revenir en arrière la touche du bas. Un peu comme sur la Voyage mais sans le système pagepress à capteurs de pression. On est ici face à de simples boutons, ce qui au final suffit amplement. On aurait, en revanche, apprécié qu’ils soient paramétrables et pouvoir ainsi affecter au bouton du bas, le fait d’avancer dans la lecture.
Un étui avec batterie intégrée
La finesse de l’Oasis a un impact indéniable sur son endurance en raison d’une batterie de bien moindre capacité face à celle d’une PaperWhite. N’espérez pas passer le cap des deux ou trois jours si vous avez laissé la 3G activée et l’éclairage intégré réglé à mi-course. Heureusement, Amazon a pensé à tout. L’Oasis est livrée avec un étui de protection qui intègre une batterie de capacité supérieure venant recharger au fil de la lecture celle de la liseuse. En désactivant la 3G et en n’abusant pas trop de l’éclairage intégré, on peut espérer tenir avec cet étui un bon mois à raison d’une heure de lecture par jour), ce qui reste très confortable. Certes on perd en légèreté et en confort de prise en main mais sans que cela soit rédhibitoire, l’ensemble dépassant à peine les 200 grammes.
L’étui fourni par Amazon est par ailleurs dit intelligent : il sort de veille la liseuse dès qu’on l’ouvre, à la façon d’un livre, et l’éteint dès qu’on referme sa couverture. Il est également très simple d’y loger la liseuse grâce à système magnétique.
Sinon rien ne change…
Côté performances et fonctionnement, on retrouve à peu de choses près, le confort d’une Paperwhite de dernière génération ou d’une Voyage. Les trois modèles fonctionnent d’ailleurs avec la même version de logiciel.
La qualité d’affichage confine à la perfection avec un écran E-Ink Carta haute définition (résolution de 300 points par pouces, la plus haute à l’heure actuelle), au fond bien clair et aux caractères bien contrastés. L’éclairage intégré a encore été amélioré (il était déjà très bon), à grand renfort de LED. Précisons que l’option de luminosité automatique, présent sur la Voyage, disparait ici.
Au premier plan, la Voyage qui dispose d’une option de luminosité automatique.
En revanche, on apprécie l’indication précise (en pourcentage) de batterie restante, accessible d’une simple pression sur l’écran. Cette indication n’est présente, en revanche, que lorsque la liseuse est logée dans son étui.
Il faut sinon se contenter de la petite icône au haut de l’écran, moins précise.
Comme d’habitude, on apprécie sur cette nouvelle Kindle, le savoir-faire d’Amazon en termes d’interface, agréable à la navigation et intuitive. On aime également l’excellente réactivité de la liseuse, parmi les plus rapides du marché comme ses grandes sœurs.
En revanche, comme elles, l’Oasis n’est toujours pas compatible avec le format numérique ePub plébiscité par toutes les autres marques mais aussi par les éditeurs français. Ce n’est pas un problème en soi puisque le fonds Amazon est riche, voire plus riche que la moyenne, avec sa plateforme d’auto-édition. Néanmoins, on peut concevoir qu’un utilisateur de Kobo qui a acheté de nombreux livres au format ePub et qui souhaite passer sur une liseuse Amazon l’aura un peu mauvaise, puisqu’il ne pourra pas lire ses achats sur l’Oasis. L’inverse est tout aussi vrai.
… sauf le prix exorbitant
Au-delà de ce désagrément, la Kindle Oasis est une excellente liseuse , particulièrement agréable à l’usage du fait de son design. On ne peut véritablement lui reprocher qu’une chose, son prix démesuré. Comptez 290 euros pour la version Wi-Fi et 350 euros pour la version 3G. Seuls les grands amateurs de lecture qui ont d’ores et déjà adhéré au format numérique seront tentés.
Même l’étui intelligent qui vaut habituellement une cinquantaine d’euros (sans batterie intégrée) et qui est fourni en standard avec l’Oasis ne fait pas passer la pilule. Le secteur des liseuses n’est pas le plus florissant de la high-tech et les grands lecteurs sont dit-on de moins en nombreux… Amazon avec son modèle hors de prix ne va pas bouleverser la donne et c’est bien dommage.
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