Dans la gamme des routeurs Wi-Fi 6 maillés d’Amazon, on trouve les Eero 6, en entrée de gamme, et puis il y a les Eero 6 Pro, déclinaison un peu plus musclée et (très) légèrement mieux pourvue en connexion.
Eero Pro 6, une rapide présentation
Vendus environ 639 euros, pour un pack de trois routeurs (et 249 euros l’unité supplémentaire), les Eero Pro 6 promettent donc de couvrir tout ou partie de votre domicile. Comme d’habitude, les surfaces annoncées en mètres carrés ne sont que théoriques et en réalité bien plus réduites. Nous y reviendrons.
Compacts, comme tous les Eero qui sont passés entre nos mains, les Pro 6 affichent un design discret, arrondi, et agréable. Ils ne mesurent que 4,8 cm d’épaisseur pour 14,2 cm de large et 13,8 cm de profondeur, ce qui les rend un peu plus gros que les Eero Pro Wi-Fi 5.
Comme leurs aînés, ils se font minimalistes et se parent d’une seule LED, qui change de couleur en fonction de l’état de la configuration et de la connexion. Tous identiques – n’importe lequel des trois modules peut être le routeur principal – ils proposent deux ports Gigabit Ethernet et un port USB-C pour l’alimentation. Pas de port USB pour brancher une clé ou une imprimante à partager sur le réseau, pas non plus davantage de connecteurs filaires pour brancher des PC ou des box TV. C’est mieux que l’Eero 6, qui n’offre pas de ports sur les satellites, mais un peu court pour un modèle Pro. Non pas au sens où il serait destiné à des professionnels, mais plutôt au sens où il s’agit d’un modèle haut de gamme, comme en atteste son prix.
Côté Wi-Fi, c’est du 802.11ax qu’on trouve, tri-bande (2,4 GHz, et deux bandes dans les 5 GHz). Cela permet la mise en place d’un backhaul sans-fil entre les routeurs, et garantit que la bande passante restante est réellement dédiée à vos appareils. Pour ceux qui le souhaitent, un backhaul filaire est également possible.
La présence d’une troisième bande permet aux Eero Pro 6 d’afficher une bande passante cumulée de 4,3 Gbits/s (AX4300) contre 1,8 Gbit/s (AX1800) pour les Eero 6. Ce ne sont donc pas des débits au sommet que promet Amazon, mais des performances suffisamment honorables pour la plupart des usages exigeants actuels.
Enfin, pour en finir avec la présentation de ces routeurs, ils sont compatibles avec la technologie ZigBee (et avec l’assistant Alexa, pour contrôler votre réseau à la voix, par exemple), ce qui vous permettra de gérer vos appareils connectés intelligents. Les Eero Pro 6 joueront alors le rôle de hub domotique. Nous n’avons hélas pas de réponse à la question de savoir si les Eero Pro 6 deviendront compatibles avec Matter, nouveau protocole universel de l’IoT domestique.
Eero Pro 6, une bonne couverture
La première mission d’un routeur maillé est d’offrir une bonne couverture, puisque son objectif est de proposer un seul et unique réseau accessible partout chez vous, ou dans le plus grand nombre de pièces possibles.
En l’occurrence, on voit clairement que l’appartement dans lequel sont réalisés les tests, et qui occupe une surface d’environ 110 m2, est totalement couvert. Mieux, il n’y a pas de zones où la qualité de la couverture est dégradée, malgré de nombreux murs porteurs très épais.
De même, les dizaines de réseaux Wi-Fi alentours, qui sont autant d’interférences potentielles, n’ont jamais réellement eu d’impact sur notre utilisation quotidienne des Eero Pro 6. Il nous a ainsi été possible d’être connecté en tout point de l’appartement en permanence, soit pour travailler, et surfer sur le Web, soit pour streamer des contenus Full HD ou 4K, et toujours sans la moindre interruption du service.
Si l’infographie ci-dessus ne s’affiche pas, cliquez ici.
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On voit bien dans les infographies ci-dessus que chacun des trois routeurs couvre parfaitement sa zone, et que les aires de couverture se superposent suffisamment pour assurer de bonnes performances.
Et, justement, les débits, c’est ce que nous allons voir maintenant.
Eero Pro 6 : des débits bons, sans être au top
La bonne nouvelle du côté du débit, c’est que les Eero Pro 6 font mieux que les Eero 6. L’appellation Pro – ou en tout cas le fait d’être tri-brande – a donc un « impact » sur les vitesses de connexion.
Néanmoins, il est intéressant de noter qu’un ensemble de deux routeurs maillés comme le Orbi RBK352, de Netgear, fait presque aussi bien et même parfois mieux en débits descendants. Pourtant, le routeur de Netgear n’utilise que deux bandes de fréquences (AX1800). Mieux encore, il est vendu à partir de 250 euros, et on peut même le trouver en ligne à moins de 200 euros désormais.
Si on observe la vitesse descente, c’est-à-dire d’Internet vers votre ordinateur, l’Eero Pro 6 domine à courte portée. Néanmoins, dès qu’on s’éloigne, la différence entre les deux appareils est bien plus faible, et au-delà de 15m, quand on n’utilise que deux routeurs pour l’Eero Pro 6, c’est le routeur de Netgear qui prend la main. Notons toutefois que les débits montants sont en revanche systématiquement en faveur des appareils d’Amazon.
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Quelle que soit la distance du point de mesure, on peut toutefois noter que les débits relevés permettent tous les usages les plus courants et les plus gourmands. Il est possible de jouer en réseau sans ralentissement ni latence, même au point le plus éloigné sur le second routeur. Le streaming de vidéo en 4K ne connaît pas de hoquet non plus. La promesse de la couverture la plus étendue possible et la plus stable possible est donc tenue.
Configuration et utilisation : de la simplicité, voire un peu trop
Terminons sur un point important, la mise en route, et la gestion au quotidien, autrement dit l’application. Eero propose depuis longtemps l’une des expériences d’installation de ses routeurs les plus simples et pédagogiques qu’on connaisse. Là encore, une fois passé le cap du compte Amazon, on est pris par la main de l’initialisation au placement le plus pertinent des différents routeurs.
On plonge alors dans une application simple et plutôt claire à utiliser, qui s’organise autour de quatre onglets. Elle permet de facilement savoir si tout se passe bien, quels appareils sont connectés au réseau Wi-Fi et à quel routeur, etc. C’est là qu’on pourra créer des profils d’utilisateurs… et qu’on constatera bien vite que les fonctions de contrôle parental avancées – on peut établir des plages horaires d’accès, malgré tout – et de sécurité sont hélas soumises à la souscription d’un abonnement payant : eero Secure (3,99 euros/mois) et Secure+ (10,99 euros/mois).
Le premier donne droit à des fonctions de sécurité avancée, au blocage des publicités, à des filtres de contenu et de sites, ou encore à une assistance « VIP ». La version Secure+ ajoute un accès à une fonction de DNS dynamique pour pouvoir accéder à votre réseau depuis l’extérieur en saisissant un nom de domaine, à 1Password pour gérer vos mots de passe, au VPN encrypt.le, ou encore à la suite de sécurité Malwarebytes.
En définitive, on regrette qu’aucune fonction de sécurité, même basique, ne soit accessible gratuitement. D’autant que les Eero Pro 6 ne sont pas donnés. On regrette aussi que seul le minimum fonctionnel soit accessible par défaut. Il faudra grosso modo se contenter du réseau Wi-Fi invité…
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