Passer au contenu

Test Alienware M18 R2 : le PC gamer de 18 pouces moins cher que les autres

Révision 2 du PC de jeu de 18 pouces d’Alienware, le M18 R2 étale sa puissance dans une design inchangé. N’est-il qu’une simple mise à jour du couple CPU/GPU ?

L'avis de 01net.com

Alienware m18 r2

Note de la rédaction

Voir le verdict

Fiche technique

Alienware m18 r2

Poids 3.892 kg
Poids alimentation 1042 g
Voir la fiche complète

Coutumier des machines ultra puissantes et hors de prix, Alienware a fait de ce constat une marque de fabrique. Un an après l’Alienware M18 R1 que nous avions testé et rudement apprécié, la filiale gaming de Dell remet le couvert avec une version augmentée et mise à jour de son mastodonte de 18 pouces.

On a droit à la 14e génération de Core iX d’Intel, allant du Core i7 au Core i9. Une base de pointe doublée de plus puissantes GeForce RTX de Nvidia, jusqu’à la très très onéreuse 4090.

S’il y a de quoi saliver, on est un poil étonné en lorgnant sur les configurations de son petit frère, le m16 R2. Celui-ci a droit en effet aux tout nouveaux Core Ultra d’Intel, des processeurs avec des capacités d’intelligence artificielle que, de facto, on ne retrouve pas sur ce M18 R2 pourtant positionné plus haut de gamme.

Mais le gros portable d’Alienware n’est pas laissé à l’abandon, sans innovation. Il hérite notamment du nouveau système de refroidissement Cryo-tech qui a été adapté sur toute la gamme Alienware de 2024. Une technologie de refroidissement avancée plus compacte, mais optimisée pour être aussi efficace qu’avant et ne sacrifier aucune performance, estime le constructeur américain.

Un tarif plus avantageux que la concurrence

Quand on parle d’un Alienware, il faut crever l’abcès du prix en préambule. Oui, le M18 est cher. Prix de départ : 2150 euros pour un Core i7 14650HX, une RTX 4060, 16 Go de RAM et 1 To de SSD. Et pourtant, mis en miroir avec le R1 de 2023, ce tarif de base a baissé de 150 euros. Un bon point.

Alienware M18 R2 9 Dsc00912
© Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net – Alienware M18 R2

Mais ce n’est pas drôle de prendre la configuration de base sur un Alienware. Ce qu’on aime c’est pousser les options du configurateur à fond, “juste pour voir”, dit-on.

Et cet Alienware M18 R2, c’est le nec plus ultra de la marque, la machine de tous les superlatifs qui nous rappelle gentiment qu’il est possible de claquer quelques SMIC dans un PC (trans)portable.

Au max, on atteint 5350 euros. C’est énorme, mais tout est au max, du Core i9 14900HX à la RTX 4090, en passant par 64 Go de RAM et 8 To de SSD en RAID0.

Notre configuration de test est similaire, mais avec 32 Go de mémoire vive et 1 To de SSD, ça fait baisser la facture à 4080 euros. Et là si on s’amuse à comparer l’Alienware M18 R2 avec ses concurrents directs, on est surpris de découvrir qu’il est en réalité le moins cher des 18 pouces du marché, à configurations équivalentes.

Ces concurrents sont les MSI Titan 18 HX, Asus ROG Strix SCAR 18, Razer Blade 18 et Acer Predator Helios 18 Pro.Parmi eux, les modèles de MSI et Razer ont des écrans Mini-Led qui font gonfler les factures. Mais face aux autres, Alienware est juste plus abordable.

Design : Alienware conserve sa recette au millimètre près

L’Alienware M18 R2 est un véritable mastodonte dans l’univers des PC portables gaming et son design ne laisse aucun doute sur ses ambitions. Dès le premier regard, on est frappé par son allure imposante et futuriste.

Le châssis en aluminium anodisé, baptisé “dark metallic moon”, confère à l’appareil une robustesse et une élégance indéniables. Le logo Alienware rétroéclairé sur le capot ajoute une touche de sophistication, tout comme le halo qui éclaire la partie connectique en partie arrière.

Alienware M18 R2 11 Dsc00919
© Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net – Alienware M18 R2

Avec ses dimensions généreuses, l’Alienware M18 R2 n’est pas un portable que l’on transporte facilement. Il est aussi grand que le modèle R1 de 2023 et même plus lourd de 200 grammes environ. Malgré l’intégration d’un système de refroidissement censé être plus compact, Alienware n’a pas revu à la baisse la taille de son 18 pouces, contrairement au M16 R2.

De fait, on a toujours une machine très imposante. En déportant la connectique derrière l’écran, on a une épaisseur opérationnelle qui ne surélève pas les poignets, ce qui est très agréable sur une machine de jeu.

En contrepartie, le M18 R2 est très profond, plus que ses concurrents. S’il reste fixe sur un bureau, ça ne gêne pas, mais lorsqu’il s’agit de le glisser dans un sac pour partir avec, ça se complique. Il ne rentre dans aucun sac à dos lambda. Trop large.

Habituellement, on dit que les 18 pouces sont des transportables plus que des portables, mais là, on est presque condamné à ne pas le bouger hors de chez soi. Bref, il est clairement destiné à remplacer un desktop plutôt qu’à être emporté partout.

À côté de cela, cette taille permet d’intégrer un clavier complet avec pavé tactile et éclairage RGB pilotable via le logiciel AlienFX. Sur notre modèle, nous avions le Cherry MX mécanique disponible en option. La frappe est agréable, les touches sont recouvertes d’un revêtement doux confortable. La profondeur d’appui est suffisante et la pression silencieuse. Un pavé tactile géant est positionné sous le clavier.

Alienware M18 R2 2 Dsc00901
© Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net – Alienware M18 R2

En position de jeu (ZQSD), on sent un peu de chaleur remonter par le clavier lorsque la machine est poussée à fond, mais rien de vraiment gênant. On a mesuré 45°C au point le plus chaud. En revanche, le son émis peut être désagréable si l’on ne joue pas au casque.

Poussé au maximum, il émet comme un bruit blanc que nous avons mesuré à 52 dB, contre 32 dB lorsqu’il est en silencieux. On reste sur un ordinateur de jeu qui est avant tout pensé pour la performance et donc l’évacuation de la chaleur émise par ses puissants composants en gardant un fonctionnement stable.

Alienware M18 R2 10 Dsc00918
© Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net – Alienware M18 R2

L’écran mat de 18 pouces est entouré de bords relativement fins dans lesquels vient se loger la webcam Full HD qui est dépourvue de cache de confidentialité. La charnière centrale, robuste et bien conçue, assure une ouverture fluide et stable de l’écran à une main sans faire décoller la partie basse de l’ordinateur.

Les ports sont judicieusement répartis sur les côtés et à l’arrière, offrant une connectivité complète sans encombrer les espaces utiles autour de la machine. Ainsi, une souris externe a toute sa place d’un côté ou de l’autre, sans buter sur un câble.

Alienware M18 R2 13 Dsc00923
© Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net – Alienware M18 R2

Ladite connectique est complète avec 3 USB-A, 3 USB-C, un Mini DisplayPort 1.4, un HDMI 2.1 ou encore un port Ethernet 5G. On apprécie le port USB-C placé à droite et accessible en un rien de temps.

En sans fil, le Bluetooth est en 5.4 eton accueille une nouvelle carte Wi-Fi 7 qui vient remplacer le Wi-Fi 6E du R1. Une évolution bien sentie.

Alienware M18 R2 14 Dsc00925
© Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net – Alienware M18 R2

Comme évoqué plus haut, un autre point fort du design de l’Alienware M18 R2, ce sont ses éclairages. Via le logiciel AlienFX on peut personnaliser l’éclairage RGB du clavier et des autres zones lumineuses du portable. Les options de personnalisation sont vastes, allant des effets de lumière statiques aux animations dynamiques synchronisées avec les jeux compatibles, ce qui amène une dimension immersive à l’expérience de jeu.

Écran : mieux et moins bien, c’est en fonction

Une seule option d’écran est disponible lors de la configuration de l’Alienware M18 R2. Il s’agit d’une dalle de 18 pouces affichant une définition Quad HD+ (2 560 x 1 600). Elle dispose d’une fréquence de rafraîchissement maximal de 165 Hz et est compatible Nvidia G-Sync.

Alienware indique qu’elle a un temps de réponse de 3 ms, et qu’elle couvre 100% du DCI-P3. À cela, on ajoute que c’est une dalle matte, idéale pour éviter les reflets, et qu’elle est certifiée ComfortView Plus, une technologie matérielle qui réduit la lumière bleue sans impacter la colorimétrie. Bref, sur le papier c’est du tout bon.

Alienware M18 R2 17 Dsc00931
© Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net – Alienware M18 R2

Malheureusement pour lui, cet écran est passé entre les mains du 01Lab et il ne s’est pas montré particulièrement bon élève. S’il corrige la dérive colorimétrique M18 R1 de 2023 avec un Delta E moyen mesuré à 2,24 pour une valeur visée de 3, c’est le seul axe amélioré.

Sa luminosité n’était déjà pas bonne sur le R1, elle est pire ici avec 308 nits mesurés en mode par défaut. Idem pour le contraste qui chute à 987:1 contre 1181:1 l’an dernier.

Bon, ce sont des chiffres, il faut ensuite prendre en main la bête. Et oui, on se laisse prendre par un ensemble qui fonctionne malgré tout assez bien. Avec ses 4 kg, on n’a pas envie de le trimballer sur une terrasse, alors la faible luminosité se fait oublier.

Pour le contraste, c’est plus gênant lorsqu’on joue de nuit. Clairement on prie pour avoir rapidement de l’Oled sur ces PC gaming de grande taille.

Performances : il en a sous le pied

Sous le capot de notre exemplaire de test nichent un Core i9-14900HX, 32 Go de DDR5, un SSD de 1 To et une Nvidia GeForce RTX 4090. Plus qu’une configuration musclée, c’est une fiche technique ultime actuellement. Difficile de réclamer mieux.

Img 6094
© ElR / 01net – Alienware M18 R2

Dans les benchmarks, il n’écrase pas tout, mais soit il parvient à égaler les Asus ROG Strix Scar 18 et MSI Titan 18 HX soit il est à peine en dessous en vrai challenger. Vous l’aurez compris, on peut avoir mieux, mais comme dit plus haut, c’est plus cher.

Ne vous y trompez pas, ce n’est pas guimbarde, le M18 R2 est suffisamment équipé pour faire tourner toutes les applications classiques, d’édition photo et vidéo et l’ensemble des jeux actuels, sans sourciller. On peut même bien sûr y activer le ray-tracing que l’on n’oublie pas de combiner avec l’excellent DLSS de Nvidia pour interpoler des images générées par IA et soulager le GPU.

Alienware M18 R2 6 Dsc00907
© Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net – Alienware M18 R2

Dans ces conditions, Cyberpunk 2077 fonctionne en définition native à 90 fps en Ultra avec RT. De quoi se rassurer quant aux capacités de la bête. Mais ça on l’obtient en poussant la machine dans ses retranchements en activant le mode Performances dans le logiciel Alienware Command Center.

Comme évoqué plus haut, le M18 R2 fait beaucoup de bruit lorsqu’il est fortement sollicité. Pour calmer le jeu, on peut donc vouloir basculer dans un des trois autres modes.

 

À l’usage, on est resté la plupart du temps en Équilibré. Le mode Silencieux porte bien son nom et fonctionne relativement bien. Quant au mode Batterie, il permet d’optimiser le système pour préserver la précieuse autonomie.

Capture D'‚cran 2024 06 07 185309
© 01net – Cyberpunk 2077 sur Alienware M18 R2

Et si l’on veut partir à la chasse aux fps, il est possible de baisser la définition en 1080p, par exemple. Là, on a récolté 128 fps sur Cyberpunk 2077, 137 fps sur The Division et 235 fps sur Tomb Raider.

Audio : une partition honnête

Le M18 R2 est équipé de haut-parleurs stéréo de 4 Watts cumulés. Ils se révèlent suffisamment puissants pour procurer un son enveloppant et dense. On peut pousser le volume sans crainte, la distorsion est réellement minime à haut volume. Bien sûr, pour cela la machine module ses fréquences, limitant les basses pour mettre l’accent sur les médiums. Un classique sur les PC, smartphones ou tablettes. Tout ce qui est plutôt compact et ne peut accueillir de système audio conséquent.

Capture D'‚cran 2024 06 16 220739
© 01net – Alienware M18 R2

Pour une expérience immersive, l’utilisation d’un casque gaming est recommandée. D’ailleurs le M18 R2 est compatible Dolby Atmos. Une foule de réglages se cache dans une application dédiée. On peut notamment donner la priorité à la précision du positionnement sonore dans les jeux compétitifs.

Autonomie : toujours dans le ventre mou

C’est l’autre nerf de la guerre quand on vient à parler de PC de jeu et souvent un point faible. Et l’Alienware M18 R2 ne fait pas exception. La marque a installé une batterie de 97 Wh dans sa machine, la même que l’an dernier, laquelle joue d’ailleurs encore avec la limite acceptée dans les avions.

Alienware M18 R2 7 Dsc00908
© Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net – Alienware M18 R2

Lors de nos tests, nous avons mesuré une autonomie de 4 heures et 35 minutes en usage polyvalent et c’est un poil moins bon que sur le R1 qui tenait 4h49.

Si on bascule en jeu pur, la note est bien plus salée. Mais il est assez saugrenu de pousser un tel monstre loin d’une prise de courant. Et malgré tout, si le M18 ne se démarque pas par son autonomie, il ne dénote pas non plus. On est dans le ventre mou. Et sur un 18 pouces, c’est loin d’être gênant puisqu’il a clairement un positionnement sédentaire. Sur un 14 ou un 16 pouces, on est bien plus exigeant en la matière.

Précisons aussi qu’au repos, il consomme 40 Watts contre 331 Watts en charge. Alienware livre toujours son PC avec une brique d’alimentation. Un pavé de 1 kg qui permet de le charger en un peu moins de 3 heures.

+
Des performances de pointe en 1440p
Un écran efficace en jeu
Refroidissement efficace
Wi-Fi 7
Connectique généreuse
Le clavier mécanique Cherry MX


Toujours aussi lourd et grand
Toujours un écran peu lumineux et moins bien contrasté
Toujours une autonomie trop moyenne
Bruyant lorsque poussé à fond

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.