L’Alienware 15 R3 tient la place de « PC du milieu » dans la gamme des PC portables pour joueurs de Dell. Son gabarit ne le destine pas à voyager mais, pour compenser ce petit désagrément, la puissance de feu présente sous le clavier va combler les plus exigeants.
Comme d’habitude, l’Alienware 15 R3 se décline en une multitude de configurations prédéterminées et un peu personnalisables sur le site de Dell. Le prix de départ est de 1550 euros et celui de la version testée avoisine les 2460 euros.
Formé dans le même moule que son petit frère l’Alienware 13 R3, l’Alienware 15 R3 en reprend les lignes fuselées tout comme les matériaux de construction résistants qui confèrent une impression de solidité indéniable à la machine.
Le clavier à touches rétroéclairées et presque séparées demeure le même (c’est-à-dire très bon) et le touchpad illuminé, également.
Même la connectique reste identique ! Bref, vous l’aurez compris, il n’y a que les dimensions, le poids (3,54 kg) et l’épaisseur (3,2 cm) qui changent.
Ah, on a failli oublier le bloc alimentation ! Celui du 15 pouces est plus lourd de 162 grammes que le modèle fourni avec l’ultraportable. Tout ceci explique que la note « Mobilité » de l’Alienware 15 atteigne tout juste la moyenne.
Alienware 15 R3 : un écran impressionnant !
Entrons dans le vif du sujet en commençant par l’écran. Le modèle 15,6 pouces de l’Alienware 15 R3 est équipée d’une dalle dite TN+WVA. Ce n’est ni plus ni moins qu’une itération du TN qui offre une meilleure qualité d’affichage ainsi que de plus larges angles de vision, proches de ceux qu’on aurait avec un panneau IPS.
Autre particularité de cette dalle, elle est rafraîchie à 120 Hz et intègre la technologie Nvidia G-Sync. Miam ! Pas question d’avoir un revêtement brillant sur une telle bête de course, l’écran est donc mat et offre une définition d’image Full HD (1920 par 1080 pixels).
Le rendu des couleurs est, à l’œil nu, correct et le revêtement anti-reflets est plus que le bienvenu pour pouvoir jouer et travailler aussi bien dans le noir le plus complet que dans une salle plutôt bien éclairée.
Sur le plan technique, Dell annonce une luminosité de 400 cd/m2 sur son site Internet, une valeur assez élevée et qui, surprise, est conforme à celle que nous avons mesurée. Notre sonde est formelle, on atteint 396 cd/m2 (moyenne en 5 points).
Le taux de contraste, quant à lui, n’est pas communiqué par Dell mais d’expérience, la technologie TN n’est pas connue pour ses prestations hors du commun en la matière. Qu’elle ne fut donc pas notre surprise lorsque notre sonde de test nous a affiché le résultat de ses analyses : 1230:1 ! Dans ces conditions, attribuer la mention « Très Bien » à ce Dell Alienware 15 R3 pour son écran s’imposait.
Du jeu au montage vidéo, rien ne l’arrêtera
A l’intérieur du volumineux boîtier, Dell compose une recette tout à fait adaptée pour profiter de tous les jeux sur l’écran Full HD, presque sans concession. On retrouve les désormais classiques Intel Core i7-7700HQ, les 16 Go de mémoire vive DDR4 (2666 MHz) ainsi qu’une carte graphique GeForce GTX 1070 de Nvidia. Pour le stockage, le SSD (256 Go) est de rigueur tout comme le disque dur de 1 To pour archiver, stocker, sauvegarder, etc.
Avec ce cocktail détonnant, il n’y a pas beaucoup de logiciels qui mettent l’Alienware 15 en position délicate. Dans tous nos tests, tant applicatifs que jeux, la machine de Dell abat le travail avec une précision toute chirurgicale. Monter des vidéos, faire de la retouche photo et – bien entendu – jouer, rien ne l’arrête.
Par exemple, dans The Division, en plaçant les options graphiques sur « Elevée » et en modifiant une ou deux petites choses de notre cru (SMAA notamment), la configuration affiche entre 70 et 80 images/seconde (ips) sans broncher. De son côté, Lara Croft et Rise of the Tomb Raider se dévoilent tout en textures et polygones à plus de 110 images par seconde de moyenne, en DX12 et profil « Très Elevé ». Quant aux titres un peu moins gourmands comme Counter-Strike : GO ou les MOBA de tout poil, le nombre moyen d’images par seconde relevé est supérieur à 120. Enfin, les jeux plus anciens atteignent sans souci les 230 ips, options graphiques réglées au maximum.
Bien entendu, tous ces scores impliquent que le G-Sync ne soit pas actif. Si ce dernier est à l’oeuvre, le nombre maximal d’images affichée ne dépassera pas 120 (au mieux) puisque la carte graphique se cale alors sur le taux de rafraîchissement de la dalle pour débiter les images par seconde.
Une ventilation bien dimensionnée
Le monstre rugit-il ? Avec parcimonie. Si vous chatouillez les composants pendant de longues heures, le système d’aération se met en branle et les deux ventilateurs chargés d’aspirer de l’air frais et d’évacuer la chaleur vont commencer à se faire entendre. Au pire, notre sonomètre relève 42,5 dB et, au plus calme, 33,4 dB.
Cependant, force est de constater que le bruit de soufflerie est compensé par une efficacité redoutable : aucun composant n’est victime de throttle et, surtout, le point le plus chaud relevé sous la machine atteint 47°C.
Endurance et évolution(s)
Dernier point technique passé au crible : l’autonomie. Vu la mécanique et le gabarit de la bête, nous n’avions aucune exigence en la matière. Là encore, l’Alienware 15 R3 nous a surpris : il parvient à se maintenir 3 h 48 en lecture vidéo et 4 h 34 en utilisation polyvalente. De quoi travailler ou regarder un film ou une série dans le train… à condition d’avoir une tablette assez large pour accueillir la bête !
Concernant les améliorations possibles de la machine, elles ne sont pas légion. On peut aisément ajouter un SSD au format M.2 (PCIe) puisque un emplacement est vacant.
Pour le reste, il faudra se contenter de faire évoluer l’existant. Par exemple, troquer les 16 Go de mémoire contre 32 s’envisage, tout comme expulser le disque dur de 1 To pour en mettre un de plus forte capacité. Voire un SSD au format 2,5 pouces afin d’avoir une machine qui réponde du tac au tac en toute circonstance.
Quid des concurrents ?
Après avoir fait le tour de ce que propose la concurrence à la fois en matière de configuration et/ou de format, l’Alienware 15 R3 ne connait que peu d’adversaires chez les principaux acteurs du gaming.
Chez Asus, aucun 15,6 pouces ne peut lui tenir tête, seul un ou deux 17,3 pouces (G752) en sont capables mais ils sont équipés de Core i7 de 6éme génération alors que le Dell mise sur des puces de 7éme génération. Cela ne fera toutefois pas de grosse différence dans les jeux mais le gabarit, lui, n’est pas le même !
Chez Acer, le Predator 17X (GX-792-713B) – modèle 17,3 pouces – est vendu au même prix. Il propose une meilleure carte graphique mais est équipé d’un écran G-Sync vraiment un cran en dessous.
Chez MSI, sur le papier, le GS63VR 7RG-009FR, vendu 2200 euros, se montre très proche de notre Alienware. La seule grosse différence est l’absence sur ce MSI de la technologie d’écran G-Sync. Toutefois, ce PC portable au boîtier peu épais risque de ventiler très fort lors de sessions de jeux musclées et donc de faire plus de bruit que le Dell ici présent.
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