La première chose qui frappe lorsqu’on découvre l’Alfawise W1, c’est la qualité générale du matériel. L’ensemble semble robuste et bien conçu. Les freins sont à disque, à l’avant comme à l’arrière, et les poignées disposent d’un grip en caoutchouc, là où la plupart des vélos d’entrée de gamme privilégient la mousse.
Un niveau d’équipement bluffant
Alfawise se permet même quelques coquetteries en proposant, de série, une béquille, un garde-boue, un feu avant et même des pédales pliables pour gagner en compacité. Soit un nombre d’options assez rare à ce niveau de prix. Surtout, le X1 est muni d’une selle de très bonne facture, bien doublée, qui ravira autant qu’elle épargnera l’arrière-train de celui qui l’utilisera. À titre de comparaison, le Xiaomi QiCycle EF1, qui est une référence sur le marché, est nettement moins bien équipé. Il embarque une selle qui a nettement moins d’égard pour votre postérieur mais il se vend pourtant près de deux fois plus cher.
Bien évidemment, la bonne qualité de fabrication ne préserve pas de quelques mauvaises surprises. Et pour s’en prémunir mieux vaut commencer l’aventure X1 par quelques coups de clé et de tournevis. Comme souvent avec les vélos et les trottinettes venus de Chine, une vérification du bon serrage de composants s’impose. Dans notre cas, le vélo avait les freins ballants et le phare avant desserré. Plus inquiétant, il manquait deux vis sous le cadre. Celles-ci servent à maintenir la batterie en place et sont, fort heureusement, faciles à remplacer.
Plus scooter que vélo ?
Plié et déplié en 30 secondes à peine, l’Alfawise X1 ne nécessite pas un doctorat en origami pour être utilisé. Quatre leviers de serrage rapide permettent de rabattre le guidon sur la roue, descendre la selle et le guidon puis finalement plier en deux la charnière centrale. Le résultat final est un bloc de 75 x 35 x 65 cm, qui peut être porté d’une main pour peu qu’on accepte de soulever ses 18 kg. Concrètement : pas très longtemps…
Sur route, le X1 est plutôt agréable à utiliser. Les 25 km/h réglementaires sont atteints en un peu moins de 10 secondes et il est possible de rester à cette allure à condition d’éviter tout relief. Car avec son « petit » moteur de 250W, ce vélo électrique manque tout de même de couple dès lors qu’il faut franchir une côte ou donner une accélération. D’autant plus qu’en l’absence de dérailleur, il ne dispose pas de plusieurs vitesses. Notons également que le moteur de ce X1 a été placé dans le moyeu de la roue arrière, un choix judicieux qui offre davantage de stabilité sur route humide.
Quant à la conduite pure, elle est là aussi très facile. Le X1 peut être utilisé de trois manières différentes. En tant que vélo classique sans assistance, en VAE (avec l’assistance électrique) ou en mode scooter. Si l’ordinateur de bord permet de choisir entre 5 modes d’assistance, on se retrouve vite à privilégier le niveau maximum jusqu’à en oublier l’existence des autres. Dans la même optique, l’Alfawise dispose d’une poignée d’accélération qui dispense son pilote du moindre coup de pédale (et d’un régulateur de vitesse qui encourage davantage encore à la flemmardise). C’est alors qu’il passe en mode scooter et se rapproche bien plus d’une draisienne électrique comme la Halo City One Mile.
C’est là l’une des limites de ce vélo électrique. Il est tellement facile de privilégier son mode tout assisté, le coup de pédale n’ayant que peu d’impact sur la vitesse, qu’on en oublie d’utiliser ses jambes.
Une autonomie et des performances honorables
La « petite » batterie de 7,8 Ah (36V) intégrée dans le cadre ce X1 promet, en théorie, jusqu’à 30 km d’autonomie à pleine puissance. Pour avoir une idée de l’autonomie réelle nous avons sollicité uniquement le mode scooter de notre « bolide », lors d’un parcours urbain relativement peu vallonné. Sans le moindre coup de pédale, le vélo totalise près de 28 km parcourus, ce qui n’est pas énorme mais conforme à la promesse de son constructeur. En ménageant sa monture -c’est à dire en simple assistance électrique- on devrait atteindre une cinquantaine de kilomètres. Rappelons par ailleurs que l’autonomie varie considérablement en fonction du gabarit du pilote, du type de parcours mais aussi de la météo.
Il nous a fallu 1h24 pour parcourir cette distance et donc épuiser totalement la batterie. Tout d’abord, nous pouvons constater une vitesse moyenne de 20 km/h, plutôt respectable lorsqu’on prend en compte les aléas du parcours (relief, dépassements, feux rouges, etc.). Il faut également garder en tête qu’à mesure que la batterie se vide, la vitesse de pointe diminue. C’est un phénomène très classique, il faut donc compter avec une perte de vitesse de 1 km/h sur chacun des 5 niveaux de la batterie. Concrètement, à batterie pleine, il est possible de fanfaronner à 25 km/h, mais sitôt que le besoin de charge se fera sentir, vous ne dépasserez plus les 20km/h.
Fort heureusement, une fois la batterie à plat, il est toujours possible de s’en remettre à… ses jambes. L’option de secours prend alors des allures de séance de torture, avec une bonne dose de ridicule en plus. Et pour cause, avancer avec des roues de 14 pouces sur un vélo de 18 kg n’a rien d’une partie de plaisir. Quant à la recharge, elle se fait en 2h35 environ.
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