Alcatel Onetouch Watch : la promesse
Dévoilée une première fois au CES puis au MWC 2015, la première montre connectée d’Alcatel Onetouch, baptisée tout simplement Watch, est enfin disponible. Malgré son faux air de Moto 360, la Watch ne fonctionne pas comme on pourrait le croire avec Android Wear, le système d’exploitation pour montres connectées de Google mais avec un OS propriétaire compatible iOS et Android. La Watch offre-t-elle autant de possibilités que ses concurrentes ? Nous l’avons testée pour le savoir.
Alcatel Onetouch Watch : la réalité
Avec son cadran rond, la Watch d’Alcatel Onetouch ressemble indubitablement à la Moto 360 de Motorola et c’est ce qui fait tout son charme. Presqu’aussi légère (56 grammes sur notre balance, contre 49 g pour la Motorola), cette montre connectée se paye même le luxe d’être un peu fine (1,05 cm) pour un cadran légèrement plus petit (4,18 cm).
Les poignets fins ne pourront que s’en réjouir même si le système de fermeture manque lui carrément de souplesse.
La comparaison s’arrête là. Alcatel Onetouch a fait le choix du « bon » rapport qualité-prix pour sa montre. Pas de cuir pour le bracelet de la Watch, pas de chargement sans fil ni même d’interaction vocale… L’écran est également plus petit (1,22 pouce contre 1,5) et, comme celui de la moto 360, tronqué de quelques millimètres dans sa partie basse.
Un design haut de gamme
Pour autant, la marque chinoise n’a pas négligé le design de sa montre qui bénéficie d’un excellent niveau de finition et de matériaux nobles comme le chrome brossé et l’acier inoxydable.
Pour 129 euros, c’est une très bonne surprise, la montre répond même à la norme IP67 (résistance à l’eau et à la poussière) et son écran a fait l’objet d’un traitement hydrophobe. En matière de chargement, Alcatel Onetouch innove également avec un connecteur USB intégré… au bout du bracelet. Une solution pratique et originale pour recharger sa montre, avec juste une interrogation : le connecteur vieillira-t-il bien ?
Car s’il s’abime, la Watch devient inutilisable. Précisons également que du fait de ce système propriétaire, le bracelet n’est du coup pas amovible. Impossible de le changer au gré de ses envies chez le bijoutier du coin pour du cuir, du métal ou tout simplement une attache plus colorée.
Bel écran, navigation tactile perfectible
La Watch dispose d’un écran LCD à l’intensité lumineuse réglable (3 niveaux disponibles) et à la qualité d’affichage satisfaisante, avec sa résolution assez fine de 258 points par pouce. On regrette toutefois qu’il n’occupe pas toute la superficie du cadran. Sur la partie extérieure de ce dernier, une bande noire circulaire de presque 5 mm d’épaisseur ne sert qu’à accueillir le marquage et les chiffres qui facilitent la lecture de l’heure sur une montre à aiguilles. Le pilotage des fonctions s’effectue, lui, au travers d’un unique bouton et de l’interface tactile.
On maîtrise assez vite la gestuelle mais quelques points négatifs mettent à mal la simplicité de l’ensemble. Les 14 icônes représentant les fonctions de la montre ne sont pas toujours très « parlantes » (d’un autre côté, comme leur nombre est limité, cela sauve). Plus ennuyeux, la navigation au sein de l’interface n’est pas très fluide et réactive. Par exemple, pour revenir à l’écran principal, il faut effectuer une pression au bas de l’écran (sur la partie tronquée) mais on ne parvient pas souvent à ses fins du premier coup ! En revanche, un mouvement sec du poignet permet de sortir l’écran de veille, ce qui évite d’avoir à presser le bouton.
Des fonctions centrées sur le monitoring d’activités
Au-delà de donner l’heure – le minimum syndical pour une montre -, la Watch assure essentiellement les fonctions d’un tracker d’activités, avec son lot de capteurs et d’applications intégrées pour surveiller ses activités au quotidien, de la course au sommeil. Pas d’Android Wear sous le capot avec son système de commandes vocales, la Watch fonctionne avec un système propriétaire, beaucoup plus limité dans ses possibilités mais qui a le mérite de fonctionner avec les smartphones Apple (à partir d’ iOS 7) et Android (à partir d’Android 4.3). Seule concession de ce système en termes de communication, il permet d’afficher sur l’écran de la Watch la plupart des notifications reçues smartphone : appels, SMS, mails, Facebook, Twitter et bien d’autres. Assorties ou pas d’une vibration bien sentie (impossible de la rater) et, avec en bonus, l’émetteur du message et le début de ce dernier.
Pratique dans les transports, quand le smartphone est au fond d’un sac.
Onetouch Move, une application bien faite
Pour effectuer ses réglages ou tout simplement suivre ses performances de façon plus détaillée que sur l’écran de la montre, Alcatel Onetouch met à disposition l’application Move, plutôt bien faite.
Sur le tableau de bord, on trouve notamment son nombre de pas quotidien, les calories dépensées, la distance parcourue et la qualité du sommeil.
On peut aussi déclencher une activité physique type marche ou running sur une durée limitée (directement depuis la montre) et surveiller sa fréquence cardiaque.
Un capteur de fréquence cardiaque perfectible
Cette dernière fonction reste trop gadget, non pas que les mesures soient spécialement fantaisistes, mais parce qu’elles ne s’effectuent pas en continu. Ainsi, lors d’un jogging, la Watch n’avertit pas l’utilisateur lorsque son cœur monte trop dans les tours. C’est au sportif de s’arrêter et de mesurer !sa fréquence cardiaque. Et pas moyen de le faire tout en courant, le capteur n’aime pas les secousses… pas très pratique !
Concernant les autres mesures, sachez que la montre surestime la distance parcourue (sur un parcours, elle nous a indiqué 9 km pour 6 km réels), mais c’est logique vu qu’elle n’intègre pas de GPS, alors que le nombre de pas semble, en revanche, plus proche de la réalité. Pas très grave, ce qui compte avant tout c’est de progresser mais n’attendez pas d’encouragements de la Watch comme sur un Fitbit Surge, par exemple.
Au moins 3 jours d’autonomie
Pour la qualité du sommeil, le déclenchement de la mesure reste exclusivement manuel (pas très pratique car il faut y penser avant de s’endormir et au réveil). En revanche, ne pas utiliser systématiquement cette fonction a un effet salvateur sur l’endurance, au demeurant très correcte de la Watch. Le constructeur annonce jusqu’à 5 jours d’autonomie. Nous avons tenu 4,5 jours en usage classique (notifications sportives et une ou deux séances de sport). En revanche, difficile de passer le cap des 3 jours si on active en plus la fonction de surveillance du sommeil. C’est quoi qu’il en soit supérieur aux montres Android Wear. Mais il est vrai que les fonctions de la Watch sont aussi nettement plus limitées.
(Crédits photo : Lionel Morillon)
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