Alcatel nous a souvent agréablement surpris avec sa gamme Idol, qu’il s’agisse de l’excellent Idol 3 5,5 pouces ou de l’Idol 4S caractérisés par un design 100% réversible grâce à une conception symétrique. La cinquième mouture est-elle aussi surprenante ? Pas vraiment puisque la symétrie est réservée à la version 5S, indisponible en France et que l’appareil adopte un design relativement conventionnel. L’Idol 5 bénéficie, quoi qu’il en soit, d’un élégant boîtier avec un dos en aluminium et gagne, au passage, un lecteur d’empreintes. Une bonne surprise à ce niveau de prix puisque l’appareil est lancé à 239 euros. Constitue-t-il pour autant une bonne affaire?
Des fonctions logicielles pour se démarquer
Précisons tout d’abord que nous avons trouvé la prise en main de ce mobile très agréable, grâce à ses bords bien arrondis et une certaine finesse du boîtier.
Mais c’est surtout au niveau du logiciel qu’Alcatel tente de tirer son épingle du jeu. Outre Android 7.0, l’appareil bénéficie de la surcouche Joy UI de la marque. Les icônes sont au sein de cet environnnement un peu plus travaillées (par exemple l’appareil photo) et le mobile propose surtout aux utilisateurs une fonction très pratique qui leur permet de gérer simultanément deux comptes sur un même réseau social. Son fonctionnement est simple. Dans les paramètres d’Android, une nouvelle entrée est présente sous le nom de Clonage d’application. En activant cette fonction pour Facebook par exemple, l’icône est dupliquée et donne la possibilité à l’utilisateur de se connecter au réseau social au travers de deux comptes différents.
Il existe certes des solutions pour obtenir le même résultat sur n’importe quel smartphone Android (via Appl Cloner, par exemple, disponible sur le Play Store), mais l’intérêt se trouve ici dans le fait que la fonction est parfaitement intégré au système et qu’elle est prise en compte lors des mises à jour.
Simple à mettre en œuvre, cette fonction est plutôt pratique. Sur le modèle double SIM que nous avons reçu pour test, elle concerne cinq applis : Facebook, Messenger, WhatsApp, Instagram et Snapchat. Signalons que WhatsApp ne peut pas être clonée sur l’Idol 5 simple SIM car l’appli a besoin, pour chaque compte, d’être associée à un numéro de téléphone unique.
La surcouche Joy UI comporte également la fonction Now Key qui fait apparaitre un bouton virtuel que l’on peut placer n’importe où sur l’écran. En appuyant sur ce bouton, on accède rapidement à des fonctions qu’il est possible de personnaliser. Citons par exemple les contacts, la capture d’écran, Google Voice ou Google Maps.
Cette fonction nous a plu … pendant un temps. Le bouton virtuel devient rapidement encombrant, perturbant l’affichage. Dommage qu’Alcatel n’ait pas repris l’idée d’un véritable bouton physique, comme sur les Idol 4. En revanche, nous avons apprécié la présence du lecteur d’empreintes digitales, situé à l’arrière, qui déverrouille l’appareil même s’il est en veille. Nous avons constaté un délai d’environ une seconde après avoir posé le doigt sur le capteur. Cela peut vite devenir un peu agaçant mais cela ne gêne pas foncièrement l’utilisation du smartphone.
Le collage photo est instantané
Dans l’application de l’appareil photo, nous avons découvert deux modes qui sortent un peu de l’ordinaire. Le premier sert à réaliser des réaliser des timelapse (vidéos prises sur le long terme et jouées en accéléré) tandis que le second effectue un collage instantané de clichés. Il suffit pour cela de sélectionner le nombre de prises de vues (2 à 4) ainsi que leurs positions, puis de prendre les photos. Simple et efficace.
En revanche, l’Idol 5 n’a vraiment pas vocation à remplacer un appareil photo. Les images manquent de détails et deviennent vite granuleuses, voire floues quand la lumière vient à manquer. Il est recommandé d’éviter le mode 16 mégapixels car il « gonfle » artificiellement les images 13 mégapixels prises par le capteur… sans pour autant améliorer la qualité.
Nous n’avons pas non plus été convaincus par les vidéos 1080p qui ne sont pas suffisamment précises et souffrent de changements de mise au point intempestifs.
Un écran Full HD contrasté
Pour l’écran 5,2 pouces, Alcatel opte pour une dalle IPS Full HD qui apporte une haute résolution de 424 pixels par pouces. Ainsi, les textes s’affichent avec une bonne précision et sont bien lisibles, sans crénelage pour déranger la lecture. L’écran bénéficie d’un taux de contraste satisfaisant (1291:1) mais manque de luminosité (368 cd/m² au maximum). L’utilisation de l’idol 5 dans un lieu fortement ensoleillé pourra poser problème.
Pas assez d’endurance
Malgré ses 8 coeurs annoncés, le processeur MediaTek MT6753 à 1,3 GHz intégré à l’Idol 5 n’a rien de très puissant. Pour autant, la navigation dans l’interface s’avère plutôt fluide et les applications courantes fonctionnent sans problème. Il faudra éviter les jeux 3D sophistiqués ou baisser drastiquement le niveau de détails pour éviter les saccades. Si les 3 Go de mémoire vive sont appréciables pour ouvrir de nombreuses applis, le stockage interne est, de son côté, limité à 9,8 Go pour l’utilisateur.
Nous avons enfin été déçus par l’endurance de l’Idol 5 qui pâtit sévèrement de l’intégration d’un écran Full HD alors que le processeur a du mal à suivre la cadence tout en étant probablement trop énergivore. Avec seulement 11 h 28 min relevées en appel et 5 h 51 en usage polyvalent, le smartphone d’Alcatel manque vraiment de souffle.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
