L’opération reconquête se poursuit pour Alcatel, après de belles réussites l’an dernier avec l’Idol 3. En début d’été, l’Idol 4S nous montrait aussi son potentiel, pour un tarif relativement élevé (450 euros). L’Idol 4 est le smartphone qui a la charge de séduire le plus grand nombre, avec un prix qui reste sous la barre des 300 euros – un casque de VR est inclus. Et les arguments restent les mêmes. Un joli design, de belles finitions, un usage 100 % réversible et un bon écran. Le modèle a également inspiré BlackBerry, qui a lancé une version modifiée sous le nom de DTEK50 – déjà testée par nos soins.
Le design au détriment de la prise en main
Esthétiquement, l’Idol 4 est une réussite. Parfaitement symétrique, l’appareil a un faux air de sandwich où deux couches de verre enroberait une plaque de métal. L’allure est très épurée, sans aucun bouton à l’avant. A l’arrière, l’appareil photo vient se loger dans le coin gauche. Visuellement, le seul défaut du smartphone est la présence d’une diode de notifications un peu trop voyante. Il faut donc aller chercher loin pour lui reprocher quelque chose dans le domaine.
Mais beauté ne rime pas toujours avec bonne prise en main. L’appareil ne vous glissera pas des doigts, contrairement à un Samsung Galaxy S6 ou un Honor 8. Mais il s’avère très déroutant. A droite, ce qu’on prend immédiatement pour le bouton d’alimentation n’est autre que bouton Boom Key – c’est son nom, une touche que l’on peut paramétrer soi-même, par exemple pour prendre une photo lorsque l’écran est en veille. Problème, le vrai bouton d’alimentation se retrouve perché en haut à gauche de la façade. Difficilement accessible avec l’index pour les droitiers, il est hors de portée pour les gauchers. C’est dommage.
Une bonne expérience visuelle
L’Idol 4S bénéficie d’un bel écran AMOLED. Ce n’est pas le cas pour l’Idol 4, qui se contente d’une dalle IPS de 5,2 pouces, Full HD malgré tout (424 ppp). L’affichage reste de qualité, avec une excellente luminosité (685 cd/m2). Le contraste est légèrement en-dessous, avec un taux de 1037:1. Même si elle ne vaut pas celle de son grand frère, l’expérience visuelle reste agréable. On vous recommande néanmoins de passer par la case réglage des couleurs, les tonalités rouges prédominant un peu trop à notre goût.
Comme l’an dernier, Alcatel fait confiance à Qualcomm en choisissant un Snapdragon 617 cadencé à 1,5 Ghz et 2 Go de mémoire vive. Tout en étant globalement réactive, l’interface a montré quelques signes de faiblesse lorsqu’on en demandait un peu trop au smartphone. En jeu, l’Idol 4 est évidemment un cran en-dessous d’un Honor 8 – vendu il est vrai 100 euros plus cher.
Sur les titres gourmands (comme Riptide GP), vous ne pourrez pas pousser le niveau de graphismes à fond sans que la partie ne devienne injouable. Mais le smartphone s’est bien comporté en niveau intermédiaire, sans pour autant nous brûler les doigts. Cependant, l’Idol 4 peut se montrer inconfortable lorsqu’on joue en mode paysage, justement à cause de son aspect «sandwich». A la longue, le frottement des différentes couches – assez rugueuses – a tendance à venir irriter la peau.
Service minimum en photo
Sans le vouloir, Alcatel a résolu une partie du problème en vous empêchant de jouer de trop longues heures. Comme le BlackBerry DTEK50, l’Idol 4 se montre très peu endurant, avec une mesure d’autonomie polyvalente qui plafonne à 6h17. C’est bien trop peu pour aborder une journée bien remplie avec sérénité, surtout face à certains concurrents. A titre de comparaison, le Samsung Galaxy A3 – vendu au même prix – a tenu le double de temps.
L’Idol 4 n’est pas non plus un cador en photo. A ce tarif, il n’en a pas la prétention. Dans de bonnes conditions, son capteur de 13 mégapixels vous permettra d’obtenir un résultat plus que correct, malgré un bruit trop présent. Mais la mauvaise surprise est du côté des basses lumières, où le smartphone est médiocre. Etrangement, les résultats sont moins bons que ceux du DTEK50, avec une exposition insuffisante et des photos encore plus bruitées.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.