Les premiers AirPods avaient apporté quelque chose de magique au petit monde des casques true wireless, comme on ne les appelait pas encore à l’époque. Grâce à leur puce maison, la W1, les AirPods faisaient disparaître les difficultés de l’appairage et s’intégraient parfaitement à l’univers iOS et macOS, puisqu’on pouvait utiliser, sans se poser de question, le casque et son micro embarqué avec des iPad, iPhone ou Mac. Une vraie réussite, malgré quelques petits défauts ou points d’améliorations évidentes.
Presque trois ans plus tard, Apple revient sur son ouvrage avec des AirPods (qu’on qualifiera de 2, pour les distinguer de leurs aînés). Une question se pose alors logiquement : changent-ils tout ou, soyons plus réalistes, assez pour mériter qu’on saute le pas ?
Le même…
Que ceux qui attendaient un nouveau design en fassent leur deuil. Extérieurement, les nouveaux AirPods sont identiques à leurs aînés. Cela a ses avantages et ses inconvénients. Avantage, en cela que le confort est toujours bon. Ainsi, chaque écouteur ne pèse pas plus qu’une plume (4 g, tandis que le boîtier de rangements et charge atteint les 38 g) et se glisse dans la plupart des pavillons sans vouloir en sortir de manière intempestive – même si vous avez décidé de partir courir. Mieux, il peut y rester pendant plusieurs heures sans vous meurtrir.
Sur le revers de la médaille, logiquement, on retrouve les mêmes inconvénients, principalement, une isolation du bruit extérieur très mauvaise, qui compliquera l’écoute d’un podcast avec beaucoup d’interventions parlées dans un environnement bruyant – au hasard un métro.
Même ergonomie donc, qui interrompt la musique quand vous les retirez de votre oreille, et même performances sonores. Nos mesures sont quasiment identiques, pas suffisamment différentes en tout cas pour qu’on puisse parler d’une évolution évidente. Les différences notées au niveau de la puissance – légèrement supérieure pour la première génération – peuvent très bien être liées à une infime variation dans la position des écouteurs dans notre outil de mesures. Ne serait-ce que pour ça, on ne pourra toujours pas le recommander aux audiophiles – pas pour écouter leurs morceaux préférés en tout cas.
A l’oreille en tout cas, en passant de l’un à l’autre, que ce soit pour la musique, des podcasts ou pour regarder un film ou une série, il nous a été impossible d’établir une distinction entre les deux générations d’AirPods. Le rendu est très honnête, mais pas extraordinaire. Il varie énormément selon l’orientation de l’écouteur dans votre oreille…
En mieux…
Où se trouvent les améliorations ? La première tient à la nouvelle puce H1, compatible Bluetooth 5.0, qui remplace donc la W1. Elle offre la possibilité d’invoquer Siri sans avoir à double taper le corps de l’écouteur. Un « Dis, Siri » suffira à éveiller l’assistant personnel pour lancer la musique, passer un appel ou demander un itinéraire. C’est particulièrement pratique si vous utilisez les AirPods en courant et avez peur de les déloger d’une main peu sûre. Autre effet collatéral positif, le double tape peut être alloué à une autre action, ce qui évite que Siri ne se mette en branle péniblement quand vous réajustez l’oreillette.
D’autant qu’il s’avère que la réaction de Siri est toujours un peu lente et frustrante. Lente, car il lui faut parfois une seconde (ou plus, une éternité pour les impatients) avant de se manifester. Frustrante, car il faut attendre la réaction d’une part, mais aussi parce qu’il arrive fréquemment qu’il faille s’y prendre à plusieurs reprises avant que Siri ne se rende compte que c’est son tour. Dans les deux cas, on ne sait pas si on a été entendu, car aucune petite alerte sonore ne nous prévient de l’activation de l’assistant vocale. En définitive, ces petits problèmes n’encouragent guère à faire appel à Siri.
Par ailleurs, la puce H1 est donnée pour assurer d’autres progrès. On pense entre autres à une meilleure qualité de la voix lors d’appels dans des environnements compliqués, notamment venteux. En l’occurrence, nous n’avons pas noté de réel changement, mais les premiers AirPods, qui nous accompagnent depuis près de trois ans, étaient déjà excellents en la matière.
Autre point de progrès annoncé, la connexion d’un appareil Apple à un autre est donnée pour être deux fois plus rapide. Une fois encore, dans les faits, nous n’avons pas remarqué de changement flagrant pour le passage de l’iPhone à la Watch ou d’un iPad à un MacBook Pro, par exemple.
D’autant qu’il faut toujours se rendre dans le Centre de contrôle d’iOS ou dans le menu Bluetooth de macOS, pour passer de l’un à l’autre… Certes, les AirPods sont toujours parmi les plus simples à utiliser dans ce domaine, mais il aurait été appréciable qu’Apple ait amélioré les choses, afin d’offrir ce que d’autres casques sans fil assurent, en l’espèce, la connexion à plusieurs appareils simultanément.
Il est possible d’utiliser des applications sur macOS (AirBuddy, par exemple) pour tenter de rattraper le coup, mais ce n’est toujours pas parfait et aussi fluide qu’on le voudrait. On notera en tout cas que cette seconde génération fonctionne toujours aussi bien sous Android, grâce à des applications tierces.
Malgré ces bémols, le plaisir d’utilisation au quotidien est toujours là, la simplicité de configuration également. En cela, la magie des AirPods est toujours de mise. On aurait donc juste aimé plus de magie…
Et encore plus sans fil…
Comme tous les casques true wireless venant se nicher dans un boîtier qui joue aussi le rôle de chargeur, les AirPods se rechargent dès qu’on les range et c’est un confort supplémentaire, la certitude de les avoir toujours prêts à l’emploi.
La promesse est d’autant plus facile à tenir désormais que le boîtier des AirPods 2 bénéficient de la charge par induction, grâce à la technologie Qi. Autrement dit, il suffit de poser leur boîtier sur votre AirPower – ou tout autre chargeur à induction qui aurait été commercialisé, lui – et l’ensemble se recharge. Une petite diode en façade du boîtier vous indiquera alors si l’ensemble est prêt. A défaut d’être très rapide, la charge par induction est pratique.
Nous avons mesuré qu’avec un chargeur sans fil (le Belkin Boost Up Charging Pad 10 W), le boîtier se recharge en 5h05 pour quasiment autant d’autonomie des écouteurs (5h12). Ces mêmes écouteurs mettent, eux, 44 minutes pour atteindre les 100% de taux de charge quand on les glisse dans leur maison.
A vous de voir si ce confort supplémentaire vaut 229 euros, ce qui représente un surcoût de cinquante euros par rapport aux AirPods 2 vendus avec un boîtier « classique » à 179 euros.
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