Pour la rentrée, Acer met ses trois familles de PC portables « premium » à l’honneur : les Switch, les Swift et les Spin. Les premiers sont des modèles de type hybride (l’écran et le clavier se séparent), les seconds sont des convertibles (l’écran tactile pivote autour du clavier) et les derniers restent des PC portables fins et classiques.
Pour ouvrir le bal des tests, le constructeur taïwanais nous a fait parvenir parmi ses nouvelles références un Switch Alpha 12, un 2-en-1 au format 12 pouces, qui se décline en plusieurs versions. Celle que nous éprouvons aujourd’hui est annoncée au prix de 1000 euros, tout rond.
Un hybride esthétiquement sérieux
L’Alpha 12 opte pour un design épuré et peu coloré. Le dos en métal, imitation aluminium brossé, est frappé des quatre lettres de la marque et laisse une très bonne impression de solidité. En haut à gauche se trouve une ouverture pour que le capteur photo 5 Mpixels puisse prendre des clichés (avec un résultat passable) et des vidéos 1080p (au rendu vraiment médiocres).
Métal également pour le « pied » en forme de « U » qui vient se rabattre sur le bas de la tablette et à déployer à la main contrairement à celui du Spectre x2 de HP par exemple. Comme sur la Surface Pro 4 de Microsoft, un tel dispositif offre l’avantage de pouvoir incliner et conserver la tablette selon différents angles, comme le feraient les charnières d’un PC portable classique.
Sur les flancs du Switch Alpha 12 se trouvent, sur la partie gauche, les boutons de mise en marche, volume et d’appel du menu « Démarrer ». La connectique se place sur la partie droite avec une prise USB 3.0 plein format, une prise USB Type-C et un combiné sortie stéréo/entrée micro. Sans oublier le lecteur de carte microSD dissimulé par le pied.
La finition des flancs n’est malheureusement pas aussi qualitative que celle du pied ou du dos. C’est un alliage de magnésium/plastique qui domine et, pour ne pas dénoter, ce dernier est peint d’une couleur argentée qui, malheureusement, marque assez facilement. Attention donc de ne pas ranger l’Alpha 12 dans un sac à dos plein d’objets « dangereux », comme des clés par exemple, sous peine de rayer ce beau boîtier.
Pilotage au clavier ou au stylet
Poursuivons avec la partie clavier. De façon classique, elle vient s’aimanter à la tablette et reprend la désormais classique matière dite « peau de pêche », douce au toucher.
Cette matière sous le clavier garantit une bonne adhésion de l’appareil à la surface sur laquelle il repose et, sa relative épaisseur offre aussi une bonne protection d’écran contre d’éventuels chocs.
Tout comme celui de la Surface Pro 4, ce clavier peut se disposer soit à plat sur le bureau, soit être légèrement incliné, comme un pupitre. Une subtilité ergonomique rendue possible par la présence d’un aimant caché sur le haut du clavier, qui vient se coller, si on le souhaite, sur la partie inférieure du cadre de l’écran tactile de 12 pouces.
Précisons aussi que les touches sont rétroéclairées, ce qui est plus que bienvenu lorsqu’il s’agit de travailler dans la pénombre.
Selon nous, c’est à plat que la saisie est la plus agréable car en position pupitre, le bruit des touches est légèrement accentué et peut déranger. Mais c’est une pure question de goût. Le touchpad, lui, est bien proportionné et assure une glisse agréable.
Si vous souhaitez faire du pointage de précision ou de la prise de note sur l’écran de la tablette, vous pouvez compter sur le stylet présent dans le carton. Il demeure un bon allié pour certains travaux précis mais offre une prise en main et des sensations moins agréables que celles procurées par le Surface Pen de Microsoft.
Affichage : une belle définition
Acer équipe le Switch Alpha 12 d’une dalle 12 pouces de type IPS. Ainsi, quelle que soit l’inclinaison de l’écran, l’image reste nette. Une bénédiction dans la mesure où la vitre de protection brillante attrape tous les reflets lumineux dans à pu près tous les environnements. Appareil haut de gamme oblige, l’Alpha 12 propose un affichage de belle définition (2160 par 1440 pixels).
A l’œil nu, le rendu des photos et vidéo semble relativement correct. Nous avons soumis l’écran au jugement impartial de notre sonde. La luminosité moyenne, sur cinq points, atteint 351 cd/m2 et le taux de contraste, 919:1. Ainsi, le rendu des couleurs flatte la rétine et les zones sombres sont profondes sans être « brûlées » ou déformées. Bilan, l’écran s’offre une mention « Assez bien » mais nous nous attendions tout de même à un peu mieux.
Aussi puissant qu’un bon ultrabook !
La version du Switch testée ici se voit dotée d’une configuration digne d’un bon ultraportable. Le processeur est un modèle Intel Core i5-6200U dit « basse consommation », épaulé par 8 Go de mémoire DDR3 et 256 Go de SSD (au format M.2). Considérant la finesse du boîtier (1,7 cm), impossible de loger un disque dur. C’est donc au SSD qu’incombe de tout stocker, Windows 10, applications, logiciels et autres données personnelles. Quant à la partie graphique, comme c’est l’usage sur ce type de machine, elle incombe au contrôleur graphique du processeur.
Sans trop de surprises, l’ensemble offre de bonnes prestations dans toutes les applications usuelles. La réactivité est au rendez-vous, tout comme la vitesse d’exécution des tâches diverses. Le jeu 3D reste bien évidemment un terrain sur lequel la machine s’aventure difficilement. Il faut abaisser drastiquement la définition d’images et réduire le niveau de détails pour que le rendu reste fluide… mais c’est du coup assez laid.
Et surtout ne pas jouez trop longtemps car le mercure grimpe très vite au dos de la tablette : 52°C relevé par notre dispositif thermique. Une température qui s’explique par l’absence totale de ventilateur dans le boîtier de la tablette. L’évacuation de la chaleur se fait de manière passive, et c’est le dos de la tablette qui fait office de dissipateur géant.
Une endurance un peu trop juste
Moitié tablette, moitié PC ultraportable, nous nous attendions à ce que le Switch Alpha 12 soit un vrai chameau, vu qu’Acer annonce 8 heures d’autonomie en lecture vidéo.
Après plusieurs tests en lecture vidéo justement ou d’utilisation dite polyvalente, une chose est claire : il ne faut pas oublier de prendre son chargeur secteur. En effet, la batterie déclare forfait au bout de seulement 5 petites heures en lecture vidéo ; et en utilisation polyvalente, elle peine à atteindre 4 heures 30. Nous nous attendions à bien mieux de la part de ce bel hybride…
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.