Moins de 1 cm d’épaisseur ! Acer avait annoncé à l’IFA 2016 que le Swift 7 passerait sous cette barre fatidique du centimètre, devenant ainsi « le PC portable 13,3 pouces le plus fin du monde » et ce, sans concession sur la puissance et l’autonomie. A quelques semaines de Noël, l’ultraportable 13,3 pouces haut de gamme du taïwanais débarque enfin dans les rayons et fait un arrêt au Labo de 01net.com.
Pas question d’hybride ici, il s’agit bien d’un PC nomade, classique, dont l’écran n’est pas tactile et ne se détache pas de la partie clavier, ni ne se rabat sur le dos pour se transformer en tablette. C’est suffisamment rare pour qu’on le précise ! Pour le moment, seule la version que nous avons reçue en test est en vente, au prix de 1000 et sous le nom de code : SF713-51-M9FS.
Boîtier tout en métal et finitions au top : esthétiquement, le Swift 7 d’Acer ne fait pas les choses à moitié. Certes, les couleurs choisies -noir et or champagne – pourront ne pas plaire voire faire un peu « bling-bling » mais, objectivement, l’ensemble fonctionne bien et change de la couleur argentée classique. Et si l’extrême finesse du Swift 7 s’apprécie surtout une fois qu’on l’a dans les mains, il en va de même pour son poids, mesuré à 1,13 kg par nos soins.
Un poids plume donc, qui passe à côté de la note maximale (sur le critère de la mobilité) à cause de son adaptateur secteur. Ce dernier est un bloc standard, accusant 272 grammes sur la balance. Un chargeur en forme de prise de courant aurait largement suffit et lui aurait valu la note maximale. Dommage.
Sur les flancs ultrafins de ce Swift se trouvent les quelques éléments de connectique : une prise casque (bien épaulée par une couche logicielle Dolby) et deux USB Type-C, à la fois pour les périphériques compatibles et la recharge de la batterie. Avec si peu de prises, Acer fait presque jeu égal avec les Apple Mac Book Pro 13 récemment sortis. On aurait préféré que ce ne soit pas le cas.
Contrairement à Apple, Acer a la bonne idée de livrer un adaptateur USB Type-C vers USB plein format dans le carton, afin de pouvoir connecter une souris, une clé ou un disque dur externe au Swift 7.
Mais pas de lecteur SD ou d’adaptateur USB vers Ethernet. Pour les connexions au Web, ce sera du sans fil obligatoire (Wi-Fi ac).
La finesse aura eu raison du rétroéclairage !
Après avoir admiré ce Swift sous tous les angles, il est temps de l’utiliser. On déploie l’écran 13,3 pouces et on repère la touche de mise sous tension. Elle se trouve en haut à droite du clavier juste à côté de la touche « Suppr » et au-dessus du « Retour Arrière ». La heurter par mégarde ne provoque heureusement pas un arrêt ou une mise en veille de la machine, de quoi éviter nos foudres. Le reste du clavier est un classique Acer, tant dans la forme des touches que dans la sérigraphie.
Le toucher est toutefois un peu plus dur que sur d’autres machines de la marque si bien que la saisie au kilomètre est relativement agréable. En revanche, Acer fait l’impasse sur le rétroéclairage et cela lui vaut un beau carton rouge !
Faute d’écran tactile, Acer se venge sur la taille du touchpad pour faciliter les manipulations à plusieurs doigts qui sont, d’ordinaire, l’apanage du tactile. Le bougre mesure presque 14 cm de long et 6,4 cm de haut ! C’est bien simple, on peut poser quatre doigts sur la surface en verre et il reste encore de la place pour les faire glisser. Durant nos tests, nos pouces l’ont parfois effleurée et fait bouger le curseur, il faut donc prendre un peu de temps pour paramétrer la sensibilité dans le pilote avant de se lancer dans l’écriture d’éventuelles Mémoires.
Un écran brillant pour plus de finesse
Après être passé un peu rapidement sur l’écran, il faut maintenant nous y attarder. La dalle 13,3 pouces est protégée par une vitre brillante (en Corning Gorilla Glass pour les spécialistes) qui se révèle être un vrai miroir. Acer n’a même pas pris la peine de la traiter contre les reflets et c’est bien regrettable.
L’avantage de ce type d’écrans est principalement d’ordre esthétique : aucune bordure en plastique n’est disposée par dessus la dalle, contrairement aux PC avec un écran mat. Acer gagne ainsi quelques précieux millimètres supplémentaires sur la toise et quelques grammes sur la balance.
Toutefois, cela n’empêche pas la dalle d’être encadrée par de belles bandes noires, vraiment peu plaisantes à l’oeil mais qui maintiennent la vitre en place et dissimulent – entre autre choses – les antennes Wi-Fi de l’appareil.
Soumis à notre petit panel de photos et vidéos, l’écran IPS Full HD de l’Acer Swift 7 donne d’assez bons résultats bien que la justesse des rouges ne soit pas toujours de mise. Et que les bleus soient un peu trop prononcés par moment.
Après passage sous l’œil de notre sonde de test, le taux de contraste se révèle assez élevé pour une dalle IPS puisque de 1313:1. La luminosité, elle, ne grimpe pas aussi haut et, en moyenne, offre une puissance maximale de 336 cd/m2. Deux mesures qui permettent au Swift 7 d’écoper d’une « Mention Bien ».
Swift 7, une plateforme ultra basse consommation
Pour proposer un boîtier aussi fin, Acer se voit contraint de piocher dans la nouvelle famille de processeurs d’Intel, les Kaby Lake, pour PC portable. Les premiers modèles disponibles offrent un faible échauffement et un bon rapport performance/consommation. Mais, ici, pas question d’avoir des Core i5 ou Core i7 « basse consommation » classique, comme sur le Switch Alpha 12, dont la référence se termine par un « U ». C’est une puce de type « Y » qui vient se loger sur la carte mère du Swift 7. Celle-ci consomme encore moins que les processeurs « U » : 4,5 watts contre 15 watts.
Bien entendu, elle n’est pas aussi puissance et il lui manque quelques « morceaux » pour faire tourner à plein de grosses applications de montage, retouche photo ou jeux 3D ou pour exécuter un grand nombre d’applications en simultanée. Bilan, pour les logiciels et usages quotidiens, rien à déclarer, tout se passe à peu près bien, tant que l’on garde à l’esprit que ce n’est pas une Formule 1 que l’on a sous les doigts.
Sur le Swift 7, c’est donc un Core i5-7Y54 qui est à la manœuvre. Il embarque 2 cœurs physiques, 4 cœurs logiques, tous cadencés à 1,2 GHz selon les données d’Intel. Cependant, il semble qu’Acer utilise une fonction du processeur (le Configurable TDP-up Frequency) pour que celui-ci officie à 1,6 GHz et donc consomme un peu plus (jusqu’à 7 watts). C’est en tout cas comme cela que Windows 10 et certains de nos logiciels de test interprètent les informations transmises par la puce.
Sans compter que la puce Intel bénéficie de la technologie Turbo Boost qui lui octroie un surplus de puissance dans certains scénarios (jusqu’à 3,2 GHz sur un cœur unique). Pour l’affichage de Windows 10, c’est la partie graphique du processeur (Intel HD Graphics 615) qui est mise à contribution et qui s’avère tout à fait capable de décoder de la 4K à la volée, sans effort.
Le reste de la configuration est constituée de 8 Go de mémoire vive soudés à la carte mère et d’un SSD de 256 Go, amovible.
Autonomie correcte, silence absolu
Pour alimenter le tout, Acer mise sur une batterie qui occupe plus des 2/3 de l’espace interne. Le constructeur annonce jusqu’à 9 heures d’autonomie. D’après nos mesures, la machine demeure vivace entre 6 h 24 (en utilisation polyvalente) et 6 h 40 (en lecture polyvalente). Une prestation honnête mais qui ne permet pas au Swift 7 de remporter la palme de la machine « la plus endurante » de cette fin d’année.
En revanche, le Swift 7 peut tout à fait concourir dans la catégorie « du plus silencieux ». Car, pour réduire autant l’épaisseur de son boîtier, Acer a complètement remisé les ventilateurs au placard.
Un choix aisément justifié par la faible consommation et donc l’échauffement réduit du processeur et des modules mémoire qui ne nécessitent qu’une simple plaque de cuivre pour dissiper le gros des calories émises. Celles-ci sont, en outre, redistribuées sur le dessous de la machine afin de parachever le processus de refroidissement (44,3°C max. relevés).
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