Au sein de la gamme Swift, le numéro 5 se vante d’être l’ultraportable phare. En effet, la version testée ici – nom de code SF514-52T-56JV – a été annoncée à 1100 euros à sa sortie mais se trouve maintenant aux alentours de 1000 euros sur la Toile.
Le Swift 5, en quelques mots, c’est un PC portable au format 14 pouces qui embarque les derniers processeurs Intel Core et qui n’a pas d’autre souhait que celui de vous accompagner partout. Pour vous en persuader, il mise aussi avant tout sur son encombrement mais aussi sur son physique plutôt sage. Jugez plutôt.
Au premier abord, le Swift 5 d’Acer peut paraître très (trop ?) classique. A l’heure des convertibles et autres 2-en-1, tous plus design les uns que les autres avec leur boîtier en métal ultrafin, cet ultraportable à écran 14 pouces préfère jouer la carte du « simple et efficace ».
Façonné en alliage de magnésium et plastique de couleur bleu nuit, le Swift 5 séduit, tout en subtilité, les amateurs de PC pas trop voyants mais élégants. Car, pour trancher avec la dominante sombre, Acer saupoudre certains éléments de petites touches dorées (charnière de l’écran, sérigraphie du clavier, etc.) et le résultat est plutôt plaisant.
Face à lui, beaucoup ne feront pas le poids
Inutile de tourner autour de pot, la principale arme de séduction du Swift 5, c’est son poids, mesuré à 935 grammes sur notre balance de référence. Ajoutez les 154 grammes que pèse le chargeur et voilà un compagnon de voyage qui ne fatigue pas les bras ou le dos une fois logé dans les bagages.
Si nous prenons la peine de préciser le poids de l’adaptateur – au format prise de courant, c’est parce qu’il est à conserver à portée de main. Surtout si le Swift 5 doit rester opérationnel toute la journée, sans interruption ou mise en veille. En effet, cet ultraportable 14 pouces tient 6 h 13 en utilisation polyvalente, luminosité de l’écran réduite et Wi-Fi activé et actif. En lecture vidéo, écran poussé au maximum, on gagne 30 minutes maximum pour atteindre 6 h 42. Des prestations qui permettent à la machine de se hisser juste au dessus de la moyenne, sans toutefois lui permettre de briller.
Peu de sacrifices sur la connectique
S’il est indéniablement léger, le Swift 5 n’en demeure pas moins plutôt épais pour un ultraportable. Nous avons mesuré 1,7 cm au plus haut, patins en caoutchouc compris. Un léger embonpoint qu’Acer justifie par la présence des prises variées et plein format sur les flancs de son appareil.
Ainsi, pour brancher vos clés et disques durs externes, deux prises USB 3.0 sont à disposition. Que ceux qui ont commencé à adopter le format USB Type-C se rassurent, il y a également de quoi les satisfaire puisque le connecteur ovale est aussi de la partie. La sortie HDMI plein format sera très appréciée quand il s’agira de connecter une source d’affichage externe à la machine. N’oublions pas de mentionner la présence de la prise casque/micro et ainsi que le module Wi-Fi n/ac compatible Bluetooth 4.2 et le tour du propriétaire est achevé.
Les photographes et les adaptes de la connexion filaire feront toutefois la grimace puisque ni le lecteur de carte mémoire, ni la prise Ethernet ne sont de la partie.
Clavier au top, touchpad en demi-teinte, écran tactile dispensable
Comme sur beaucoup de PC portables dont le prix dépasse les 1000 euros se trouve un clavier rétroéclairé. L’intensité de l’éclairage blanc ne peut toutefois pas être réglé, c’est allumé ou éteint. Point. Toutefois, pour saisir du texte au kilomètre dans des endroits faiblement éclairés, c’est tout à fait appréciable. Ajoutez à cela que le clavier occupe bien le plateau interne et offre de bonnes sensations de frappe : nos doigts ont trouvé leur marque et ont pu cavaler à pleine vitesse très rapidement.
Côté touchpad, pas grand chose à dire. Il fait son office. La glisse y est sympathique, il réagit toutefois assez mollement aux ordres et aux manipulations à plusieurs doigts effectués sur sa surface. Troisième et dernière façon de piloter le Swift 5 ? Du bout des doigts, pardi, puisque l’écran 14 pouces est entièrement tactile.
Ce dernier manque toutefois un peu de réactivité et, à l’usage, on se rend rapidement compte que le Swift 5 aurait pu s’en passer sans souci.
Luminosité, où es-tu ?
L’écran 14 pouces du Swift 5 propose une définition d’image Full HD (1920 par 1080 pixels), tout à fait classique mais efficace. L’avantage, c’est qu’avec une telle diagonale d’écran, inutile de jouer sur le grossissement de l’interface de Windows 10 pour parvenir à lire le nom des icônes.
Côté qualité d’image, en revanche, les choses se gâtent un peu. Après avoir passé la dalle IPS au crible, la sanction tombe : la luminosité maximale moyenne ne dépasse pas 239 cd/m2. Une valeur assez moyenne dans l’absolu et qui ne suffit pas pour lutter efficacement contre les reflets lumineux. Heureusement que la charnière de l’écran permet de faire varier l’angle d’inclinaison de 0 à 180°.
Le taux de contraste, pour sa part, vient rééquilibrer la balance puisque il se montre exceptionnellement élevé (1400:1). Un atout pour apprécier le rendu des couleurs (fidèles et bien équilibrées) et des différents niveaux de noirs lorsqu’on visionne des photos ou des vidéos.
Une configuration homogène
La présence d’un SSD garantit des démarrages en trombe de Windows 10 et des programmes. Cependant, sa capacité de stockage étant assez limitée (256 Go), ne prévoyez pas de pouvoir archiver une trop grande quantité de données.
Sachez toutefois que si vous souhaitez ajouter un module de stockage supplémentaire, c’est possible. Une fois le dos de la machine ôté, un emplacement pour SSD au format M.2 (SATA) est à disposition et Acer a même le bon goût de fournir la visse de fixation.
Nous le mentionnions en introduction, le Swift 5 n’a pas vocation à faire tourner les derniers jeux 3D du moment car la partie graphique intégrée au processeur Intel Core i5-8250U montre très rapidement ses limites. Non, comme tout bon ultraportable classique qui se respecte, ses domaines de compétences se limitent à la bureautique, le surf sur Internet et le multimédia à plein. Faire tourner un logiciel de retouche d’image est aussi dans ses cordes (merci au 8 Go de mémoire) mais attention à ne pas trop stresser le Swift 5 car il aura tôt fait de vous le faire payer.
Peu de bruit, de chauffe mais du… throttle
Si vous brusquez en même temps les coeurs et la partie graphique du processeur, le Swift 5 réagit violemment. Non, il ne fait pas hurler sa ventilation dont le bruit maximum relevé n’excède pas 33,7 dB. Il ne vous brûlera pas non plus les cuisses puisque selon notre outil de mesure thermique, la température maximale relevée sous le portable avoisine 37,3°C et, sur les reposes-paumes, ne dépasse pas 26,6°C. Alors que fait-il ? Indice : ce terme commence par un « T ».
Oui, le processeur throttle, c’est-à-dire qu’il abaisse ses fréquences de fonctionnement pour continuer à travailler, à son rythme, sans risquer d’endommager ses petits transistors. Parlons chiffre, la fréquence native est de 1,6 GHz, le mode Turbo 3,4 GHz. Stressée pendant 10 minutes, la puce enclenche – brièvement – le Turbo puis, en cinq minutes, passe de 3,4 GHz à 800 MHz.
L’Acer Swift 5 n’échappe donc pas à la tendance actuelle qui fait des ravages dans le monde du PC portable, touchant beaucoup de modèles ultraportables et convertibles haut de gamme, comme le Lenovo Yoga 920, le Dell XPS 13 à écran 4K ou encore le dernier Spectre x360 13 de HP.
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