Dans la famille Predator d’Acer, il y a le grand frère sédentaire –le modèle 17,3 pouces- et le benjamin, plus mobile, l’appareil à écran 15,6 pouces. C’est ce dernier, le Predator 15 donc, qui s’invite aujourd’hui au Labo. Cette version-ci est un peu plus vitaminée que la dernière que nous ayons reçue et surtout pourvue d’un boîtier un peu remanié. La version éprouvée (G9-593-72D0 ou G9-593-72Y7) ici coûte aux alentours de 2000-2100 euros mais des modèles commercialisés à partir de 1500 euros sont disponibles actuellement.
Si vous ne connaissez pas la famille des PC portables pour joueur d’Acer, nous vous invitons vivement à lire les tests des Predator 17 et Predator 17X. Vous y découvrirez toutes leurs spécificités ergonomiques ainsi que notre point de vue sur sa conception générale.
Car, soyons francs, tous les Predator se ressemblent. Du (très bon) clavier rétroéclairé RGB à la connectique étoffée, en passant par leur physique accrocheur mais assez plastique, cette version 15,6 pouces colle aux caractéristiques usuelles de la gamme.
Une dalle qui souffre d’un manque de luminosité
En matière d’écran, Acer conserve aussi son équipement phare : la dalle IPS, Full HD (1920 par 1080 pixels) et dotée d’un revêtement mat. Pour jouer dans la pénombre ou en plein jour, pas de souci et –comme nous le verrons un peu plus loin- la définition de l’écran met bien en valeur le cocktail de composants choisis. Précisons aussi que la technologie G-Sync est embarquée. Celle-ci, rappelons-le, permet d’harmoniser la fréquence de rafraîchissement de l’écran (ici 60 Hz) en fonction du nombre d’images par seconde (FPS) débités par la puce 3D. Cela permet de réduire, par exemple, les effets de déchirements d’image ou encore de minimiser les effets de ralentissements visibles en cas de chute brutale de FPS, occasionnée par une scène 3D chargée de détails.
A l’oeil nu, nous avons décelé quelques faiblesses, notamment en ce qui concerne la puissance du rétroéclairage de la dalle. Faiblesses qui se sont avérées après passage sous la sonde. La luminosité est vraiment juste (255 cd/m2) et le taux de contraste demeure, lui aussi, assez moyen (773:1). Bilan, le Predator 15 écope de la mention « passable » selon nos critères d’évaluation. Pire, la dalle est de moins bonne qualité que celle embarquée dans la version 2015-2016 du Predator 15 !
Tout ce qu’il faut pour bien jouer en Full HD
Pour que le Predator 15 puisse faire tourner un très grand nombre de jeux sans difficulté, Acer opte pour un ensemble de composants que l’on pourrait qualifier de « standard ». Il se compose d’un Core i7, 16 Go de mémoire DDR4, d’un SSD de 256 Go M.2 SATA III (et d’un disque dur de 1 To) sans oublier, bien sûr, une carte graphique Nvidia GeForce GTX 1070.
Les plus observateurs ne manqueront pas de faire remarquer que c’est un processeur Core i7 de génération Skylake qui est présent dans la machine alors que les puces Kaby Lake sont sorties depuis le début de l’année. Pour la défense du constructeur, il n’est pas le seul à continuer de proposer des Core i7 de sixième génération dans ses machines de gaming actuels. En outre, force est de constater qu’entre un 6700HQ et 7700HQ, les gains de performances sont minimes dans les jeux (au mieux 5%). Cela ne changera donc pas beaucoup la donne sur la majeure partie des jeux au quotidien.
Sans réelle surprise, l’ensemble offre de bonnes prestations dans nos jeux de tests. A titre d’exemple, The Division tourne entre 77 et 98 images par seconde en Full HD (détails Elevé ou Ultra) et Rise of the Tomb Raider dépasse, quant à lui, les 100 ips de moyenne.
Toutes les calories engendrées par le processeur et la carte graphique sont évacuées par deux ventilateurs efficaces, situés à l’arrière de la machine. Aucun ronronnement n’est à déclarer lorsque l’on surfe sur Internet ou que l’on regarde un film. En revanche, dès qu’on lance un jeu, le silence est brisé : presque 42 dB au plus fort de la bataille.
Pour couvrir le bruit, vous pourrez toujours augmenter le volume du kit audio 2.1 embarqué. Sachez toutefois que la qualité de restitution des enceintes n’est pas des plus probantes, même en activant la surcouche logicielle. Celle-ci améliore un peu la qualité du signal, booste le volume de sortie mais met, aussi, en avant, certaines faiblesses acoustiques.
Autonomie et évolution(s) possible(s)
L’autonomie n’est pas un critère fondamental sur une machine de jeu, néanmoins le propre d’un PC portable est de pouvoir être utilisé en déplacement, sur batterie. Rappelons que le gabarit (4,1 cm d’épaisseur) et le poids (3,7 kg) de la machine ne la destinent pas à voyager non-stop à vos côtés pour autant. Surtout qu’il vaut mieux ne pas oublier le chargeur secteur de plus d’un kilo (1,1 kg précisément) pour éviter la panne sèche au pire moment.
Grâce aux technologies Optimus et Battery Boost de Nvidia, le Predator tient -au mieux- 4 heures sur batterie en lecture vidéo, 3 h 30 en utilisation polyvalente et à peine 1 h 45 en jeu. Des scores plutôt dans la moyenne haute comparés à ceux obtenus par des machines gaming de format similaire.
Examen final : les possibilités d’évolution du Predator. La trappe amovible située sous la machine donne accès aux deux emplacements vides pour barrette mémoire DDR4. Ainsi, il sera possible de doubler la mise et de passer de 16 à 32 Go (voire 64 Go) assez simplement.
Changer le disque dur par un modèle de plus forte capacité et/ou plus véloce est enfantin. Enfin, on note la présence d’un emplacement pour SSD M.2 vacant, situé juste au-dessus du modèle installé, bien pratique pour rajouter encore un peu plus d’espace de stockage ultra rapide.
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