Acer Predator 15 (G9-591-71L2) : la promesse
Tout comme la tour Predator G6, les PC portables Predator 15 et 17 ont été présentés lors de l’IFA 2015 par Acer. Très fier de ses machines pour gamer, le constructeur taïwanais espère pouvoir reconquérir le cœur des joueurs et, surtout, venir allégrement marcher sur les plates-bandes des marques emblématiques comme Asus, MSI ou encore Dell/Alienware. Pour ce faire, la marque multiplie les versions pour contenter le plus de joueurs possibles. Le modèle que nous avons reçu en test se nomme Predator 15 G9-591-71L2 et il est proposé à 1900 euros.
Acer Predator 15 (G9-591-71L2) : la réalité
Va-t-il falloir dorénavant compter sérieusement avec Acer dans le monde du gaming sur PC ? A en croire les multiples références lancées par le constructeur, oui, assurément ! Le PC portable Predator 15 (et son grand frère 17) est chargé d’ouvrir une petite brèche dans un marché déjà bien occupé et de s’y faire une place au soleil.
Pour parvenir à ses fins, ce PC portable mise sur la carte du « simple, un peu massif mais efficace ». Avec plus de 4 cm d’épaisseur et plus de 3,5 kilos sur la balance, le Predator 15 boxe dans la catégorie des poids lourds des PC portable 15,6 pouces spécialisés dans la 3D vidéoludique.
Acer Predator : en rouge et noir
Son boîtier est intégralement recouvert de la matière satinée, douce au toucher qui fait fureur dans le monde du PC haut de gamme, et que l’on trouve aussi -par exemple- sur le Dell XPS 13. Pour les considérations chromatiques, Acer se calque sur les standards du gaming et peint le boîtier de son poulain en noir et rouge.
Des couleurs que l’on trouve aussi sur le clavier rétroéclairé, pour rester dans le ton. Ce dernier est très agréable à parcourir tant pour le traitement de texte que pour le jeu. Les touches tombent assez naturellement sous les doigts, un peu comme sur un clavier pour PC de bureau. On trouve ses marques rapidement et c’est appréciable. Ce qui l’est également, c’est la petite touche située juste à côté du touchpad qui permet de couper aussi bien ce dernier que la touche Windows pour éviter de les heurter lors d’une partie… agitée.
Sur le haut du clavier se trouvent cinq touches dédiés à l’enregistrement de raccourcis selon trois profils distincts (soit 15 touches macros en tout), utiles pour acheter d’une pression des armes et un gilet pare-balle dans Counter-Strike : GO par exemple.
Sur les flancs du Predator se trouve la connectique de la machine composée de 4 prises USB 3.0, 1 USB Type-C, deux sorties vidéos (1 DisplayPort et 1 HDMI), les classiques prises casques et micro et, enfin, une prise réseau. Cette dernière, tout comme le module Wi-Fi, est épaulée par le logiciel Killer Network pour gérer finement les accès réseaux des applications. C’est pratique pour, par exemple, donner la priorité aux jeux en ligne et stopper temporairement les éventuelles mises à jour système qui pourraient vampiriser de la bande-passante.
Un écran Full HD correct
Avant de commencer à faire turbiner les composants, on s’arrête un moment sur l’écran du Predator 15. Bon point, son revêtement est mat afin d’éviter tout reflet désagréable. Acer utilise une dalle IPS et, peu importe l’inclinaison, l’image reste nette et non déformée.
Techniquement, notre sonde de test est formelle : l’intensité lumineuse (286 cd/m2) et le taux de contraste (935:1) sont corrects. Sans plus. Sur une machine de ce prix, on s’attend toujours à trouver des dalles à plus de 300 cd/m2 et des taux de contraste dépassant les 1000:1 afin de mettre en valeur les prouesses de la partie 3D. Et aussi, à en prendre plein les rétines lorsqu’on regarde un film ou des photos. Ce n’est pas toujours le cas. A noter concernant l’affichage, la présence d’un petit logiciel qui permet de faire varier la température des couleurs selon différents profils. Ainsi en fonction de ce qui est affiché à l’écran (texte, jeu, film, etc.), il est possible de faire varier le rendu. Utile mais pas indispensable.
Une bonne recette de composants pour la 3D
A presque 2000 euros, Acer ne mégote pas sur les composants embarqués. C’est bien simple, la marque fait jeu égal avec certaines configurations Asus ou MSI. Il y a bien sûr un processeur Intel Core i7-6700HQ dernier cri, épaulé par 16 Go de mémoire DDR4, pour faire tourner jeux, logiciels et, bien entendu, Windows 10. Ce dernier est d’ailleurs installé sur le SSD de 128 Go de la machine pour des démarrages en trombe. Et rassurez-vous, il y a encore de la place pour loger quelques jeux et leur permettre, à eux aussi, de se charger en peu de temps. Pour le stockage de tous les autres fichiers, le traditionnel disque dur de 1 To répond présent.
Les graphismes sont confiés aux bons soins de la NVIDIA GeForce GTX 980M, carte 3D haut de gamme ayant fait ses preuves. Elle est ici présente dans sa version 4 Go de GGDR5, ce qui suffit amplement à faire tourner tous les jeux dans la définition Full HD (1920 par 1080 pixels) de l’écran. Sur nos jeux classiques, nous obtenons des scores compris entre 130 et 200 images par seconde (ips), de quoi assurer une fluidité parfaite, même en jouant avec toutes les options graphiques à fond. Eprouvée également sur Rainbow Six : Siege, l’ensemble de la configuration donne de bons résultats. Avec les graphismes réglés sur « Elevé », nous obtenons 140 ips, et en « Très élevé », 100 ips.
Poursuivons avec l’endurance. Bien que ce ne soit pas un élément crucial sur les PC portables de jeu, précisons que ce Predator a le mérite de se dispenser de son bloc secteur pendant plusieurs heures, sans faiblir. Il faut remercier la technologie Optimus de NVIDIA et aussi, saluer la faible consommation de la plateforme en utilisation standard (20 watts environ).
Ainsi, avec nos tests usuels d’endurance, nous avons réussi à le conserver vaillant durant plus de 6 h 45 aussi bien en lecture vidéo continue qu’en utilisation plus polyvalente. En revanche, si vous souhaitez jouer sur batterie, ne vous attendez pas à des miracles : pas plus de 2 h 30 en moyenne. Terminons avec le seul reproche que l’on puisse faire à la configuration matérielle de cet Acer : l’absence de lecteur Blu-ray. Il y a bien un lecteur/graveur DVD mais pour le prix, ce n’est pas assez !
Acer Predator : entre bonne ventilation et petit caisson
Avant de parler du démontage, précisons que le dessous de la machine laisse apparaître un petit caisson de basse intégré à l’appareil. Il prête main-forte aux deux petites enceintes de la machine et l’ensemble peut compter sur le soutien du logiciel Dolby pour améliorer significativement le rendu des films ou de la musique. Il reste que le casque audio demeure la meilleure des solutions pour une écoute prolongée.
Toujours sur la partie inférieure du boîtier, on aperçoit deux petits orifices près de la grille d’aération, au niveau des ventilateurs. Ce sont deux bouches d’évacuation pour la poussière car celle-ci adore venir se loger sur les pales des ventilateurs. Il faut donc fréquemment la chasser pour éviter de fausser le mécanisme et réduire l’efficacité du système de refroidissement. Pour ce faire, la solution d’Acer est simple : à la demande (via un logiciel) ou à un intervalle donné, les deux ventilateurs tournent rapidement en sens inverse pendant quelques secondes. Selon le constructeur, les particules sont ainsi automatiquement propulsées dans les petits conduits et évacuées par les deux petits trous. Efficace ou gadget, difficile de le dire car nous n’avons pas éprouvé la machine suffisamment longtemps pour nous faire un avis.
Quoi qu’il en soit, la ventilation de la machine nous a semblé efficace car nous n’avons pas connu de problèmes dus à la chauffe même après plusieurs heures de jeu intensives. Et le mercure se maintient à moins de 42°C (ressentis) sous le Predator.
Et si jamais la puissance des deux ventilateurs vous semble malgré tout un peu légère, il est possible d’éjecter le lecteur DVD et d’insérer à sa place un module muni d’un ventilateur supplémentaire. A ne faire que lorsque le PC est éteint.
Ajouts de mémoire et de SSD possibles
Après avoir démonté la trappe arrière, on découvre que deux emplacements pour barrette mémoire DDR4 sont vacants. De quoi doubler la mise facilement.
Autre élément visible, le SSD au format M.2 mSATA (long) préinstallé dans la machine et, juste au-dessus, un emplacement vide pouvant accueillir un autre SSD.
Attention, pas de mSATA ici, c’est du M.2 PCIe qu’il faut insérer. Enfin, le disque dur est inséré dans une protection en silicone, et s’extrait assez facilement.
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