Le petit format de cet Acer K650i est indiscutablement l’un de ses premiers atouts. Même s’il est plus imposant que des produits comme les Qumi de chez Vivitek, son gabarit (dimensions de 35 x 23,5 x 6,3 cm pour un poids de 2,4 kg) permet d’envisager de le transporter avec soi sans trop de difficultés. Acer livre d’ailleurs une sacoche assez bien faite, permettant de ranger le vidéoprojecteur et ses accessoires.
Côté connectique, on ne trouve qu’un seul port HDMI (compatible MHL) véritablement accessible pour l’utilisateur. On s’explique. Le K650i intègre en fait deux ports HDMI, mais seul l’un des deux est disponible à l’arrière du vidéoprojecteur.
L’autre est intégré sous l’appareil, dans un compartiment fermé par une trappe… vissée. Autant dire que vous n’y aurez pas facilement accès, et ce n’est d’ailleurs pas le but.
Cette seconde prise HDMI est, en effet, d’ores et déjà monopolisée par l’adaptateur Wi-Fi qui autorise la diffusion de contenu sans fil vers le K650i. Nous reviendrons sur cette fonction.
Côté conception toujours, on regrette l’absence de molette de zoom sur l’appareil. La focale fixe de ce vidéoprojecteur présente l’avantage d’afficher une image assez grande (206 cm avec 2m de recul), mais sans aucune possibilité d’ajustement. L’unique bague présente sur la lentille de projection ne sert qu’à faire la mise au point. Pour en finir avec les choses qui nous dérangent de prime abord, pointons l’ergonomie de la télécommande. Outre le fait qu’elle n’offre pas beaucoup de fonctions (il n’est pas possible de changer de source à la volée par exemple), tenue en main, elle n’inspire pas franchement confiance. Sa conception tout plastique nous paraît bien fragile pour durer dans le temps. Un a priori sur lequel on espère avoir tort, mais la première impression n’est pas géniale.
Ajoutons-y que le choix de la pile plate (CR2025) n’est pas non plus une bonne idée selon nous. On a tous dans nos tiroirs une petite réserve d’accu AA (LR06) ou AAA (LR03), mais pas franchement de ce format de pile bouton.
Pour en finir avec la connectique, on trouve à l’arrière du K650i, une prise USB ainsi qu’un lecteur de carte SD, permettant de lire des fichiers vidéos (H.264, MPEG-1, MPEG-2, MPEG-4, VC-1, XviD), audio (AAC, MP3, WAV, WMA, etc.), des photos (BMP et JPEG) ou encore des documents de travail (Word, Excel, PowerPoint, etc.). Un bon point puisque cela permet d’utiliser ce vidéoprojecteur sans autres sources vidéos.
Une image LED assez quelconque
Sur le papier, la plateforme technique du K650i était assez prometteuse. Plus particulièrement du côté du système LED dont la luminosité annoncée est de 1400 lumens. On est loin des 3000 ou 3500 lumens des vidéoprojecteurs à lampe traditionnelle, mais pour un système LED, c’est une belle performance.
Ou en tout cas, une belle promesse qui ne se traduit pas pour autant par un rendu exceptionnel comme nous avons pu le constater lors de nos tests. Certes, l’image est relativement lumineuse pour un modèle à LED (287 cd/m² selon notre sonde de mesure), mais le taux de contraste reste plutôt faible (399:1). Une faiblesse qui se ressent aussi sur la fidélité des couleurs, quel que soit d’ailleurs le profil d’image utilisé. En mode cinéma, comme en mode standard, le K650i pèche sur ce point. Avec des contenus à l’image plutôt flatteuse (dessins animés, séries et films, de préférence tournés en journée) le K650i fait illusion, mais ses limites sont réelles, notamment lors de séquences tournées dans la pénombre.
Un bloc optique de qualité très moyenne
Le plus inquiétant concerne surtout l’aberration optique que nous avons décelée lors des tests. Alors qu’il s’agit d’un appareil assez cher, l’optique ne délivre pas une netteté homogène au niveau de l’image Full HD. On s’explique. Lors du réglage de la netteté, via la bague présente sur l’objectif, on parvient à faire la mise au point. Mais lorsque l’image est nette dans le haut de l’image, elle ne l’est pas dans le bas et inversement. La différence est assez peu perceptible dans les films, surtout s’il y a des bandes noires en haut et en bas, mais le défaut est bien réel et visible s’il y a du texte dans le haut ou le bas de l’écran, des sous-titres d’une série ou d’un film, par exemple.
Des fonctions sans fil très pratiques
Ce n’est plus franchement une nouveauté, mais la présence d’une connexion sans fil sait toujours se faire apprécier. Avec la marque taïwanaise, il faut utiliser l’application Acer eDisplay Pro disponible sur un appareil Android ou iOS. Une fois téléchargée, cette dernière permet de se connecter très facilement au vidéoprojecteur pour diffuser des photos, des vidéos ou des documents stockés dans la mémoire du smartphone. Dans le cadre d’une utilisation avec un ordinateur, il sera même possible d’utiliser le vidéoprojecteur comme un second écran. L’application eDisplay Pro propose même une fonction permettant de séparer l’écran en plusieurs parties (jusqu’à 4) rendant possible la diffusion du contenu à plusieurs au travers du Wi-Fi. Un usage qui prendra tout son sens, il est vrai, dans le cadre d’une utilisation professionnelle.
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