Acer Iconia-484G64ns : la promesse
Acer lance le premier touchbook. Mélange de portable (notebook) et de PC à écran tactile (touch PC), l’Iconia est un concept tout à fait intéressant. Il s’agit du premier représentant de ce qui devrait être une gamme de périphériques tactiles comme les tablettes (Iconia Tab A500). Reste à savoir si la plate-forme Intel – qui semble un peu minimale sur le papier –, les deux dalles tactiles de 14 pouces et l’interface Acer Ring seront convaincantes à l’usage, car le positionnement du produit, clairement haut de gamme, lui interdit de décevoir, même si le tour de force réalisé peut lui valoir l’indulgence du jury.
Acer Iconia-484G64ns : la réalité
En position fermée, l’Iconia montre une finition digne de celle des ultraportables Timeline X d’Acer : revêtement en imitation aluminium brossé sur le dessus comme en dessous de la machine, qui fait 2,8 cm d’épaisseur. En revanche, dès qu’on le place sur la balance, son poids de 2,63 kg met la puce à l’oreille. Que cache ce petit PC portable de 14 pouces ?
A peine l’a-t-on ouvert que la réponse saute aux yeux : il possède deux écrans tactiles ! L’un à la place habituelle, l’autre ayant mangé le clavier pour venir occuper son emplacement. Après le démarrage de Windows 7 Home Premium, un utilitaire se lance pour calibrer le clavier virtuel. Une fois l’opération effectuée, une simple pression de vos deux paumes sur l’écran inférieur fait apparaître ledit clavier (également accessible en pressant un bouton sur la partie gauche de la charnière de l’écran), qui est pourvu d’une partie touchpad.
Du bout des doigts ou au clavier virtuel
Il est donc possible de commander l’Iconia de deux manières différentes et complémentaires : soit en manipulant avec les doigts les fenêtres, dont l’ergonomie a été modifiée dans ce but, soit grâce aux « traditionnels » périphériques de saisie, ici virtualisés et bien plus réactifs que le semblant de clavier virtuel offert par Windows 7. Cerise sur le gâteau, l’aspect général du clavier peut être modifié grâce à quelques skins préchargées dans l’appareil. A noter que le pavé numérique n’a pas été oublié ; il s’affiche d’une simple pression sur l’icône correspondante et prend momentanément la place des touches alphabétiques.
A l’usage, la frappe se révèle plaisante. Certes, il faut tout d’abord s’habituer à l’absence de sensation physique, ce qui peut déstabiliser les marathoniens des 108 touches. Acer a tout de même reproduit le bruit provoqué par le pianotage. L’écran inférieur tolère six ou sept points de pression simultanés, ce qui permet de taper confortablement avec bon nombre de doigts.
Après son passage entre plusieurs mains, l’ergonomie de ce clavier a néanmoins fait l’unanimité sur un point : il n’est pas adapté à un travail intensif, bien que la fonction de saisie intelligente XT9 – qui ressemble au T9 des téléphones – soit d’une grande aide une fois domptée.
Un anneau pour les contrôler
Le logiciel Acer Ring est un petit centre de contrôle tout rond. Il intègre quelques applications conçues pour fonctionner sur l’écran inférieur pendant que vous faites autre chose sur l’écran supérieur. On retrouve les grands standards du genre (photo, vidéo et musique) mais aussi un navigateur Internet s’affichant en même temps en haut et en bas, pour un surf optimal.
Egalement au menu : une application de coloriage pour les plus jeunes et un panneau de contrôle pour réseaux sociaux permettant de voir en temps réel ce qui se passe sur vos comptes Facebook, YouTube ou encore Flickr et d’y ajouter des contenus stockés sur le disque dur de 640 Go de la machine. Acer n’a pas été en mesure de nous confirmer que le Ring accueillerait de nouvelles applications par le biais de mises à jour de la couche logicielle, même s’il nous a affirmé y réfléchir sérieusement.
Deux dalles, deux qualités
Fait assez surprenant, les deux dalles à LED tactiles présentes ne sont absolument pas de la même qualité. L’écran supérieur offre un taux de contraste de 519:1 et une luminosité de 177 cd/m2, alors que celui affichant le clavier est bien plus contrasté (884:1), mais un soupçon moins lumineux (162 cd/m2). D’ailleurs, il suffit de passer un même film tour à tour sur chacune des deux dalles pour remarquer une altération dans le rendu des zones sombres. Il est effectivement possible de faire passer une fenêtre d’un écran à l’autre par le biais d’une petite icône présente sur le haut de la fenêtre, et ce très simplement. De plus, question réactivité et précision, nous avons été très agréablement surpris ; on prend rapidement plaisir à mener les opérations du bout des doigts.
Une configuration juste comme il faut
Il n’est pas rare, sur les machines vendues 1 500 euros, de trouver une carte graphique dédiée, mais Acer n’a pas fait ce choix. Le constructeur met à profit la puce graphique du processeur Intel Core i5-480M (avec une note Windows 7 de 6,9) pour assurer l’affichage sur les deux écrans mais aussi pour la décompression de flux HD ou Full HD.
Pour ce qui est des jeux vidéo, il ne faudra pas songer à faire tourner sur ce PC des titres plus ou moins récents, mais les plus anciens devraient passer sans trop de problèmes, à condition que le second écran ne provoque pas de conflit… La configuration matérielle étant peu puissante, les nuisances sonores ne dépassent pas 40 dB, et la machine ne chauffe pas outre mesure (40 °C au maximum en dessous, pour une moyenne de 33,2 °C en pleine charge).
Autonomie en retrait
Seule la petite taille de la batterie dessert clairement ce produit. Par souci d’intégration, Acer n’a pas fourni un modèle à six cellules mais seulement à quatre. Le constructeur annonce 3 heures d’autonomie, mais, en suivant notre protocole de test (lecture d’une vidéo avec le Wi-Fi activé et la luminosité de l’écran au maximum), nous n’atteignons pas tout à fait 2 heures. Ce qui est plutôt bon. Nous aurions aisément gagné un peu de temps s’il avait été possible de désactiver l’écran inférieur.
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