Acer Aspire Switch 11 V (SW5-173-62J8) : la promesse
Annoncé à New-York en avril, l’Aspire Switch 11V d’Acer est une version évoluée du précédent Switch 11. Pour rappel, cet appareil est en réalité un convertible dont la tablette 11,6 pouces se positionne sur un clavier pour se transformer en PC portable. Si la première version embarquait un processeur Intel Atom et un écran HD, l’Aspire Switch 11V, monte en puissance : processeur Intel Core M, écran Full HD, plus de mémoire vive et des SSD de plus grandes capacités.
Le Switch 11V est actuellement vendu sous la référence SW5-173-62J8 à 800 euros sur Amazon. Notons en préambule que notre modèle diffère très légèrement puisqu’il intègre 60 Go de SSD, au lieu de 120 Go pour le modèle du revendeur en ligne. Qu’à cela ne tienne, le confort ne devrait en être que meilleur. Voyons ce que cet hybride a dans le ventre.
Acer Aspire Switch 11 V (SW5-173-62J8) : la réalité
L’Acer Switch 11 premier du nom nous avait fait forte impression. Très bonne endurance, prix contenu, confort d’utilisation au rendez-vous, bref, pour 400 euros, nous avions eu entre les mains une bonne petite machine. Fort du succès de son poulain, Acer le décline dans une version un peu vitaminée, le Switch 11V. Attention, le Switch 11 est toutefois toujours proposé à la vente. Il faudra donc être vigilant en magasin.
Aspire Switch 11V : finition soignée et épaisseur en très légère baisse !
Esthétiquement, les deux Switch se ressemblent beaucoup. Ce 11V dispose d’un châssis à dominante argentée, un dos en métal brossé, un clavier avec des touches séparées noires et un large touchpad.
Sur la balance, le poids est lui aussi, identique : 1,45 kg pour le tout. La tablette étant plus lourde que le clavier, attention à ne pas trop ouvrir l’angle d’inclinaison ! Sinon le tout basculera.
Côté épaisseur, le 11V est 0,5 cm plus fin que le 11 « normal » (2,2 contre 2,7 cm) au plus haut, clavier inclus. Clavier qui d’ailleurs fait office de socle ou reposer la tablette lorsqu’on commence à fatiguer. Ainsi, il est possible de retourner la tablette, dos au clavier et de la coucher complètement sur le clavier pour avoir une meilleure prise en main, ou d’opter pour la position stand (voir la photo ci-dessous).
La position « tente » c’est-à-dire avec le clavier et la tablette positionnés la « tête » en bas est également possible.
Un écran Full HD de bonne qualité
Premier changement visible, la définition de l’image de la dalle 11,6 pouces de type IPS. Elle délaisse la HD (1366 par 768 pixels) pour la Full HD (1920 par 1080 pixels). Les icônes sont plus fines, les polices de caractères plus lisses mais, après quelques heures d’utilisation, il faut quand même augmenter les tailles de tout ce petit monde et ce, pour deux raisons. La première, la navigation tactile gagne en précision et, la seconde, il y a moins d’efforts oculaires à faire.
Techniquement parlant, l’écran de l’Aspire Switch 11V est plus contrasté que celui de la version précédente (1037 contre 885:1), les noirs sont un peu plus profonds et les couleurs plus dynamiques. Côté luminosité, les écarts tiennent dans un mouchoir de poche mais la 11V, tout comme la 11 normale, reste au-dessus de la barre des 300 cd/m2. Un bon score et juste ce qu’il faut pour contrer les reflets lumineux captés par la vitre de protection de l’écran lorsqu’on se sert de la tablette à l’extérieur.
Le Core M chasse l’Atom
Deuxième changement, moins visible mais bien ressenti à l’utilisation : la configuration matérielle est plus costaude. Toute proportion gardée toutefois, le passage de l’Atom Z3745 au Core M -5Y10c n’est pas ce qui va permettre au Switch 11V de s’aventurer sur le chemin de la retouche photo multi-calque en PSD dans Photoshop (par exemple) et encore moins de monter des rushs 4K dans un gros logiciel de montage vidéo.
Le Core M à deux cœurs affiche de meilleures performances que son cousin Atom à quatre cœurs. Le processeur Core M intègre la technologie Turbo Boost qui fait en sorte que la puce monte jusqu’à 2 GHz dans certains scénarios d’utilisation. L’Atom, lui, est armée d’une technologie voisine mais moins efficace et ne le faisant pas grimper au-dessus de 1,86 GHz. Autre différence, la bande passante de la mémoire est environ 50% plus élevée sur le Core M que sur l’Atom. Ainsi, les informations transitent plus vite et, surtout, le Switch 11V double la mise en termes de capacité de DDR3, puisqu’il y a 4 Go dans ses entrailles contre 2 Go sur le 11 normal.
Le contrôleur graphique de la Switch 11V, l’Intel HD Graphics 5300 intégré au processeur Core M-5Y10c ne fait pas de miracle et cantonne la machine à une utilisation bureautique.
Enfin, terminons par le stockage et la connectique. Acer implante entre 60 et 128 Go de SSD suivant les modèles (contre 32 Go dans la 11 normale). En outre, suivant les références, un disque dur de 500 Go peut également être présent. Et si l’espace vient à manquer, un emplacement microSD est présent sur le flanc de l’ardoise et prend en charge les petites cartes mémoires offrant jusqu’à 32 Go de stockage.
Poursuivons avec la connectique qui se résume à une prise USB 3.0 sur la partie clavier, une prise microUSB 2.0 sur l’ardoise, à côté de laquelle se trouvent une sortie microHDMI et une prise combo sortie casque et entrée micro. Le Switch 11V bénéficie également d’un module Wi-Fi ac (contre Wi-Fi n sur la précédente version) et du Bluetooth 4.0.
Endurance en grande baisse
L’apport de puissance conjugué à l’intégration d’une dalle Full HD occasionne une augmentation de la consommation de plus de 80% au repos (5,5 à 9,8 watts) et 25% en pleine activité. De fait, l’endurance de la tablette en prend un sérieux coup dans l’aile. Les 8 heures de la Switch première du nom nous semblent bien loin. La 11V ne tient que 7 heures en surf Wi-Fi, 5 heures 15 en lecture vidéo continue et seulement trois malheureuses heures en utilisation polyvalente, mélangeant surf, vidéo, audio et bureautique. C’est clairement dans la moyenne basse des PC ultraportables et autres convertibles.
Dernier écueil, le capteur photo/vidéo arrière de 8 MPixels. Il fait des photos assez floues en pleine comme en basse lumière, avec peu de piqué et n’est pas du tout stabilisé numériquement. Les vidéos en plein jour sont toutefois de meilleure qualité que les clichés.
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