Acer Aspire R14 (R5-471T-522Y) : la promesse
Présent à Berlin lors de l’IFA 2015, l’Aspire R14 est une incursion d’Acer dans le monde du PC portable 14 pouces. Et Windows 10 oblige, le constructeur joue la carte du convertible, avec écran tactile. Ainsi, en quelques secondes, l’écran peut venir se positionner au dos du clavier et ainsi transformer le PC portable en grande tablette. Annoncé au prix de 800 euros dans la version éprouvée ici (R5-471T-522Y), cette machine vient indirectement se confronter à certains Zenbook d’Asus ou encore au récent Envy 13 de HP. Tient-elle la distance ?
Acer Aspire R14 (R5-471T-522Y) : la réalité
Envie d’un convertible plus grand que les usuels 10,1 et 13,3 pouces qui pullulent sur les rayons ? Pas de souci, Acer propose l’Aspire R14, un appareil à écran 14 pouces qui offre à la fois le côté ultraportable des engins 13,3 pouces et le confort d’utilisation du portable préféré des Français, l’ordinateur 15,6 pouces. Et, comme Windows 10 est bien plus agréable à utiliser du bout des doigts que son prédécesseur, Acer joue la carte du convertible.
Ainsi, le R14 ressemble à un PC portable, en a tous les atours mais se transforme en tablette géante, d’un claquement de doigts. Ou presque.
Acer Aspire R14 : une très belle finition
Contorsionniste donc, ce PC portable mise –tout comme ses concurrents chez Lenovo- sur le design pour attirer les doigts et surtout les rétines. Le boîtier se compose majoritairement d’aluminium brossé noir sur le capot de l’écran et le plateau du clavier. Le dessous, lui, est un mélange traditionnel de plastique ABS plus polycarbonate mais est recouvert d’une matière peau de pêche, douce, que l’on retrouve aussi sur le Dell XPS 13 par exemple.
Mentionnons également la présence d’un liseré en aluminium argenté qui court sur le plateau intérieur. L’ensemble est sobre mais efficace.
Efficacité encore, avec le rétroéclairage des touches du clavier. Très pratique pour saisir du texte dans la pénombre et devenant un équipement de plus en plus usuel sur les machines à moins de 1000 euros. Souhaitons que la tendance se poursuive car c’est vraiment très agréable.
En revanche, ce qui l’est moins, c’est la sensation de frappe offerte par les touches. Celles-ci sont relativement basses, à fleur de plateau, et… molles. Pas tout à fait ce à quoi nous sommes habitués sur ce type de machines.
Pas tout à fait poids plume
Sur le tour de la machine se trouve un ensemble de connecteurs très actuels : 1 prise USB type-C, deux prises USB 3.0 et une 2.0, réparties entre les flancs droit et gauche. Une sortie HDMI est aussi de la partie, tout comme la désormais traditionnelle prise combinant entrée micro et sortie stéréo pour écouteurs. Pas de prise réseau filaire, en revanche.
Donc, pour les communications et connexions sur la Toile, c’est via le Wi-Fi n que tout se passe. Et sans fil toujours, le Bluetooth 4.0 est également présent. Enfin, on note la présence du bouton de mise sous tension mais aussi d’une large touche rectangulaire pour régler le volume du système stéréo embarqué lorsque l’Aspire R14 est utilisé comme tablette.
Un petit détour par la balance nous apprend que l’engin pèse presque 1,85 kilo et, pris entre les mâchoires de notre pied à coulisse, il mesure presque 2 cm d’épaisseur au plus haut. Des mensurations plus généreuses que celles du Lenovo Yoga 3 14, un autre modèle 14 pouces contorsionniste disponible dans les rayons. Rien de rédhibitoire cependant : l’Acer pourra se glisser dans un sac à dos ou un attaché case sans le moindre souci.
Une bonne endurance, une consommation maîtrisée
Non seulement l’Apire R14 est relativement fin et peu lourd mais il est aussi endurant ! Avec nos différents tests, nous avons réussi à le faire tenir 7 heures 40 en lecture vidéo et un tout petit peu moins de 6 heures en utilisation polyvalente, simulant de la lecture vidéo streamée depuis Internet, des séances de bureautique, du visionnage de photos, etc.
Branché à notre wattmètre de référence, l’Aspire R14 consomme moins de 10 watts au repos avec le bureau de Windows 10 et le navigateur Internet lancé. Et, une fois les composants stressés au maximum pour solliciter toutes les ressources, l’écran de notre dispositif de test affiche 32,5 watts. C’est peu et… c’est très bien !
Un écran tactile qui a oublié d’être lumineux
Malheureusement, ces bonnes prestations sont ternies (et c’est peu de le dire) par les qualités techniques de l’écran Full HD (1920 par 1080 pixels). Et si notre œil le trouvait sombre, notre sonde de test n’a fait que confirmer notre première impression : la dalle IPS est clairement passée du côté obscur !
L’intensité maximale ne permet pas de lutter contre les reflets captés par la vitre protégeant l’écran tactile, si bien qu’il faut jouer constamment sur l’inclinaison de l’écran pour conserver un bon confort visuel.
Et après passage à la sonde, la sanction tombe. La luminosité de l’écran s’élève à seulement 203 cd/m2, une valeur vraiment très faible. Pas étonnant que la batterie tienne aussi bien la distance ! Du côté du taux de contraste, c’est un peu mieux avec une mesure moyenne de 603:1.
La configuration est homogène mais non évolutive
Et il est bien regrettable que l’écran soit de si piètre qualité car la plateforme technique, elle, est plutôt convaincante pour un ultraportable de ce prix. Un processeur Intel Core i5-6200U de dernière génération, 8 Go de mémoire et 128 Go de SSD. Bien entendu, pas de carte 3D dédiée ici, c’est le contrôleur graphique Intel HD 520 (implanté dans le processeur) qui affiche les images et autres interfaces des applis. L’ensemble fournit une prestation convaincante et homogène, idéal pour faire de la bureautique, encoder rapidement un film, voire faire tourner quelques jeux peu gourmands en ressources.
Une fois l’arrière de la machine ôté, on aperçoit les deux petits ventilateurs côte à côte, très silencieux (33,8 dB max. mesurés), en charge pour l’un de refroidir le processeur, et l’autre pour expulser les calories hors du boîtier.
Premier regret, la mémoire vive est soudée à la carte mère, il est donc impossible d’augmenter la capacité pour gagner encore en souplesse lorsque plusieurs applications ou logiciels sont lancés conjointement par l’utilisateur.
Second regret, il est impossible d’étendre la capacité de stockage. Acer a en effet enlevé le second connecteur M.2 pour SSD de la carte mère de la machine. Seul reste celui occupé par le module présent qui, le cas échéant, peut se démonter et être troqué par un autre, de plus grande capacité.
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