Yoo Digital YooMove 3001 : la promesse
Avec sa façade presque entièrement recouverte par son écran tactile, le YooMove 3001 est un baladeur multimédia de petit format. Et ce poids coq de 75 g tout mouillé sur la balance se veut un vrai challenger pour des marques mieux installées. A l’aise en vidéo comme en audio, ce baladeur promet une expérience multimédia stylée et à la pointe de la technique grâce à son accéléromètre intégré. Mais comment s’en sort-il en pratique ? La qualité de l’interface, de l’écran, du rendu sonore est-elle au rendez-vous ?
Yoo Digital YooMove 3001 : la réalité
Un coup à prendre
L’interface tactile, qui se pilote d’un doigt, est élégante et claire. En revanche, il faut faire défiler les menus un par un, ce qui se révèle un peu fastidieux par rapport à des systèmes utilisant des icônes. On repassera aussi pour la personnalisation. Heureusement, la livrée noir et blanc des menus jouit d’une certaine classe.
Caractéristique plutôt rare à ce niveau de prix et dans cette gamme d’appareils, l’écran est de type capacitif. Ainsi, comme l’iPod ou l’iPhone, il réagit non pas à la pression mais à l’électricité produite par le simple effleurement. En revanche, il n’est nullement multipoint. Si la navigation se révèle assez intuitive, elle nécessite cependant un temps d’adaptation. Tandis que l’on navigue entre les menus, le moindre écart fait s’ouvrir l’un deux de manière intempestive.
L’accéléromètre montre son intérêt lorsque l’on passe d’une piste audio à une autre par un simple mouvement du poignet à droite ou à gauche. Mais, étrangement, ce fonctionnement très pratique n’est pas proposé pour les photos. Sans doute parce qu’avec ces dernières l’accéléromètre sert à basculer automatiquement en mode portrait ou paysage selon l’orientation, verticale ou horizontale, de l’appareil. Une ergonomie que l’on retrouve également dans la lecture des e-books, qui s’offrent le luxe de ce basculement.
16 millions de couleurs
Magnifique ! Par comparaison avec les écrans de 262 000 couleurs, la qualité des vidéos sur cet écran TFT de 16 millions de couleurs et de 3 pouces est incroyable. Mieux, il n’est pas besoin de réencoder ses fichiers DivX pour obtenir des vidéos jusqu’à la résolution 800 x 480 pixels, ce qui correspond à la résolution de l’écran.
La compatibilité avec les différents formats vidéo, qu’il s’agisse du Mpeg-4, de l’AVI ou du WMV, est excellente. En fait, seules les normes DivX6 et les conteneurs MKV posent problème, ce qui n’est pas vraiment un souci compte tenu de la nature de l’appareil. Chose étonnante et suffisamment rare pour la souligner, même les sous-titres passent, avec la plupart des formats.
Drôles d’angles de vision !
La performance vidéo, avec peu de ralentissements et d’artefacts sur l’image, est donc impressionnante pour un appareil de cette taille. Le passage du format 4/3 au 16/9 se fait quant à lui en appuyant sur un seul bouton. Un sérieux bémol doit cependant être apporté en ce qui concerne les angles de vision. Ou plutôt c’est là, vraiment, une curiosité : l’angle de vision à gauche.
C’est net, le YooMove 3001 a manifestement été conçu pour être tenu en mode portrait, le regard de l’utilisateur légèrement en surplomb. Lorsqu’on l’utilise en mode paysage, pour regarder un film, par exemple, cette angle de vision forcé en haut se retrouve à gauche de l’écran, de sorte qu’il est nécessaire de corriger l’angle de 15° environ pour obtenir une image de qualité optimale. Si l’on reste bien en face de l’écran, non seulement on voit son reflet dans la vitre, mais des effets de moiré apparaissent dans les zones sombres de l’image. Les noirs sont tout à coup bouchés et ne permettent plus de distinguer les nuances qui, une fois le bon angle de vision rétabli, réapparaissent comme par enchantement. Il n’y a bien entendu rien là de rédhibitoire, mais ce petit défaut est d’autant plus rageant que la qualité d’affichage de la dalle est exceptionnelle.
Autonomie et audio
Nous avons mesuré lors de nos tests drastiques des autonomies de 3 h 45 min en lecture de vidéo et de 9 h en audio. Le premier chiffre est remarquable pour un appareil de cette taille et parfaitement conforme aux données fournies par le constructeur. Pour la lecture audio, on est en revanche 3 h au-dessous de la durée annoncée.
En ce qui concerne la qualité audio, l’ensemble est très correct, avec un casque d’écoute de forme bouton sans armature. Assez étrangement, ce casque se branche en bas, sur le côté gauche de l’appareil, au risque de former un fort mauvais angle une fois dans une poche. Le son restitué est d’excellente qualité, avec une bonne dynamique mais un léger manque de profondeur. Les égaliseurs proposés (rock, vocal, pop, jazz, bass…) permettent cependant de donner, en fonction des goûts de l’auditeur, un coup de pouce à telles ou telles fréquences.
Bienvenue, la fonction radio est très ergonomique et offre la possibilité d’effectuer un balayage automatique de la bande FM pour mettre en mémoire les stations captées par l’appareil. Bien vue aussi, la fonction d’enregistrement, directement accessible. Cette dernière possède d’ailleurs son menu dédié, dénommé Record, car le YooMove fait également office de dictaphone.
Les fonctions gadgets inutiles
Les Extras, autrement dit un calendrier (dont on ne peut pratiquement rien faire à part consulter la date du jour !) et un chronomètre, sont présents à titre vraiment anecdotique, comme c’est souvent le cas sur ce genre d’appareil. Il est vrai que – à défaut d’une connexion Internet – il est difficile, sorti de la lecture multimédia, de proposer des fonctions annexes très pertinentes. Reste qu’un simple et bête réveil aurait aussi été pratique et que la traduction des différents menus reste parfois approximative.
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