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Samsung TQ55S90C : un rival sérieux pour le LG C3 ? Notre avis

Après un retour timide sur l’OLED, Samsung a décidé de passer à la vitesse supérieure. En attendant de voir ce que donne son modèle phare, voici le test de son QD-OLED grand public.

L'avis de 01net.com

Samsung TQ55S90CAT

Les plus

  • + Un système anti-reflets inégalé
  • + Très bons angles de vue
  • + Le mode jeu
  • + Les progrès en luminosité

Les moins

  • - Le prix
  • - Consommation en veille
  • - Pas de Dolby Vision

Qualité d'image

4.5 / 5

Traitement vidéo

4.5 / 5

Equipement

4 / 5

Confort d'utilisation

4.5 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Voir le verdict

Fiche technique

Samsung TQ55S90CAT

Technologie OLED
Diagonale de l'écran (cm) 138 cm
Label HD 4K Ultra HD
Définition de l'écran 3840 x 2560
Aspect de la dalle Mat
Voir la fiche complète

Dans une année TV 2023 où Samsung a décidé de frapper fort et à tous les niveaux, le S90C est un modèle à part. Positionné juste sous le S95C, la tête de gondole de la technologie QD-OLED, le S90C peut-être considéré comme l’entrée de gamme OLED de Samsung et un des principaux concurrents des OLED « grand public » de LG. En attendant de tester ce que Samsung fait de mieux en matière d’OLED, jetons déjà un œil à ce qu’il fait dans la partie la plus accessible de ces pages du catalogue. Le TQ55S90C est-il un bon téléviseur OLED ? Est-il un rival sérieux pour le LG C3 ? Réponse dans notre test.

En attendant le SC95 ?

Samsung TQ55S90CS’il n’est pas le téléviseur le plus ambitieux de fabricant coréen, il convient de rappeler que le SC90 repose sur la même base technique que la figure de proue de 2023, le S95C. Il fonctionne grâce à la même technologie QD-OLED que Samsung a présenté l’an dernier et qui équipe, par exemple, le A95K de Sony. La différence entre les deux ? Elle se situe au niveau du design, de la connectique et des capacités en matière de luminosité. Les deux téléviseurs sont donc relativement proches, même si le plus abordable d’entre eux offrira, fort justement, des performances moindres. C’est tout à fait normal dans la mesure où le S90C reprend le panneau QD-OLED de première génération, sorti l’an dernier.

Design et finitions : du Samsung dans le texte

Comme à son habitude, Samsung propose pour ce niveau de prix un téléviseur particulièrement bien fini, aux bords fins et doté d’un pied central, certes imposant, mais qui donne de l’assise à l’ensemble. On regrettera deux choses malgré tout. La première concerne ce pied, qui même s’il est réussi et qu’il surélève suffisamment le TV pour pouvoir loger une barre de son, déborde très largement sur sa partie avant, ce qui impose d’avoir un meuble assez large pour pouvoir justement disposer d’une barre de son.

Samsung TQ55S90C
Le Samsung TQ55S90C vu de côté.

Notre second motif de déception vient de la partie connectique et du fait que Samsung ait choisi de ne pas équiper son QD-OLED de son boitier One Connect. Celui-ci permet de déporter tous les ports dans un accessoire séparé et réduit ainsi l’épaisseur du téléviseur. Malheureusement, par souci de nivellement de la gamme, Samsung préfère réserver cette fonctionnalité à ses modèles les plus hauts de gamme. Il nous semble cependant qu’un modèle dont le prix de vente qui dans sa taille la plus réduite dépasse les 1 500 euros, mérite cette attention.

Samsung TQ55S90C
Encore un aperçu de la finesse du Samsung TQ55S90C.

En revanche, rien à dire du côté de la télécommande. Il s’agit du même modèle que celle qui équipait le S95B. Compacte et doté d’une bonne ergonomie, elle est un modèle du genre.

Qualité d’image : l’un des meilleurs OLED du moment

L’intérêt théorique de la technologie QD-OLED, c’est la possibilité d’avoir une luminosité supérieure au WOLED cher à LG tout en maintenant les qualités inhérentes à la technologie OLED. Sans surprise, le S90C y parvient parfaitement. La calibration de la dalle est impeccable, dès la sortie du carton et la reproduction des couleurs des plus fidèles.

Samsung TQ55S90C
Samsung TQ55S90C

Surtout, grâce à un pic lumineux plus élevé que la génération précédente et toujours un contraste infini (merci l’OLED), le S90C est très performant dans les zones sombres parvenant à révéler une quantité importante de détails. Sur des contenus aussi complexes que la dernière saison de Stranger Things ou encore les épisodes « sombres » de Game of Thrones, il fait partie des téléviseurs qui offrent le meilleur rendu. Cette luminosité en hausse (plus de 1040 cd/m2) lui permet également d’être plus performant sur les contenus HDR. L’absence de support du Dolby Vision est désormais une caractéristique de base des téléviseurs Samsung, mais n’en reste pas moins un défaut. Bien entendu, c’est dans les modes Cinéma et Filmmaker que les résultats sont les plus intéressants et c’est d’ailleurs sur ces deux modes-là que nous réalisons la plupart de nos tests.

Cela étant dit, il convient de s’attarder sur deux aspects sur lesquels le TQ55S90C nous a littéralement bluffés. Le premier est une récente habitude de Samsung : il s’agit de son filtre anti-reflets. Le constructeur coréen est passé maître en la matière depuis quelques années maintenant, mais ce nouvel OLED semble encore avoir franchi un cap. L’intérêt ? C’est bien sûr la possibilité de bénéficier d’une excellente qualité d’image dans un environnement très lumineux ou lorsque, dans une grande pièce par exemple, on n’est pas exactement en face du téléviseur. Sur ce point, Samsung n’a pas vraiment de rival à sa hauteur, ce qui est à prendre en compte tant le filtre anti-reflets peut compenser une faiblesse naturelle de l’OLED.

Le second point sur lequel l’OLED de Samsung se distingue, mais dans une moindre mesure, c’est la mise à l’échelle des contenus. Sur ce point la marque coréenne n’est pas à la pointe mais fait vraiment partie des meilleurs. En l’occurrence, le S90C parvient à upscaller la majorité des contenus de manière assez étonnante, sans trop lisser les textures, mais sans non plus stimuler l’image avec des artefacts inutiles.

Concrètement, le bilan sur la qualité d’image est excellent, mais la très bonne nouvelle, c’est que ces performances ne servent pas uniquement aux films, aux séries et à la télé en général, elles sont aussi applicables au jeu vidéo.

Jeu vidéo : nouveau terrain d’excellence de Samsung ?

Depuis deux ans, Samsung fait jeu égal avec LG en matière de jeu vidéo sur ses TV. Son Oled le plus accessible de l’année ne déroge pas à la règle et s’avère même très efficace en la matière.
La première chose à noter, c’est que l’ensemble des qualités évoquées précédemment sur la qualité d’image s’appliquent aussi une fois qu’on a lancé sa PS5, sa Xbox ou sa Switch.
Certes, le menu jeu permet d’adapter cette image avec des modes dédiés en fonction du type de jeu, mais gardez en tête que si vous conservez les réglages par défaut vous bénéficierez tout simplement d’une image très soignée.

Samsung TQ55S90C
La partie jeu du Samsung TQ55S90C est encore une fois impeccable.

Si le mode jeu et la « gaming bar » évoluent assez peu, offrant toujours la possibilité d’affiner les réglages, le S90C dispose tout de même de deux excellents atouts pour les joueurs : le premier, c’est son input lag, mesuré à 9 ms par notre 01Lab, soit une performance de haute volée, dans la lignée du S95B. Le second, c’est la possibilité pour l’OLED de monter en 4K à 144 Hz en mode jeu. Pour le reste, on retrouve la panoplie de fonctionnalités traditionnelles (FreeSync et G-Sync, ALLN et VRR), mais indispensables pour les joueurs que ce soit sur console ou sur PC.

Tranquille comme Tizen

Côté interface, les nouveautés sont réduites à la portion congrue. Dans sa dernière version, Tizen ne corrige pas le défaut que nous lui avions trouvé l’an dernier, à savoir quelques petites lenteurs, fruit sans doute d’une page d’accueil toujours plus chargée. Concrètement, la navigation dans les menus reste fluide dans la grande majorité des cas, c’est l’accès aux applications qui met parfois à la peine l’OS maison de Samsung.

Samsung TQ55S90C
La télécommande du Samsung TQ55S90C

Pour le reste, il s’agit tout de même d’une interface plaisante et dans laquelle la navigation est assez simple une fois que l’on a pris le pli. Néanmoins, force est de constater qu’avec Tizen Samsung lâche un peu de terrain sur Google TV qui est à notre humble avis l’OS TV le plus réussi du moment.

Audio : une épine dans la dalle

L’audio est traditionnellement le point faible des téléviseurs haut de gamme Samsung. Ceux-ci ne peuvent se prévaloir d’un partenariat de prestige comme Philips avec B&W, d’une technologie de pointe à l’image de Sony avec son Acoustic Surface+ ou encore d’un équipement surpuissant tel les TV de Panasonic. Samsung lutte avec ses armes, mais sans doute avec une envie moindre dans la mesure où il dispose également de certaines des meilleures barres de son du marché. Est-ce la raison fondamentale de la faiblesse du S90C sur ce point ? Rien ne nous permet de l’affirmer sans détours, mais nous ne pouvons que constater que Samsung plafonne au niveau de la qualité audio de ses téléviseurs, alors qu’il progresse dans bien d’autres domaines.

Samsung TQ55S90C
Le Dolby Atmos ne suffit pas toujours.

Ce bilan assez contrasté convient également à notre OLED de test. Malgré ses 40W de puissance, le téléviseur manque de puissance et s’avère assez faible dans le rendu des basses. Le rendu des dialogues est, lui, très clair, ce qui est un moindre mal, mais c’est aussi le fruit d’un volume maximal limité. Dès lors qu’on veut profiter d’un peu d’action ou de quelques explosions à l’écran, le S90C affiche clairement ses limites. En définitive, plus sans doute que pour un autre OLED au tarif comparable, l’achat d’une barre de son pour accompagner le Samsung TQ55S90C parait indispensable.

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