En bon opérateur, Orange sort régulièrement des smartphones sous sa propre marque. Parfois avec succès, comme avec la phablette Nura 2, fabriquée par TCL. Derrière le Neva 80, c’est le chinois ZTE qui est aux commandes. A moins de 200 euros, le duo nous offre un appareil correctement équipé et compatible 4G+. Une spécificité qui devient de plus en plus pertinente avec des forfaits offrant toujours plus de données.
Un design fin et élégant
Les appareils vendus sous les marques des opérateurs ne sont pas toujours sexy. Bonne nouvelle, Orange et ZTE ont travaillé le design du Neva 80, avec réussite. Sans faire dans l’originalité, le smartphone est très épuré, avec une coque arrière en métal. Le capteur photo vient se loger dans le coin supérieur gauche, comme sur un iPhone. A l’avant, trois boutons capacitifs se logent au-dessous de l’écran.
La qualité du smartphone vient aussi de sa très bonne prise en main. D’abord grâce à son poids qui se limite à 153 grammes, puis grâce à sa finesse, avec seulement 7,6 mm au compteur. Des mensurations très proches de celles du Honor 8, équipé d’un écran de la même diagonale (5,2 pouces). Le Neva 80 est légèrement plus étroit et plus allongé que son concurrent. Les boutons de réglage du volume et d’alimentation sont regroupés sur la tranche droite et tombent bien sous les doigts. Visuellement comme ergonomiquement, l’Orange Neva 80 est une belle réussite.
Pas un modèle de fluidité
Avec une telle taille d’écran, l’opérateur a fait le choix d’une dalle IPS Full HD (424 ppp). Une résolution que l’on retrouve régulièrement dans cette gamme de prix et qui est plus que suffisante pour tous les usages. La qualité d’affichage est très correcte, avec une luminosité mesurée de 469 cd/m2 et un taux de contraste de 1268:1. En revanche, la sensibilité tactile reste perfectible. A plusieurs reprises, il nous a fallu insister pour que l’écran accepte de répondre à notre doigt.
Ce manque de réactivité est amplifié par les ralentissements que nous avons rencontrés lorsqu’il s’agissait d’ouvrir des applications comme Facebook ou Twitter. Malgré son Snapdragon 617 et ses 2 Go de mémoire vive, le Neva 80 n’est pas un modèle de fluidité. Sans raison apparente, sa température est également montée en flèche. En relativisant, on se rappelle que l’on parle d’un modèle vendu moins de 200 euros, qui nous a aussi permis de jouer décemment à quelques jeux comme Riptide GP. Mais en face, il y a des concurrents – comme les Honor 5C ou Xiaomi Redmi 3 – qui font un peu mieux.
VoLTE-face en communications
Si le Redmi 3 était un modèle d’endurance, le Neva 80 en est malheureusement bien éloigné. Nous avons utilisé l’appareil pendant quatre heures, alternant entre le surf Web, le jeu et la vidéo. Dans ce laps de temps, sa batterie s’est vidée de près de 50%. Une impression confirmée par nos tests, avec une endurance à notre test d’autonomie polyvalente qui ne dépasse pas les 6h30. Un résultat qui se situe entre le médiocre et le mauvais.
Annoncé en début d’année, ce smartphone avait une mission subsidiaire : accompagner le lancement de la Voice over LTE (VoLTE) chez Orange. Inaugurée par Bouygues Telecom l’an dernier, cette technologie permet de faire basculer les communications téléphoniques sur des fréquences 4G, pour une meilleure qualité d’appel. Malheureusement, l’opérateur nous confirme que «ce service n’est pour l’instant pas compatible pour ces terminaux en France.» On oublie, donc.
Une bonne surprise en photo
Malgré cette déception, on se réconforte – un peu – en prenant quelques photos. Là encore, inutile de s’attendre à de l’extraordinaire. Mais les bases sont là, avec des clichés à la qualité tout à fait acceptable. On leur reprochera leur côté artificiel et un manque de détails, mais ce n’est pas rédhibitoire s’ils sont uniquement destinés à Facebook, Instagram ou Snapchat. En revanche, le manque de stabilisation nous a contraints à effectuer deux ou trois tentatives pour obtenir un rendu net.
Dans des conditions plus sombres, le Neva 80 nous a surpris par sa qualité. Si les détails manquent d’autant plus, l’exposition est suffisante pour rendre la photo exploitable. En vidéo, le smartphone assure l’essentiel malgré quelques difficultés de mise au point.
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