Sur le papier, le Xiaomi Mi A1 est un smartphone de milieu de gamme qui mise sur son bon rapport qualité-prix. Disponible à 290 euros sur le site PhoneDroid – qui nous a mis un exemplaire à disposition pour ce test, il est équipé du processeur Snapdragon 625 cadencé à 2 GHz, de 4 Go de mémoire vive et de 64 Go de stockage extensible en microSD. Le Xiaomi Mi A1 est surtout le premier smartphone estampillé Android One à être lancé en France. Ce programme est synonyme de version stock d’Android, avec à la clé une promesse de mises à jour plus régulières.
Sobre et bien fini
Basé sur l’architecture du Xiaomi Mi 5X – non commercialisé en France, le Mi A1 a des airs de OnePlus 5 et donc d’iPhone 7 Plus. Une ressemblance due à l’association d’un double module photo (placé dans le coin supérieur gauche) à un boîtier en métal. A la différence de ces deux smartphones, la partie arrière du Mi A1 est complétée par un capteur d’empreintes digitales. A l’avant, il ne reste plus qu’une dalle entourée par deux larges bandes noires. Elle occupe 69% de la façade, contre 66% pour un iPhone 8.
Une fois en main, le Mi A1 n’a rien d’un smartphone à moins de 300 euros. Ou plutôt de l’image que l’on peut s’en faire. Il cumule un dos légèrement bombé, des boutons d’une belle finition, une prise jack – autant le signaler – et un port USB Type-C. Esthétiquement, il n’a rien à envier à des appareils valant 200 euros de plus. Nous avons beaucoup apprécié la sobriété de la version noire.
Un bon écran IPS
Le Mi A1 est équipé d’une dalle IPS Full HD de 5,5 pouces, soit une haute résolution de 401 ppp. L’écran atteint de très bons niveaux de luminosité (524 cd/m²) et de contraste (1747:1), livrant un excellent confort visuel. Son seul défaut concerne la colorimétrie, qui manque d’équilibre. Les bleus dominent et ne peuvent être compensés par un réglage logiciel, faute d’option de personnalisation disponible sous Android One. Il faudra donc faire avec ces couleurs trop froides, mais aussi sans mode « nuit » (filtre anti lumière bleue), non disponible sur l’appareil. Heureusement, des applications tierces peuvent être trouvées sur le Play Store.
Comme évoqué plus haut, l’absence de certaines fonctions est liée à l’absence de surcouche, qui complète souvent l’offre de Google. Mais il serait injuste de jeter la pierre à Xiaomi : le but d’Android One est justement de proposer une expérience « pure » d’Android, sans autre ajout logiciel. La seule exception est l’intégration de l’application photo du fabricant chinois, sans doute nécessaire pour gérer le mode portrait du smartphone.
Dès le premier allumage, on retrouve l’essentiel des applications Google avec – entre autres – le clavier Gboard, Chrome, Gmail, YouTube et Google Photos. Un terrain que beaucoup d’utilisateurs d’Android considèrent comme « vierge » et facile à prendre en main.
Où est Oreo ?
Android One permet de profiter du design originel de Google. Nous apprécions notamment le format arrondi des dossiers et le raccourci vers le tiroir d’applications, qui s’ouvre en effleurant l’écran de bas en haut. Notons la possibilité de consulter ses notifications en passant son doigt de haut en bas sur le capteur d’empreintes digitales.
L’expérience d’Android One n’est pas époustouflante, loin de là. Mais elle remplit ses objectifs de sobriété et de simplicité. Elle passe aussi à côté de l’essentiel, au moins temporairement. Sur son site, Google promet des mises à jour fréquentes. Malheureusement, le Xiaomi Mi A1 tourne sous Android Nougat, alors qu’Android Oreo est déjà sur le marché. Nous pardonnons ce faux pas du fait de l’arrivée toute récente de Xiaomi en France. Hormis PhoneDroid, seul Materiel.net distribue officiellement la marque dans l’Hexagone.
Assez puissant, très endurant
Xiaomi intègre le processeur Snapdragon 625 cadencé à 2 GHz, avec 4 Go de mémoire vive. Un duo efficace, qui permet une navigation très réactive. L’absence de surcouche n’est probablement pas étrangère à la fluidité du smartphone, digne de modèles plus onéreux. Pour peu que l’on rogne légèrement sur les détails graphiques, le Mi A1 permet de jouer à n’importe quel jeu. Après trente minutes de Riptide GP : Renegade, nous n’avons pas souffert de surchauffe.
En plus d’être suffisamment puissant, ce premier Android One est endurant. Grâce à sa batterie de 3080 mAh, il a tenu 10h52 lors de notre test d’autonomie polyvalente, mêlant (entre autres usages) vidéo et navigation Web. Dans le domaine, le Mi A1 est loin du stratosphérique Samsung Galaxy J5 (279 euros, 17h03) ou du Moto Z2 Play (449 euros, 14h45), mais il a les ressources pour tenir bien plus d’une journée. Nous ne nous sommes jamais couchés avec une batterie sous la barre des 50%.
La double focale se démocratise
Comme l’iPhone 8 Plus, le Samsung Galaxy Note 8 ou le OnePlus 5, le Xiaomi Mi A1 embarque un double module photo, avec une optique à focale plus resserrée – équivalent 50 mm – pour le mode portrait et un grand angle classique – équivalent 26 mm – en guise de capteur principal. Dans les deux cas, la définition peut monter à 12 Mpix, comme chez Apple.
Voir les photos prises avec le Xiaomi Mi A1 en haute définition
Bien qu’acceptable, la qualité des portraits n’est pas au niveau des appareils premium. La séparation entre la zone nette et la zone floue est naturelle, mais moins précise que chez OnePlus, Samsung ou Apple. On aurait également aimé voir des détails moins estompés par le lissage logiciel. La différence de focale permet toutefois d’obtenir des visages moins déformés qu’avec une optique grand angle.
Des lenteurs de prise de vue
Le second capteur (f/2.6) souffre en revanche d’un manque de luminosité et surtout d’un manque de réactivité lors de la prise de vue. Les portraits réalisés en extérieur ou avec suffisamment de lumière sont réussis, à condition de convaincre votre sujet de poser pendant au moins deux secondes. N’espérez pas réaliser une belle photo de votre chien. A moins qu’il soit très, très fatigué.
Le capteur photo principal (f/2.2) n’est pas non plus d’une grande réactivité, notamment pour la mise au point. Il a cependant le mérite de bien fonctionner. De jour, les clichés profitent d’un bon piqué et de couleurs naturelles.
De nuit, la qualité est logiquement dégradée et les problèmes de lenteurs sont extrêmement pénalisants. Malgré la possibilité de filmer en 4K, les séquences vidéo souffrent d’un manque de stabilisation et d’une mise au point capricieuse.
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