Initialement présenté lors du MWC 2016, ce n’est que lors de l’édition 2017 de ce salon dédié à la téléphonie mobile que Sony a présenté la version définitive de l’Xperia Touch. Nous en avions d’ailleurs fait une rapide première prise en main à cette occasion. Nous avons décidé de tester ce drôle de vidéoprojecteur, désormais commercialisé, qui transforme n’importe quelle surface (non transparente) en zone tactile. Y a-t-il un intérêt à dépenser 1500 euros dans un tel produit ?
Rappelons rapidement le principe de fonctionnement de l’Xperia Touch. Cet objet, qui ressemble un peu à une enceinte portable, intègre les principaux composants d’un smartphone auxquels Sony a ajouté une lentille de projection (à technologie Laser) ainsi qu’une caméra et des capteurs infrarouges. Ce sont ces derniers (caméra et capteurs) qui permettent d’interagir du bout des doigts avec l’image projetée par ce vidéoprojecteur. Et par image, comprenez toutes les applications que vous pouvez utiliser d’ordinaire avec votre smartphone ou votre tablette Android.
D’ailleurs, à l’instar d’un smartphone, le Xperia Touch tourne sous Android 7. Il est donc possible de configurer des comptes mail, surfer sur Internet, regarder des vidéos YouTube et faire tourner quelques jeux tout cela avec une expérience de type tactile.
Un concept amusant
Pour de nombreuses applications classiques, comme la vidéo (en local sur l’appareil, via un NAS ou en Wi-Fi), le surf internet (consultation de mail, de pages web, etc.) l’Xperia Touch offre une expérience des plus ludiques. Lors de nos essais, il a évidemment suscité l’intérêt de toutes les personnes à qui nous l’avons montré. Il a aussi beaucoup amusé notre jeune testeur de 8 ans qui a multiplié les activités offertes par cet appareil – jeux, applications web – pendant de longues heures et avec beaucoup de plaisir.
D’autant que l’équipement de ce Xperia Touch (processeur Qualcomm Snapdragon 650 cadencé à 1.8 GHz et 3 Go de mémoire vive) lui confère des performances tout à fait convenables. En l’occurrence, après un test de performance de sa puce graphique (GPU Adreno 510) sous GFXBench, on se rend compte que ce vidéoprojecteur tout-en-un peut faire tourner convenablement les titres pour « casual gamers » (47 fps) dans la résolution native de l’appareil (1366 x 768 pixels).
Utilisation plus originale, sur notre large îlot de cuisine (blanc), nous avons même pu utiliser ce vidéoprojecteur pour suivre une recette de cuisine,. Il nous a suffi pour cela de pianoter sur le plan de travail alors qu’il faut utiliser habituellement l’écran d’une tablette ou d’un smartphone, ce qui est souvent peu pratique.
Réactivité pas toujours au top
Au-delà du côté ludique de la chose, les limitations de la technologie se font sentir lorsque l’on diversifie les usages. Sur une application de musique, les pianistes en herbes de la rédaction ont eu du mal à jouer correctement. Un manque réactivité de l’interface assez agaçant.
Sur une partie de Glow Hockey, ce jeu de palais dans lequel deux personnes peuvent s’affronter, notre humeur a varié entre l’euphorie face à ce type de jeu très prenant et l’agacement provoqué par le manque de précision de la technologie.
Si un enfant est capable de passer sur ce type de défauts pour ne prendre en considération que le divertissement offert, pour un adulte et potentiel client prêt à dépenser 1500 euros dans ce produit, cela coincera forcément.
Une faible luminosité contraignante
À cette réactivité parfois capricieuse s’ajoute le manque de luminosité de la technologie d’éclairage laser qui ne permet pas d’utiliser le Xperia Touch dans toutes les situations. Si une source de lumière est directement dirigée vers la surface de projection, on n’y voit plus grand-chose.
Lors de nos tests réalisés en pleine journée, nous avons même dû trouver un endroit situé dans la pénombre pour utiliser l’appareil. Autant dire que cette limitation technique contraint grandement le consommateur dans son utilisation.
Enfin, la faible autonomie de l’appareil finit d’enfoncer le clou. En l’occurrence, nous l’avons mesurée à 55 minutes si la vidéo est lue depuis la mémoire de l’appareil (32 Go) ou 43 minutes lorsqu’elle visionnée en streaming sur YouTube (en Wi-Fi). Une autonomie bien trop juste donc pour regarder un film en entier, mais aussi dans le cadre d’une utilisation ludique comme le surf ou le jeu. Une faiblesse d’autant plus regrettable que le câble de chargement pour le vidéoprojecteur est très court : 90 cm seulement !
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