Lors du CES 2020 de Las Vegas, HP a renouvelé son ordinateur tout-en-un star, l’Envy 32. De nouvelles lignes, des astuces ergonomiques surprenantes et, surtout, une nouvelle clientèle dans le viseur pour l’Américain : les créateurs. Cet All-in-One est clairement la réponse de HP à Apple qui propose des iMac Pro (ou non) ultra puissants mais ultra chers, aussi. A l’instar des machines à la pomme, l’Envy 32 a vocation à contenter les exigences de ceux qui développent des applications, montent des vidéos, retouchent des photos ou imaginent des objets sur l’écran de leur ordinateur à longueur de journée.
La version que nous avons reçue en test (a0013nf) est un modèle qui se positionne sur le milieu de cette gamme… tout en affichant tout de même un tarif de 2600 euros. Ce n’est pas donné, espérons que pour ce prix, cet Envy tienne toutes ses belles promesses.
Une fois sorti de son carton et posé sur le bureau, le HP Envy 32 cru 2020 donne tout de suite le « la ». Vêtu de gris anthracite et de noir, il est beau. Il est aussi bien fini et on a presque l’impression qu’il n’est qu’un superbe écran 32 pouces (31,5 pour être précis) conçu par un créateur de renom. Sa profondeur n’est que de 17 cm (support de pied inclus), les bordures de la dalle brillante 4K sont quasi inexistantes et la webcam – qui pourrait le « trahir » – est cachée (nous y reviendrons).
La barre de son disposée sur la partie inférieure de l’écran – conçue en collaboration avec Bang & Olufsen – participe à entretenir la confusion. Surtout qu’elle peut être utilisée sans que le PC soit allumé. Elle est en effet reconnue comme une enceinte sans-fil par n’importe quel smartphone, tablette ou ordinateur. Sa qualité sonore n’est pas exceptionnelle, mais suffit largement pour écouter la radio, quelques morceaux en streaming, etc.
Enfin, n’oublions pas le socle rectangulaire, plat et de belle facture. Il pourrait presque passer pour un modèle en bois. Il n’y a, au final et de prime abord, que le clavier et la souris sans-fil qui nous rappelle que nous sommes face à un PC. Sur le plan du design et de l’esthétique, on adore, cet ordinateur s’intégrera facilement dans une grande majorité de pièces, au sein du domicile comme au bureau.
On peut tout y brancher ou presque
C’est à l’arrière du All-in-One qu’on découvre la majorité des prises. Le panel, tout en étant varié, reste classique. On note toutefois la présence d’un USB Type-C de type Thunderbolt 3 et d’une entrée HDMI, en plus d’une sortie du même type. Cela permet d’utiliser l’Envy 32 soit comme une simple source d’affichage ou de projection (le tactile ne fonctionne pas dans ce cas-là mais le PC doit être allumé) soit en duo, avec un second écran, connecté en HDMI ou en DisplayPort via le Thunderbolt.
Un lecteur de carte SD, une prise micro-casque et un dernier port USB sont répartis entre les côtés droits et gauches de l’ordinateur. Le rayon des connexions sans-fil est bien achalandé. Le Wi-Fi ac (seulement) et le Bluetooth sont là bien évidemment mais, aussi, un système de rechargement Qi. Il se trouve au coeur du support du pied et refait le plein -sans-fil- des batteries des smartphones et des autres appareils compatibles.
Et puisqu’on parle du smartphone, sachez qu’il est possible de positionner votre compagnon préféré dans une tranchée, située à l’arrière du clavier. Il y a même de la place pour plusieurs appareils à condition qu’ils soient pas trop épais.
Le but est de pouvoir garder tous vos écrans préférés sous les yeux, les manipuler du bout des doigts mais, aussi, de pouvoir les piloter avec le clavier et la souris de l’Envy 32. On peut en effet y associer deux appareils en plus du PC et passer de l’un à l’autre en appuyant sur une simple touche du clavier. Une fonction similaire à celle que propose Logitech sur le MX Keys, son dernier clavier bureautique haut de gamme en date.
Le confort de frappe offert par le clavier est satisfaisant et les touches ne sont pas bruyantes. À côté de lui, la souris fournie paraît presque un peu trop… banale. Elle ne rend pas justice aux talents et atouts de son compère. On aurait aimé que HP livre un modèle un peu plus perfectionné, surtout à ce niveau de prix.
Une webcam qui joue à cache-cache
Comme nous l’avons indiqué, la dalle 4K de 32 pouces est tactile, brillante mais traitée légèrement contre les reflets. Premier reproche, impossible de régler la hauteur de cet Envy. Son pied ne le permet pas et c’est bien dommage, surtout pour une machine devant laquelle on va passer des heures. L’inclinaison, en revanche, peut varier. Mais pas encore assez à notre goût.
Ce qui sauve – un peu – la note ergonomique de l’écran, c’est sa webcam. Celle-ci est camouflée sur le haut du cadre, dans un compartiment qui, fermé, obstrue le capteur et les micros. Vous en avez besoin, vous appuyez sur le haut du boîtier, la webcam se déploie. Une fois votre visioconférence achevée, il suffit d’exercer une pression dessus pour la reloger derrière l’écran. Parfait pour tout ceux qui redoutent d’être espionnés à leur insu.
Il est temps de passer aux tests techniques. HP annonce une luminosité de 600 cd/m2, nous l’avons mesurée à 433 en moyenne maximale, ce qui est plus qu’honorable. Le taux de contraste est de 1592:1, ce qui est bien également. Pour information, HP communique sur une valeur de 6000:1 à condition de faire appel à un réglage dynamique et d’activer le mode HDR (HDR600).
Enfin, la marque assure que la fidélité des couleurs est impeccable, avec un DeltaE inférieur à 2, une excellente valeur technique. Pour rappel, plus on s’approche de 2 plus les couleurs sont fidèles et plus l’indice tend vers 0 plus la précision du nuancier devient… chirurgicale. Nous avons relevé une valeur à 2,4. On s’approche donc de la valeur communiquée par HP et c’est vraiment bien pour un écran de PC.
Bilan, que vous regardiez un film, que vous retouchiez des images ou esquissiez des croquis sur le grand écran de l’Envy 32, vous en prendrez bien plein les yeux. Vous pourrez faire des ajustements sur les nuances et la justesse des couleurs, sans mauvaise surprise à l’impression par exemple.
Bon en tout, à condition de rester raisonnable
La configuration matérielle de notre modèle de test est un mélange de composants de PC de bureau classique et de portable. C’est souvent le cas sur les machines de type tout-en-un. Ainsi, le processeur Intel Core i5-9400 est celui que l’on trouve dans un ordinateur fixe. À l’inverse, les 16 Go de mémoire DDR4 prennent place sur des barrettes de PC nomades.
Vu le gabarit de l’appareil, la carte graphique Nvidia GeForce GTX 1650 est intégrée à la carte mère. Impossible de la troquer contre un modèle plus puissant. Le SSD est au format M.2 (NVMe) et le disque dur de 2 To, taillé pour les PC portables. Tous deux sont accessibles mais il faut beaucoup jouer du tournevis, une opération à ne réserver qu’aux plus chevronnés.
Le tout est alimenté par un bloc secteur externe assez massif mais qui pourra facilement être camouflé sous le bureau. D’ailleurs, sachez que la consommation n’excède pas 222 watts en pleine charge contre 85 watts en vitesse de croisière, sur les applications communes.
Avec l’ensemble de composants proposé, toutes les applications bureautiques tournent sans souci. Celles de création numérique également, qu’elles appartiennent au domaine de la musique, de la photo, de la vidéo ou du façonnage 3D. L’encodage 4K ? Même pas peur, mais ce PC ne le fera pas toujours en silence. Nous avons relevé jusqu’à 42 dB en charge intense. Si le logiciel utilisé est bien optimisé pour tirer le meilleur de la puissance du Core i5 et et de la GTX 1650, cela se passe relativement bien et sans trop de bruit.
Toutefois, dans nos tests analytiques, on note que la définition de la dalle vient indirectement plomber une partie des performances de la machine. La 4K et la GTX 1650 ne font pas (du tout) bon ménage quand il faut afficher une série de scènes 3D complexes, une épreuve incontournable pour tous les PC qui passent entre nos mains. Une transition parfaite pour aborder la question du jeu vidéo.
Car, oui, vous pouvez installer et profiter des derniers jeux vidéo à la mode sur l’Envy. Mais en Full HD, pas plus. Coup de chance : l’écran gère plutôt bien les descentes en définition tant que vous conservez le ratio 16/9. Il y a quelques déformations, mais il faut avoir un oeil de lynx pour les voir, vraiment.
Sur les jeux anciens, vous pourrez donc abuser de la complexité des textures sans crainte. Nous sommes parvenus à obtenir plus de 150 images par seconde sur des titres DirectX 11 datant de 5 ans et plus (Dirt 3, Counter-Strike : GO, etc.) en Full HD. En 1440p, nous n’avons pas réussi à aller au-delà de la barre des 90 ips de moyenne.
Sur les AAA récents (à l’exception de quelques titres e-Sport) ou sur les jeux plus anciens mais dont les moteurs graphiques sont de vrais gouffres à ressources, n’espérez pas dépasser 80 images par seconde. Sauf à abaisser la qualité des graphismes au niveau Bas. Ou à descendre encore d’un cran en définition (en 720p). Dans quelques titres gourmands de notre arsenal, nous avons réussi à obtenir des scores compris entre 40 et 60 images par seconde en moyenne. Nous n’avons toutefois pas dépassé le niveau de réglage Moyen dans 90% des cas.
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