Connu du grand public pour ses drones ou, plus récemment, pour l’excellent Osmo Pocket, DJI est aussi un partenaire de choix pour les professionnels de la vidéo. Mais avec l’explosion de l’utilisation des reflex dans ce domaine, plus question pour les vidéastes de se balader avec des dizaines de kilos de matériel. L’année dernière, le Ronin S venait répondre à ces nouveaux usages. Un stabilisateur qui tient dans un sac à dos, peut se piloter à une main et s’avère capable d’effectuer des mouvements de caméra proches du cinéma… le tout pour 750 euros. Cet été, DJI a annoncé le Ronin-SC, un stabilisateur plus léger, plus compact et surtout… deux fois moins cher. Mais que vaut-il en pratique ?
À destination des poids plumes
Pour arriver à ce résultat, le fabricant a choisi de limiter la charge sur le stabilisateur à deux kilogrammes contre 3,6 pour le modèle précédent. Ainsi, cette version est dédiée aux appareils photos hybrides, plutôt compacts. La liste des boîtiers compatibles est d’ailleurs disponible sur le site de DJI. Lors de nos tests, nous avons utilisé un Panasonic GH5. Si le Ronin-SC reprend, dans les grandes lignes, les fonctionnalités de son grand frère, il y ajoute quelques nouveautés bienvenues.
Mention spéciale aux verrous présents sur les axes de chaque bras permettant l’équilibrage. Cette étape est souvent pénible car il faut maintenir immobiles les moteurs tout en plaçant l’appareil photo de la manière la plus équilibrée possible. L’ajout de verrous permet d’atténuer en grande partie cette gymnastique. Pour le reste, l’installation n’est pas bien compliquée. On regrette cependant que les crans du support d’appareil photo que l’on doit déplacer pour effectuer l’équilibrage ne soient pas un poil plus fluides. Mais, on chipote un peu.
Plaisir d’utilisation immédiat
Une fois cette étape passée, difficile de ne pas être satisfait. Les mouvements sont fluides et l’utilisation à une main ne pose pas de problèmes. Le Ronin-SC ne pèse que 1,3 kilogramme ! Il dispose de tout un tas de modes à sélectionner en fonction de vos envies. Surtout, le stabilisateur s’accompagne d’une application mobile depuis laquelle il est possible d’activer plusieurs fonctions comme le panorama, le timelapse ou même de programmer un mouvement pour le répéter plusieurs fois. Il est également possible de contrôler les mouvements du stabilisateur en les simulant sur le smartphone. En inclinant ou en orientant votre téléphone dans une direction, le Ronin-SC va ainsi reproduire les mouvements.
Mais la « killing feature » selon nous, c’est « l’ActiveTrack 3.0 ». À l’aide d’un smartphone accroché au-dessus de votre boîtier – avec le support fourni – le stabilisateur va profiter de la caméra du mobile pour faire le suivi d’un sujet de votre choix, humain ou non. Du coup, peu importe votre position, le Ronin-SC va orienter les mouvements de la caméra pour ne jamais perdre de vue ce que vous avez sélectionné. Les possibilités créatives de cette fonction sont folles. Que ce soit pour tourner autour d’un objet ou suivre une personne qui se déplace. On a été surpris par la réactivité franchement impressionnante. Surtout, les créateurs contraints de se filmer seuls pourront poser le stabilisateur et se déplacer autour de lui en ayant l’assurance d’être toujours dans le cadre.
Autonomie un peu juste pour une journée bien remplie
DJI annonce onze heures d’autonomie. Dans notre cas, au bout de six heures, le Ronin-SC était à plat. À noter qu’en fonction des mouvements que vous faites et du poids que vous installez dessus, ce chiffre peut varier. Toujours est-il que pour une grosse journée de tournage, c’est un peu juste. De plus, la batterie est intégrée au manche, impossible donc de la changer en cours de route. Par contre, il est possible d’y brancher une batterie externe en USB-C.
Le Ronin-SC est vendu 359 euros. Il est également disponible dans une version « Combo Pro » à 459 euros comprenant un système afin de régler la mise au point manuelle depuis le stabilisateur. Si vous en avez les moyens, on vous conseille vivement d’opter pour cette version. Sinon, sachez que la mise au point automatique devient alors quasiment obligatoire et le résultat est parfois décevant. Dans tous les cas, même à 459 euros, les amoureux de la vidéo auront du mal à laisser la carte bancaire au chaud dans le portefeuille.
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