Aperçu lors d’un événement au tout début de l’été, le gigantesque écran C49HG90 de Samsung est enfin tombé entre nos mains. Pas question de « jouer petit bras » ici, on parle d’un moniteur de 49 pouces au format 32:9 ! Une diagonale supérieure à celle de la plupart des TV de salon et un format assez inhabituel pour un moniteur de PC ! Plutôt que de (trop) nous perdre en palabres, nous vous proposons une vidéo de découverte, ci-dessous. Il était toutefois impensable de ne pas l’accompagner de quelques mots, résumant notre avis sur ce monstre.
Quand Samsung parle d’écran géant, le Coréen ne fait pas les choses à moitié ! Une fois sorti du carton et posé sur le bureau, on voit tout de suite pourquoi le C49HG90 est tout simplement hors norme. Il prend une place importante (qui a dit « Folle » ?) : l’angle du pied en forme de V est large et la dalle courbe (1800R) s’étend de tout son format 32:9. Et c’est sans parler de son poids : 15 kg, l’animal !
Si vous vivez dans un studio ou un petit deux pièces et que votre bureau est une planche de bois épaisse de quelques centimètres posée sur deux tréteaux, cela risque de sévèrement coincer (voire de casser).
En outre, soyez prévenus, un certain recul est nécessaire pour apprécier la qualité de l’affichage. Il faut donc un grand bureau ! Car dans le cas où vous auriez le nez collé à la dalle, vous risquez de rapidement fatiguer et, surtout, de ne pas en profiter pleinement. Ou même de voir les quelques petites imperfections d’image sur les interfaces peu optimisées pour une si grande image.
L’écran 49 pouces ultime pour tout faire ?
Bien que le C49HG90 soit avant tout orienté gaming, les amateurs de tableurs vont aussi l’adorer ! A vous les cellules affichées par dizaines, tant en hauteur qu’en longueur. Ceux qui travaillent en ouvrant plein de fenêtres de contenus différents seront aussi aux anges. Et pour faciliter l’agencement de ces dernières, Samsung propose un petit logiciel qui offre plus de flexibilité que ce que vous fournit Windows en la matière.
Avec le mode P2P (Picture-to-Picture), il est même possible de brancher deux sources différentes à l’écran (HDMI, DisplayPort et miniDP disponibles) et de les afficher en même temps, comme si vous aviez deux moniteurs côte à côte. A ce moment là, chacune d’elle occupe une moitié d’écran, et la définition est bloquée au Full HD. Une solution 2-en-1 pour ceux qui jouent sur Xbox One X ou PS4 Pro en 1080p/60 fps et aiment garder un œil sur ce qui se passe sur leur PC par exemple.
Pour le gaming, la fiche technique de ce monstre a de quoi faire saliver : dalle mate VA QLED compatible HDR, rafraîchissement jusqu’à 144 Hz, plusieurs profils de couleurs typés jeux (RTS, FPS, etc), menu OSD complètement fou à piloter avec un petit joystick caché sous l’écran et offrant de larges possibilités de réglages. Sans oublier toutes les fonctions liées au confort et à l’ergonomie comme le réglage en hauteur, le passe-câble intégré dans le pied, le filtre lumière bleu, la réduction du scintillement, etc.
Définition exotique, prise en charge imparfaite
Avec une telle définition à afficher, mieux vaut préférer une carte graphique puissante, comme une GeForce GTX 1080 ou Radeon RX Vega 64. Toutefois, précisons que plusieurs de nos jeux de test n’ont pas pris la définition native de la dalle par défaut. Dans ce cas, nous avons opté pour du Full HD ou un peu plus. Voire parfois des définitions approchant celle de l’écran… avec des résultats pas toujours très heureux. Sachez en tout cas que si vous optez pour des définitions inférieures, l’écran n’étire pas l’image mais place des bandes noires de part et d’autre, tout en conservant le ratio demandé (16:9, 21:9, etc.)
Après quelques minutes, un constat s’impose, c’est géant ! « Elle était convenue, celle-ci ». Certes. Toutefois, jouer à Assassin’s Creed Origins ou à un jeu de voiture avec une telle définition et surtout cette dalle courbe donne une sensation d’immersion. Toutefois, passé l’effet « wahou », on revient rapidement à la raison. C’est trop.
L’image est un peu déformée, à cause – justement – de la courbure et de la définition exotique, si bien que pour certains jeux de tir, cela en devient gênant. Après plusieurs heures à essayer tous types de jeux, un constat s’impose, le C49HG90 est un écran pour le jeu solo, taillé pour se faire plaisir sur des aventures épiques, etc.
Pour les titres multi, c’est déjà plus compliqué de le recommander, la faute à la largeur et à l’inclinaison de la dalle. Pour du MOBA ou du STR, où il faut avoir les yeux un peu partout, ça passe. Mais pour les FPS bien nerveux, où le moindre mouvement suspect peut être synonyme de danger, c’est déjà plus compliqué de l’apprivoiser… en tout cas, nous, nous avons eu du mal à fragger (comme des dieux, évidemment) dans CS : GO ou Overwatch.
Bigger is sometimes better dit l’adage anglo-saxon, ici, cela ne se vérifie pas vraiment. Mais, techniquement, c’est indéniable, la prouesse mérite d’être saluée et cet écran trouvera surement son public parmi les amateurs de jeux automobiles ou de simulation de vol à la recherche d’une immersion totale… sans avoir à investir dans un cockpit complet.
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