Dernier-né de la famille des hybrides haut de gamme signés Asus, le ZenBook Flip S nous avait été présenté lors du Computex 2017. Et comme ce dernier a été imaginé et conçu avant la sortie des processeurs Intel de 8ème génération basse consommation, ne vous étonnez pas si la fiche technique de ce nouveau convertible ne fait pas mention de ces derniers. Elle semble toutefois, à première vue, tenir la route ! En outre, il y a fort à parier qu’Asus passe à la huitième génération dans les mois qui viennent !
Quoi qu’il en soit, cet hybride vient clairement se mesurer à quelques ténors du genre, comme le Dell XPS 13 2-en-1 et compte bien séduire par la qualité de ses finitions, sa puissance voire son endurance annoncée à 11 heures révolues.
Le ZenBook Flip S d’Asus est sans doute l’un des hybrides Windows 10 les plus sexy qui soient passés entre nos mains depuis la rentrée. Fait du même « bois » que le Zenbook Deluxe, le boîtier vraiment fin (1,35 cm d’épaisseur maximum) et léger (1,11 kg) du Flip S est construit en alliage d’aluminium (40 couches superposées selon Asus) mat et brillant. Point de couleur bleue et or comme sur le Deluxe (bien que ces teintes soient disponibles sur d’autres modèles), mais plusieurs nuances de gris, pour plus de discrétion et de sobriété. Et pour éviter de rayer ce joli PC lorsque vous l’emmenez avec vous, Asus a le bon goût de livrer une pochette de protection avec cette version de l’appareil.
On retrouve aussi ces teintes sur le clavier à touches séparées et rétroéclairées de blanc (deux intensités différentes). Ce dernier procure une sensation de frappe qui rappelle un peu celle ressentie lorsque l’on pianote sur un MacBook 12. Reste que la course est un peu plus longue dans le cas de l’Asus, ce qui n’est pas pour nous déplaire, surtout lorsqu’il faut saisir du texte pendant de longues heures.
En revanche, carton jaune pour le touchpad ! La bonne surface de glisse n’est pas en cause. Non, les coupables, ce sont les boutons de clics intégrés à cette dernière. Ils sont mous et peu réactifs si bien que les utiliser devient vite agaçant, surtout pour faire de la sélection rapide et de précision. Bien sûr, on peut toujours utiliser le stylet fourni, directement sur la surface de l’écran tactile 13,3 pouces. Voire, plus simple, opter pour des manipulations du bout des doigts. Mais rien ne remplace vraiment un bon touchpad dans bien des cas.
Un ultraportable à utiliser dans bien des positions
Comme le Flip n’est pas un ultrabook standard mais un convertible, son écran 13,3 pouces (à bords latéraux fins) est monté sur des charnières qui permettent à l’écran de venir se positionner dos au clavier et ainsi, de passer d’un format PC à un format grande tablette.
Bien évidemment, le ZenBook peut également adopter les positions intermédiaires dites mode « tente » (V inversé) ou encore « stand » : écran face à vous, clavier retourné contre la surface de la table.
L’écran 13,3 pouces fait appel à une dalle IPS pour favoriser de larges angles de vision et donc une qualité d’affichage identique, quelle que soit l’inclinaison de l’écran. Qui dit tactile, dit brillant et la vitre en Corning Gorilla Glass du ZenBook Flip S réfléchit particulièrement bien toutes les sources d’éclairage parasite pouvant se trouver dans la pièce.
D’un point de vue technique, la dalle Full HD (1920 par 1080 pixels) affiche une luminosité maximale moyenne de 301 cd/m2, ce qui est un peu juste selon nos critères de notation. Le taux de contraste, lui, crève le plafond avec presque 1300:1 ! En clair, les couleurs sombres et noires sont bien mises en valeur et sont très profondes. Les teintes plus claires, en revanche, sont parfois un peu déformées et l’ensemble tire un peu sur le bleu (caractéristique de l’IPS) mais, on a déjà vu bien pire !
Supérieure à celle du Dell XPS 13 2-en-1, la qualité d’affichage suffit amplement pour le visionnage d’un film ou d’une série, seul ou à plusieurs face à l’écran, dans de bonnes conditions. Le ZenBook Flip S peut même s’aventurer sur le terrain de la retouche photo : les différences entre le rendu visible à l’écran et celui imprimé sur papier seront assez minimes.
De la puissance condensée et bien ventilée
Et, justement, pour faire tourner des logiciels de retouche photo, il faut avoir de la puissance sous le capot. Cela tombe bien, le ZenBook Flip S peut se targuer d’embarquer un très bon jeu de composants, meilleur que celui du Dell XPS 13 2-en-1. Alors que ce dernier opte pour un processeur de type Core i7 « Y », l’Asus mise sur un classique Intel Core i7-7500U, double cœur de son état, qui a fait ses preuves dans toutes les machines haut de gamme ultra nomades sorties depuis le printemps dernier, tant sur la partie calcul pur que graphique.
Ce Core i7 est accompagné de 16 Go de mémoire vive (LPDDR3) et c’est un SSD de 512 Go qui se charge d’héberger Windows 10, toutes les données et les applis du quotidien. Bon point, Asus n’a pas préinstallé trop de logiciels maison : faire le ménage et regagner quelques centaines de Mo est donc possible.
Placer une telle configuration dans un boîtier si fin n’est pas sans conséquence. Asus est contraint de placer un ventilateur dans les entrailles de la machine pour refroidir le processeur. Ventilateur dont les pales ne mesurent que 0,3 mm de haut et qui est épaulé par une chambre à vapeur, mais qui n’a pas fait vœu de silence pour autant (36,5 dB mesurés). Rappelons que le Dell XPS 13 hybride ne faisait, lui, aucun bruit puisque tout le refroidissement était passif.
Il n’en demeure pas moins que la ventilation choisie est efficace puisque nous n’avons repéré ni phénomènes de throttling (fréquences des composants abaissées en cas de fortes chaleurs) ni pic de fièvre excessif sur le boîtier (44,1°C max. sous le machine).
Les onze heures d’autonomie promises ne sont pas tout à fait au rendez-vous
Comme le montre la photo ci-dessus, la batterie du ZenBook Flip S occupe une place prépondérante à l’intérieur du boîtier. Mais, là encore, considérant la configuration choisie, il nous paraît difficile d’atteindre les 11 h 30 annoncées par Asus ! Selon nos protocoles de test, celle-ci offre des prestations correctes, sans plus.
En lecture vidéo continue, écran réglé à fond, l’hybride d’Asus tient un peu plus de 5 h 20 et 30 min supplémentaires (5 h 50) en utilisation polyvalente ; le Dell XPS 13 2-en-1 – certes doté de composants moins puissants – tenait plus de 9 heures dans les deux scénarios. Bilan, le ZenBook Flip S obtient tout de même la moyenne en autonomie. Reconnaissons que nous nous attendions à bien mieux de sa part.
Précisons aussi que le rechargement de la batterie se fait via l’un des ports USB Type-C de la machine et que l’adaptateur – au format prise, très bien ! – est compatible avec une technologie de recharge rapide signée Asus. Cette dernière permet de récupérer environ 50-55% de batterie en moins d’une heure.
La connectique (presque) réduite à peau de chagrin
Finesse oblige, comme sur les derniers MacBook Pro d’Apple ou l’hybride de Dell, il ne reste que deux prises USB Type-C, une prise casque/micro et un lecteur d’empreinte digitale sur les flancs du ZenBook Flip S.
Impossible d’étendre la capacité de stockage via SD ou microSD, il n’y a pas de lecteur adapté. Connecter un disque dur USB 3.0 classique ou un écran HDMI externe ? Ce n’est possible qu’à condition d’utiliser le petit adaptateur USB Type-C vers USB 3.0/HDMI/USB Type-C livré en standard avec la machine connecté à l’une des deux prises de cette dernière. Pour le prix demandé (1800 euros rappelons-le), nous n’allons pas nous en plaindre !
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.